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 Beer
|  Posté : 04-12-2011 18:46
Voilà , on y est, ces 10km d'Arcachon seront pour moi la dernière compétition de l'année 2011. Place à un peu de repos. Mon tendon d'Achille gauche m'a suffisamment embêtée ces derniers mois pour que je freine un peu et je souhaite commencer l'année 2012 "du bon pied"!
J'ai eu du mal à émerger ce matin, mais la pluie et le vent qui nous accueillent à Arcachon vont vite me ranimer!!!! Je suis sur place avec mes copains Éric et Laurent et nous constatons qu'il y a foule: 1300 coureurs!!! Les conditions météorologiques sont vraiment désagréables: de la pluie fine qui s'intensifie parfois en averse et des bourrasques de vent fortes et brutales!!! C'est ça aussi l'océan!
On s'échauffe, puis on intègre la foule du peloton. Je sursaute au départ et évidemment, avec tous ces coureurs, ça bouchonne et on va mettre une trentaine de secondes avant de passer la ligne de départ. Aussitôt franchie, Laurent accélère à fond les manettes tandis qu'Éric préfère jouer la prudence et rester un peu plus à l'arrière. Je suis Laurent sur quelques mètres, puis reste bloquée au rond-point et vu ma petite taille, je n'arrive plus à le repérer. Je dois jouer des coudes pour doubler sans me prendre de trottoir et ou de coureurs lents. J'arrive derrière un mur de mecs et nanas qui trottinent tout en papotant: impossible de doubler à gauche ni à droite, je demande donc "pardon, j'aimerais passer" et si 2 filles s'écartent bien, elles me lancent un regard noir. M'en fout, ça commence à me gonfler ces coureurs qui se mettent devant dans le peloton alors qu'ils sont là pour faire un footing  J'aurais pu être plus désagréable mais je suis une fille polie, alors... 
Enfin bref...
Quelques mètres plus loin, une coureuse fait un vol plané!!! Des coureurs la ramassent, mais quand même certains sont vraiment des sauvages!
Il faut 1km300 pour pouvoir enfin courir "libre".
10mn04 au 2ème km, je suis contente. Nous sommes partis du centre -ville et j'ai hâte de rejoindre le front de mer . Et ben, je vais vite regretter d'y avoir songer. 3km500 + tard, une côte en plein vent, la pluie cinglante, puis on redescend vers la plage et le vent est si "intense", fort, brusque, que je n'arrive plus à respirer. Je suis en apnée, la main sur la casquette car elle s'envole, et il faut que je tourne la tête pour prendre une goulée d'air. Le coureur qui me précède s'étonne de m'entendre respirer si fort d'un coup.... Je lutte contre le vent pour avancer et je respire profondément pour remplir mes poumons d'oxygène. Point de côté... allez!!!
Quand je suis capable de parler, je dis Ă ce coureur que nous sommes des malades pour venir courir lĂ et il confirme!!! Il me dit que des cĂ´tes nous attendent au retour vers la ville. Les cĂ´tes, pas grave, du moment que l'on quitte ce vent...
Voilà enfin les côtes (si, si!!!) et je zappe le ravito du 5ème km car je commence seulement à reprendre le dessus sur mon point de côté. 25'40'' au chrono, ça roule malgré tout. Coup de mou habituel entre le 6ème et le 7ème (Éric m'a donné un petit truc là -dessus, faut que je teste au prochain 10kil), mais, si je me force à ralentir (je suis souvent à + de 12km/h), je ne lâche pas l'affaire. Je regarde les pieds des coureurs que je suis, je choisis qui je vais doubler, et je passe enfin le 9ème km en 46'22'' et je me raccroche à ces 5 dernières minutes qui me séparent de la ligne d'arrivée. On retrouve le front de mer, mais le vent est moins gênant de ce côté là . J'accélère pour doubler une fois pour toute 2 nanas avec qui je joue au yo-yo et l'affaire est bouclée en 51'35'' à mon chrono 
Objectif MBO de 51mn, je suis dans les clous!!!
Une petite bière avec mes copains et il est temps de rentrer et de retrouver la chaleur de nos foyers...
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Une journée sans foulées est une journée gâchée
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