jackyt71
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 gniaqueur
|  Posté : 09-06-2008 21:48
3h45mn levée du corps, dernier repas…pâtes, gruyère, miel, jambon blanc (pas de bière), café au lait (comme tous les matins), pain.
Pas de spiruline, pas de bicarbonate, pas de DIFFU-K, pas de yaourts,........
4h10mn entretien de la ‘bête ‘
Dernières vérifications du matériel, tenue, épingles, boissons pour avant, pendant et après marathon, certificat médical, deux chronomètres, casquette si pluie, papier d’identité,…
5h00 départ de Ciry le Noble (Saône et Loire) pour Avermes dans l’Allier.
6h15mn un lapereau traverse devant mon véhicule sur la voie rapide, coup de volant, embardée...ça commence bien.
6h30 arrivée sur zone, récupération du dossard 22, il fait très froid 8°, je remplace toutes mes boissons par du vin chaud….LOL
Je fixe mon dossard sur mon débardeur, je l’enfile et crac....voila le dossard en deux parties, coupé (en deux complètement) !!!! eh bien ça promet.
Je répare le dossard, je vais aux toilettes, « paf » ma clé de voiture tombe dans la cuvette des chiottes.........pas le temps d’appeler les plongeurs, d’une main ferme et décidée, je plonge (la main seulement) au fond de la cuvette pour récupérer mon bien....j’en aurai besoin pour le retour. La journée n’a pas commencé, déjà trois galères.
Mon EXCELLENT entraineur, qui me prépare depuis le 21 janvier, m’a dit : « Jacky tu es prêt pour 4’22’’ aux mille pour ton marathon.
Les 5 premiers km, tu les fais à 4’27’’ puis tout le reste à 4’22’’ donc marathon 3h05mn. »
Pour mon dernier semi il m’avait dit 4’07 au km….j’ai réussi exactement le challenge 1h27mn9s, il ne s’était pas trompé.
Alors pourquoi pas, confiance totale…c’est un bon.
8h00mn le départ est donné nous ne sommes pas nombreux…Il fait froid mais il ne pleut pas. Nous sommes prévenus qu’au départ devons passer dans une partie herbeuse qui est boueuse et il est impossible de passer à côté.
Coup de feu, le peloton s’ébranle, et une quarantaine de coureurs partent comme des balles. Alors là me dis-je, « pas de connerie habituelle de te faire embarquer par le mouvement ».
Je me cale sur ma vitesse de départ prévue : 4’27 aux milles. Au 1er km je vois que je me suis fait embarquer un peu, car je passe en 4’20 ‘’ en ayant passé la boue 150m et une bonne côte. Je rectifie la vitesse immédiatement, le second km...je ne vois pas le panneau... « merde » (en silence).
3ième km 13’...c’est presque parfait.
Les km s’égrainent ensuite à la bonne allure, je profite du paysage, car je sais qu’au troisième tour j’aurai d’autres préoccupations !!!!!
Je passe le 14ième km en 1h01mn en ayant remonté déjà quelques concurrents. Je m’engage dans la partie boueuse qui ne s’est pas arrangée avec le passage du peloton !!!
Je grimpe la côte, assez prononcée, en réduisant la foulée, puis je reprends mon allure. Je me fais remonter par un coureur, je lui demande le temps qu’il espère...pas de réponse, ou il me la donnée mais comme je suis un peu dur de la feuille !
Enfin bref, le gars me passe, je le laisse ’filer’, car je suis pile poil dans les temps imposés. Le gars rattrape un groupe de trois. J’ai le groupe à portée et nous arrivons au ravitaillement du 15ième, mais comme je suis en auto suffisance sur chaque tour, je passe 5 ou 6 coureurs. Au 17 ième km, une partie du groupe me repasse, mais ils ont dû accélérer pour me rejoindre, et au ravitaillement du 20 ième, même tactique, mais la je ne l’ai reverrai pas.
Car je rattrape un coureur, un géant il doit faire 1.90 m, il est coaché par un gars à vélo, qui lui dit de dérouler dans la descente en posant bien le talon. J’ai profité de ce conseil qui ne m’était pas destiné mais que j’ai eu envie de mettre en application. Alors là , je me suis fais plaisir, d’ailleurs ceux qui étaient derrière moi me l’ont dit après l’arrivée, quand ils ont vu la « mine » posée dans la descente ils ont compris soit que j’allais exploser un peu plus loin, soit qu’il aurait du boulot pour suivre.
Je profite de ce moment pour dire que ce marathon n’est pas plat du tout et que la côte annoncée sur le site n’est pas la plus dure....(voila, c’est dit).
C’est à ce moment là qu’un vent venu de nulle part se met à souffler, comme on dit chez-moi, « un vent à décorner les bœufs ». Mais je sais que pour moi, en cas de vent de face, je cours plus vite...c’est mystère mais c’est vérifié ? Peut être mon grand nez aquilin qui fend la bise....
Mine de rien on arrive au semi, que je passe en 1h31’20’’ et oui, avec tous ces aléas j’ai accéléré..pas bien ! Alors après, plus personne ni devant, ni derrière....je ne sais pas ou ils sont passé, je me demande même si je n’ai pas quitté le parcours par mégarde (j’en suis capable, si si). Des grandes lignes droites interminables...................
Les bénévoles, forts sympathiques tout le long du parcours, nous dises des mots gentils. Ils ont dû recevoir des consignes de nous encourager par notre prénom, alors on les voit rechercher avec le numéro de dossard le prénom sur la liste et 50 m après le passage j’entendais (aller jacky). Pas facile pour eux car la plupart des coureurs avait perdu leur dossard, donc l’incident que j’ai eu au départ ne venait pas de moi mais bien du dossard....Alors pour leur faciliter la tâche, je donnais mon prénom avant de passer à leur niveau.
C’est fait, en 2h01’50 ‘’ le deuxième tour est bouclé, la course va bientôt commencer. Je repasse dans la partie boueuse, elle est un peu asséchée mais légèrement glissante. Je grimpe la côte et j’essaie de reprendre la bonne cadence, il faut bien se recaler car l’herbe glissante, puis la côte bitumée désorganise un peu la course. Il ne s’agit pas de déconner.
Km 35 je suis pile dans les temps 2h33mn, tout va bien jusqu’au km 36 ou je dois légèrement cogner le mur, je prends un morceau de sucre. Mais je n’arrive pas à maintenir ma cadence, je n’ai pas de repère avec les autres coureurs puisque je suis toujours seul, mais je suis sûr que la vitesse n’est pas la bonne. Je fais tout pour limiter les dégâts et maintenir une cadence que je peux tenir.
Km 38 je rattrape deux coureurs, mais ce sont les derniers de la course, je leur prends un tour mais ça ne me donne pas d’indication sur ma vitesse. Enfin puisque personne ne me rattrape les autres doivent pas être mieux que moi....je me rassure comme je peux....mais je ne suis pas en perdition.
Le dernier km se passe mieux que les deux précédents, je termine bien en accélérant sur le stade, les dernier 200m je suis en pleine accélération. Je passe la ligne après 3h07mn13s de course.
J’ai la médaille autour du cou, je suis content de moi. Je file à la voiture me régénérer (50cl de bière), une bonne douche.
Les coureurs sont sympa, je revois tout ceux qui on fait une partie du chemin avec moi, je reçois quelques compliments (ça fait pas de mal), on se congratule, la vie est belle.
Le repas est simple, c’est très convivial. La remise des prix est très intéressante, chacun peut prendre le micro et dire ce qu’il pense. Toutes les femmes ont une récompense, 65 coureurs ont des lots (parfois 3 ou 4 lots par coureur). C’est une belle dotation pour un marathon où l’inscription est à 19 euros (repas compris) !!!
C’est un bon marathon, Gérard Allier qui mène cette affaire est très sympa et particulièrement dévoué. Je garde un excellent souvenir de ce marathon.
Je termine 13 ième et 3ième V2.
Avant.
Après :
Classement :
Résultat
Pépé jacky
Message édité par : jackyt71 / 09-06-2008 21:51
Message édité par : soleia / 09-06-2008 22:04
Message édité par : jackyt71 / 11-06-2008 06:46 |
