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7399 Beer
| Posté : 01-12-2010 17:13
Dimanche, lever à 4h du matin pour me rendre à La Rochelle, courir la 20ème édition du marathon Serge VIGOT. C'est que j'habite le sud du département de la Charente Maritime et qu'il me faut un bon 2h de route que je vais effectuer en mini-bus avec des coureurs du club. Nous avons rdv à 5h30 au péage de l'autoroute.
Stress et bonne humeur ponctuent notre voyage. Il fait très froid, c'est la nuit et les prévisions météorologiques ne sont pas favorables à une course sereine: pluie froid, neige...
Arrivés sur place à 7h30, histoire d'avoir une place de parking pas trop éloignée du départ, et surtout de l'arrivée, nous constatons qu'il pleut, enfin, qu'il neige plus exactement, de tous petits flocons qui détrempent bien nos blousons ... et nos baskets. Si j'avais su, j'en aurais pris une autre car force est de constater que je vais courir avec les pieds mouillés et gelés. Il fait très froid et j'ai les orteils engourdis. Nous repérons les lieux, passons aux toilettes puis entrons dans le sas des départs vers 8h15 car les coureurs s'y pressent déjà .
Le peloton est serré et nous sommes des centaines à grelotter, à se coller au voisin pour récupérer un peu de chaleur. Des coureuses au dossard vert, préférentiel, viennent nous rejoindre pour tenter de se réchauffer. Le thermomètre doit être aux alentours de zéro et de la neige fondue tombe par intermittence...
Je me demande ce que je suis venue faire dans cette galère...
Le départ est donné... sur l'autre quai d'où partent les hommes jusqu'aux V1. Nous ne l'avons donc pas entendu et nous mettons en branle soudainement, le temps de souhaiter "bonne course" aux coureurs du club visant moins de 4h.
Je reste avec Corinne qui s'est entraînée comme moi (mais en mieux!) sur une base de 4h15. Nos muscles froids ont du mal à se mettre en marche. Au bout de 10km, j'ai toujours l'impression d'avoir des jambes de bois.
J'ai passé les 5km en 30mn et les 10km en 1h01, et des panneaux placés tous les 5km indiquant notre chrono final si l'on conserve le rythme annonce 4h17 les 2 fois.
Au ravitaillement du 10ème km, je perds Corinne mais l'aperçoit quelques mètres devant mois lors d'un virage. Au 12ème, une douleur me lance dans la fesse gauche: voilà mon nerf sciatique qui se réveille! La douleur n'est pas continue, mais par moment, j'ai des coups de jus qui me traversent la fesse en descendant à l'arrière de ma jambe. Pfff! Je le sens mal ce marathon à ce moment...
15ème km en 1h30. Ma régularité me soutient. Je sors ma musique et me branche sur Off Spring pour me donner de l'élan et surtout penser à autre chose qu'à ces douleurs diverses qui ponctuent chaque foulée...
Quelqu'un m'interpelle: LN la tortue (qui pour le coup, n'a pas un rythme de tortue!!!!), avec son grand sourire, elle m'encourage et je la vois prendre de l'avance mais je suis bien incapable de la suivre. Un grand gars vient alors à ma hauteur: Hubert75003!!! C'est la réunion PCAP au cœur du peloton!!! Nous papotons sur dix km, lui aussi souffre, mais des pieds. Nous sommes vraiment fêlés!
Entre temps, j'ai aperçu Corinne qui a abandonné avant le semi, elle me dit qu'elle n'en peut plus, et il semblerait qu'elle se soit fait mal aux adducteurs.
Voilà le 30ème km, en 3h08, et toujours dans la possibilité des 4h17. Je sens qu'Hubert a envie d'accélérer donc je lui dis d'y aller. On se souhaite "bon courage" et je le vois s'envoler vers la ligne d'arrivée libératrice. Nous aurons eu la chance d'être pris en photo ensemble!
Je souffre de plus en plus au niveau des jambes et des aigreurs d'estomac se font sentir. L'eau glacée des ravitaillements doit y être pour quelque chose, et pour la première fois, je vois plusieurs coureurs vomir tout autour de moi. J'ai peur de rejoindre le groupe tôt ou tard!
Je remets mes écouteurs et en avant. Des coureurs du club non marathoniens sont venus nous encourager et le parcours en 2 boucles me permet de passer plusieurs fois devant eux. Leur présence est une véritable bouée de secours, à laquelle je me raccroche. J'ai fortement ralenti et j'ai même marché un peu, sur 10m peut-être: trop de douleurs quoi que je fasse. Maintenant que le plus gros est derrière, je me dis que je dois aller au bout.
35ème km en 3h44. Les km me semblent très longs. un papy de 75 ans m'accompagne sur les derniers km, puis accélère à l'approche de l'arrivée mais je suis bien incapable de le suivre. Mes jambes ne m'obéissent plus, je suis une machine. Je passe enfin la ligne d'arrivée, en 4h36. Je n'y croyais plus...
Je ne sais plus marcher et heureusement que des marcheurs sont à notre disposition!!!
Je suis partagée entre bonheur d'être allée jusqu'au bout et déception de n'avoir pas fait descendre mon chrono sous les 4h30 alors que j'étais si bien partie, mais avec le recul, je me dis que ce ne sera que partie remise.
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Une journée sans foulées est une journée gâchée
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