Laurentinus
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 gniaqueur
|  Posté : 09-10-2012 23:24
Sedan-Charleville. 7 octobre 12.
Par ou commencer ?
Cette course, je l’a connaîs. Cette course est tellement Fabuleuse que les mots vont me manquer pour la raconter. Cette course m’accueille pour la quatrième fois alors qu’elle fête déjà sa 92ème édition. Là , je me sens tout petit !! En tout cas, je vais innover cette année en amenant une touche Ardennaise à mon récit. J’m’en vais vous la conter !
La veille de la course, la pluie faisait rage ici dans la marne mais « F’ra biau d’main » m’avait annoncé Miss Météo. J’avais hâte de retrouver Francine et Marc de PCAP.fr ainsi que les membres de mon club. (ASPTT Athlétisme Châlons en Champagne).
Le jour de la course « J’mé l’vé matin » vers 6h30. Rencart à 8h45 pétante au club pour un départ groupé.
Arrivés sur place, nous prenons la navette avec nos affaires pour rejoindre le gymnase à Sedan et retirer nos dossards. C’est un moment assez convivial ou l’on peut retrouver nos potes de club, nos amis de route et de chemin. La Course à Pied est une grande famille. Francine et Marc sont là avec nous et je sens bien « qu’l’ Marc éto l’galant d’Francine » ce jour. Nous prenons le temps de nous restaurer avant le grand départ de cette course populaire et tant attendue. C’est un VRAI rendez-vous en Champagne – Ardennes : 3000 inscrits environ, des gens de partout, des Belges, des Bretons et mêmes des Kenyans dis-donc !!!
L’engouement pour cette course est sensationnel ici. Il n’y a pas que les coureurs qui l’attendent mais c’est toute une région, des villages et deux villes qui vibrent pour cette course.
La remise du dossard et du beau tee-shirt technique est un moment que j’affectionne. Toutefois, ce moment a une saveur particulière car mes amis de PCAP sont présents. Merci d’être venus Francine et Marc.
La course de 24,3 km se fait donc de Sedan à Charleville avec un peu de dénivelé mais « No’s Marc et Francine avaient la chite, trouve nin s’pot, chie dans s’marmite ». Ils avaient un peu d’appréhension sur le parcours mais en fin de compte c’est passé comme une lettre à la poste.
Après qu’« j’avo mis l’dossard su l’maillot » et la puce sur la basket, nous nous sommes rapprochés de la ligne de départ pour avaler ces kilomètres.
A 14h, les 3000 concurrents se sont donc élancés sur les routes Ardennaises. L’allure fût bien soutenue dés le départ. J’ai essayé tout de suite de me fixer une allure entre 12 et 13 km/h. Sur ce type de course, il faut en garder sous le pied car le final est costaud. Francine partie vite devant tandis que Marc avait besoin de se retrouver seul pour ….. .
Je me suis donc retrouvé seul à mon tour pendant un moment mais étant concentré dans ma course, j’avoue ne pas y avoir beaucoup pensé. Le peloton énorme s’étira sur plusieurs kilomètres et mon allure restait stable. Je passai le 10ème kilomètre en 48’. Les sensations étaient bonnes et je n’hésitais pas à me motiver en doublant quelques concurrents déjà en souffrance. A chaque ravitaillement, je prenais bien le temps de boire et de remplir ma petite bouteille qui m’a accompagné sur la course. Coincée derrière mon cuissard, elle ne m’a aucunement gênée. Les points d’eau étaient situer tous les cinq kilomètres mais les ravitaillements « sauvages » étaient aussi présents. C’est çà aussi la convivialité Ardennaise ! « Vas cri un siau d’eau à la borne » comme dirait l’aute là !
Malgré ses longs instants de bonheur, j’ai vécu aussi un moment de dégoût vis-à -vis de ces crados d’la route qui continuent de jeter leurs déchets par terre. Un type jette son gel par terre : « Je lui aurais bien mis une taugnée, une toutouille, on la sent toujours passer ! ». Mais ce n’est pas tout, il était accompagné d’un cycliste. Il n’aurait pas pu lui donner son gel vide !!! ??? « Espèce de grand dabaud, va ! ». Enfin ? la course ne s’est pas arrêté pour autant mais je lui ai mis un vent du coup à ce Nabo !
Avec Francine, on s’est vu, on s’est croisé. On a joué au Yoyo ! A un moment, « j’l’ai vu, qu’elle s’coulinait le long du mur, pour beuquer en douce ». Sacré Francinette !
Les kilomètres sont passés très vite sur cette course. C’est une sensation nouvelle pour moi en toute honnêteté. J’ai réussi à rester régulier tout au long de la course et c’est bien la première fois que cela m’arrive. Il y a des moments de doutes, de « moins bin » de temps en temps sur des courses. Mais là ; NON !!! Et puis la foule tout le temps vous pousse vers l’avant. Les gens sont formidables et vous encouragent tout le temps. Du 18ème kilomètre jusqu’à la fin, je n’ai entendu que des encouragements. Les mains tendues des enfants pour taper dedans, les applaudissements des gens et le bonheur de la foule : Que demander de mieux pour finir une course ???? Que demander de mieux ??? FRANCHEMENT !!!!!
Certains vont penser que « T’éto tro bin doudouille » (que je suis sensible) mais je vous promets qu’il faut les vivre ces moments là pour subir autant d’émotions sur une course. Que de PLAISIR, de BONHEUR et de JOIE de courir Sedan-Charleville.
La ligne d’arrivée franchie en 1h58’26’’ n’est qu’une anecdote. La ligne d’arrivée franchie, on a envie de revenir !
Merci à toutes et à tous. Vivement 2013 !
« Allé, à tantôt ! ». « Allé, ada ! J’eum ‘ sauve ! ».
MBO : 2 + 2 + 24 + 10 + 2 signes + 2 = 42. 
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