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Tristan Bernard : La liberté est un bien précieux, mais il faut avoir un petit capital d'exploitation pour la cultiver.
Un triathlon olympique : ça c'est fait !
Posté par webmaster, le Samedi 12 octobre 2013 @ 14:55:58

(Lu 5629 fois)
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atchoum écrit

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"Le Marathon, ça c'est fait" me disais-je il y a deux ans, "l'année prochaine je passe mon 2e Dan et après j'apprends à nager pour faire un triathlon !".


Le 2e Dan passé en juin 2012, je me suis retrouvé confronté à une terrible réalité : 25 mètres brasse, ok. 50, ça va aussi. 100 m c'est difficile quand même… et un Triathlon M, appelé aussi Olympique ou CD, c'est 1 500 m de nage en eau libre. Je voyais bien que ce point-ci allait être le plus bloquant pour que dans un an, je sois capable de relever mon défi.


 



Août dernier, je contacte sur la suggestion de mon fournisseur de matériel de course à pied, une pratiquante de Triathlon, prof de sport et coach : elle va m'apprendre à nager me dit-il, d'ailleurs elle l'a fait pour lui alors même qu'il est phobique de l'eau. Ok, rencontrons cette dame.


Août, septembre, début octobre : je nage désormais 100 m en crawl ; laborieusement mais avec assiduité. Ludi, la coach, me dit : "Un Olympique? Tu le fais dans un an oui, c'est possible". Quand je me vois barbotant péniblement dans la piscine j'ai du mal à y croire mais je lui fais confiance : cette fille allie la gentillesse à la qualité des cours.


Je signe pour un an dans son club de Tri et là je découvre que les licences ne sont pas chères par rapport aux arts martiaux et que la part club est même anecdotique : 30 €. Et, désillusion, je vois ensuite le coût du matériel : heureux coureur étais-je avec une simple paire de running à acheter ! Ici c'est le vélo avec un ticket d'entrée à 1 200 € complété par la tenue de tri, le matériel de nage et enfin : les chaussures quand même ! Ma femme chérie : désolé pour le trou dans le budget…


C'est parti pour un an de sorties en club : piscine, course à pied ((rarement en club) divisée par deux par rapport à avant) et vélo. Je découvre un club sympa, des gens agréables et pas prétentieux : ils savent le prix des efforts de chacun. Les gens performants dans les trois disciplines sont rares.


Nous voici donc ce matin du dimanche 29 septembre, à Biscarosse.


Le défi relevé, le bout du chemin, c'est de faire 1,5 km de nage dans le Lac, 40 km de Vélo et enfin un dix kilomètres pour finir, tout ça enchaîné.


En début d'été je suis arrivé à faire le tout séparément et des distances plus courtes enchaînées. Je suis passé par une blessure au Psoas, de la récupération et là, ce matin je me sens prêt.


Le temps est maussade, lendemain d'orage. Un ciel de traîne à tendance d'averse. Je m'en fous : je vais le faire et ça va être bien.


Toute l'équipe du club est là ou presque : quelques forfaits de dernière minute mais rien de grave.


Le triathlon a son rituel : récupérer le dossart, installer le matériel dans le parc à vélo, debriefing, échauffement dans l'eau, mise en place.


Je suis en place devant le lac, détendu. Aucun problème je sens que tout va très bien se passer : je ne forcerai pas, je vais le faire tranquille.


C'est le départ : 380 gars (bonnets blancs) et filles (bonnets rose), se jettent dans l'eau et commencent à nager. Au bout de dix mètres je comprends mon malheur : tous les boulets qui nagent moins bien que moi et qui sont devant et moi le boulet des plus rapides que moi qui sont derrière moi. Nous ressemblons à un banc de poisson se faufilant les uns sur les autres mais avec en plus des bras et des jambes qui traînent et qui battent.


A 400 mètres du départ, alors que j'ai commencé à me faire ma place, une demoiselle décide de faire une brasse devant moi et m'envoie son talon dans le visage. Mes lunettes explosent : me voilà borgne…


Je continue avec un oeil pour le cap. Tous les six mouvement, relever la tête, se positionner, repartir dans la bonne direction. Une boucle, sortie dite "à l'australienne" où on court sur le bord 150 m puis c'est reparti pour un 2e tour. Il y a déjà beaucoup moins de monde, je peux mieux tenir mon cap et je crains moins les coups des concurents : la plupart sont loin devant. Je sors en 38 minutes, pas terrible mais j'ai fait 2 100 m au lieu de 1 500 me dira mon GPS plus tard. Un peu trop slalomé…


Enlever la combinaison, mettre les chaussures à vélo, le casque, l'attacher, le dossard à l'arrière, boire et hop. Le vélo : j'aime bien le vélo, c'est facile, reposant et permet de boire et de manger. Mais quand il pleut le vélo c'est moins bien : voilà une averse qui tombe d'ailleurs, flûte. Je double quelques concurents, d'autres me doublent. Je peste contre les drafteurs : ces gars qui se mettent dans la roue des autres pour s'économiser. C'est interdit et je vois pourtant deux gaillards le faire devant moi et me regarder tout étonnés quand je leur crie. M'en fous, je les ai doublés après !


40 km c'est à la fois peu et beaucoup : j'ai appris que les côtes ça tue les jambes et que jambes mortes je ne peux plus du tout courir. Alors je fais tranquille : 27,7 km/h de moyenne me dira le GPS, sur une route comme ça à l'entraînement je suis plutôt à 30. Je mange, je bois, j'arrive en ville.


Je rentre au parc à vélo avec un coach de notre équipe, je pose le vélo, bois, mets les runnings et hop, tranquille sur une 5'15 de moyenne visé. C'est facile, je sens que je peux pousser mais je veux finir bien : en forme. Une boucle, deux boucles : je croise Ludi ma coach qui termine, première féminine. Troisième boucle un peu plus dure surtout parce que c'est lassant de boucler en fait.


Petite accélération sur les 300 derniers mètres et c'est fini. Je l'ai fait : défi relevé. La bande du club m'accueille, me félicite, ils ont tous bien mieux fait que moi ou presque mais ils m'accueillent en champion et en plus ils ont l'air d'y croire. C'est super gentil de leur part.


Je suis là, tranquille, même pas essouflé, même pas fatigué, je vais boire et manger des bananes comme je l'ai lu. C'était bien, sympa, vraiment bien. Je resigne pour un an.




"
aeolis
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aeolis
  Posté : 28-10-2013 12:21

Bravo!
Y'a pas à dire, à force de lire dan, ben j'ai envie de danette au chocolat!
Bonne continuation !

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