Le dossard est vite pris car ce n’est pas l’affluence. Sourires de l’accueil, sourire d’une des deux voisines qui se préparait, sourire du ciel ensoleillé…c’est quand même bien parti. Et voilà que je me retrouve moi aussi avec mon paquet (en Normandie on dit une « botte ») d’oignons, ces doux de Lézignan, magnifiques, qui se mangent comme des pommes ( mais pas de Normandie !) et le T-shirt du sponsor avec la date du 14 juillet, originalité du jour !
Reste une heure avant le départ. C’est calme. Mais alors quelle chaleur lourde et collante déjà ! Un petit tour pour s’échauffer (vraiment !) et au retour, voilà Dédé et Emma, qui garent leur voiture à l’ombre d’un platane. Retrouvailles amicales. Info de leur part : nouvel organisateur, nouveau nom de la course, nouveau parcours. Puis errance d’avant départ avant d’entendre que le départ contrairement à l’habitude, se fera « à 150 m », près du château. L’errance va alors se poursuivre dans le village pour trouver ce château, que nous trouverons en suivant voitures, VTT et coureurs… qui cherchent eux aussi.
On le trouvera ce château, mais bien à 300 m de l’esplanade. Sur une petite route ombragée. Qui permettra de sympathiser avec les deux charmants gardiens du magnifique ouvrage, deux toutous en mal de caresses !
A une « table-bar », ça boit déjà pas mal d’eau. Normal le groupe se forme. Nous serons une toute petit centaine. L’homme au pistolet est là. Un coureur voit mon « sport diabète » sur le dossard. Je lui explique ma situation. Il s’intéresse, me pose quelques questions, mais nous serons coupés par le « pan » et il faudra y aller !
Petites routes entre les vignes. Dédé, le roi des V4 est là qui me passe. Le rythme est bon. Je le tiendrai (Dédé et le rythme) sur quelque 3 km, jusqu’au premier ravitaillement. Là je temporise pour de l’eau. Dédé continue. Je ne le reverrai qu’à l’arrivée. Et pour cause. Les chemins deviennent terreux. Il y a heureusement des parties ombragées en sous-bois, vers lesquelles je « sprinte » mais alors, le retour au soleil est toujours pénible et assoiffant, qui alourdit les jambes et raccourcit le souffle.
Un village. Non pas déjà Lézignan. Pas possible. Une table ravitaillement, avec des bénévoles en rouge, toujours aussi avenants. De l’eau, un sucre. Je demande la poubelle. « Mais non, mettez-le là… ». Je vois une vraie poubelle à 20 m. J’y mettrai mon gobelet. Je demande où l’on est. « Cazouls d’Hérault ! » Charmant et paisible village, toujours au milieu des vignes. Mais où sont les champs d’oignons ? Je n’en verrai pas un seul ! Ils ont peut-être un statut à part… !
Enfin Lézignan. Je reconnais. Le dossard-buvard est en trois morceaux. Je le sors du short, pour l’arrivée. Le speaker annonce alors mon nom, avant de dire après : « 68 coureurs arrivés ». Je saurai vite qu’il n’en reste plus que 20 derrière moi. Bientôt la gloire et les applaudissements quand il n’y aura plus personne derrière ! Dure, vraiment dure cette course. Vive l’eau, la pastèque, l’ombre et la chaise, après cette course ! Une grande satisfaction toutefois : glycémie à la maison, à midi : 1,21 g !!! On ne peut faire mieux. Record battu !