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Marathon de Lima - Édition du 19/05/2013
marino

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 gniaqueur

  Posté : 31-05-2013 19:23

3 semaines avant des vacances au Pérou, je lis que le marathon de Lima se déroulera le 19 mai 2013, c’est-à-dire pendant nos vacances dans ce pays. Pas de chance, je ne serais plus à Lima à cette date. C’est quand même une super occasion de courir ce marathon, je me renseigne donc sur la faisabilité d’un changement de programme et du surcoût. Super, ça le fait et je peux donc m’inscrire sur le site (merci Google translate).

Le 18 juin, arrivée de Cusco à Lima et retrait du dossard : 1251. Après, je vais aller à la recherche de mon petit déjeuner du 19. J’ai l’habitude de mon gatosport, mais comme je suis partie de France depuis le 7 mai, impossible d’en amener. Tant pis, je vais prendre du riz au lait, ça ira bien. Je n’en n’ai jamais trouvé. J’achète des barres, mais je sais que ce petit déjeuner ne sera pas top . Mais bon, y’a pas le choix ma pauv’ Lucette.

Dimanche 19 : petit déjeuner vers 4h30, car départ du marathon à 7h. Les prévisions météo regardées la veille annoncent des températures entre 19 et 23°. Mais en promenant dans Lima auparavant, je me suis rendue compte qu’il y a un taux d’humidité assez important et une pollution encore pire. Bonjour le décrassage des poumons .

Un chauffeur vient me prendre à l’hôtel (un marathon Vip ? ) et c’est tant mieux car je n’aurais jamais trouvé seule. Un italien est également présent et est inscrit au semi-marathon, dans la perspective du marathon de Rio. Il est plutôt du genre stressé, cool, il est 6h20, on a largement le temps.

Nous arrivons sur la ligne de départ et on ne sait pas vraiment dans quel sens on part. Pas grave, on suivra le mouvement. Sauf que l’italien, ça le stresse et du coup, il demande à plusieurs personnes où est le départ, dans quel sens. Ouh là, cool, il va finir par me stresser à aller à droite à gauche à poser ses questions. Il reste 30 mn avant le départ, certains s’échauffent, je vais aux toilettes (la vie est faite de choix ). Comme je m’y attendais, le petit déjeuner ne passe pas et surtout, mes cachets de sel sont tous tombés dans les toilettes. Vraiment pas bon tout ça.

7h : le marathon et le semi-marathon partent ensemble. Je suis le meneur d’allure du 4h15 et dès le départ, je sens que mon organisme n’est pas au top et que côté énergie, on a vu nettement mieux. Pourtant, je n’ai pas bu trop de bière les jours avant . Pendant les 5 1ers kms, il n’y a pas d’air du tout et je me dis que si ça continue comme ça, je vais exploser en plein vol. Je décide donc de suivre le meneur d’allure du 4h15 tant que je pourrais, car après, la température va augmenter et ce sera encore pire.

Le parcours fait une seule boucle dans la ville, mais c’est bof-bof. Il faut dire que j’ai encore les souvenirs du marathon de Paris, forcément… En plus, il fait gris, tellement gris que quand on arrivera au bord de la mer, je ne pourrais pas prendre de photos. En fait, de mai à septembre, Lima vit sous une bruine très fine qui vient de la mer (la garua).

A partir du 5ème km, un peu d’air arrive (ouf !), mais quand même, je souffre déjà. Les ravitaillements seront uniquement composés d’eau ou de Powerade. Il faudra attendre le 27ème km pour avoir des bananes. Je continue à suivre le meneur d’allure du 4h15 jusqu’au 20ème km. Je fais une pause technique, car mes gels ne passent pas et du coup, plus de meneur d’allure (il ne m’a même pas attendu j’hallucine ).

21ème km, je commence déjà à marcher, car je ne peux plus rien manger et du coup, l’énergie est bof-bof. Côté animations, bien au début, mais après, moyen. Le public est présent à certains endroits (10ème km, 21ème, arrivée), mais autrement, ils nous regardent passer, sans réaction particulière. J’avais mis un serre-têtes Minnie et grâce à cet accessoire, j’ai eu des encouragements, ça c’était super. Très peu de personnes sont déguisées sur ce marathon et l’organisation souhaite que tous les runners portent le tee-shirt donné lors de la remise des dossards. La circulation est coupée, mais pas partout. Des policiers stoppent les voitures à certains carrefours, afin que nous passions et tout de suite après, les nombreuses voitures redémarrent. Et la circulation à Lima, c’est quelque chose avec ses 11 millions d’habitants. C’est simple, le jour de notre arrivée, nous avons marché 2h dans les rues, j’avais mal à la gorge avec la pollution des voitures.

A partir du 21ème km, je me mets dans ma bulle avec ma musique et je décompose le marathon : aller jusqu’au 25ème, puis au 30ème. Et surprise, au 29ème km, une crampe au mollet droit s’invite. Arrêt, étirement, marche pendant 500m et je repars. 30ème km, rebelote, re-crampe. Et mes deux mollets ne seront que crampes du 29ème jusqu’à la fin. Une fois un mollet, une fois l’autre et même les deux (c’est la fête aujourd’hui ! ). A partir du 29ème km, le marathon sera donc en mode rando-course, environ 500m en trottinant et dès que la ou les crampe(s) sont là, étirements et marche. Le 38ème km sera en marche uniquement, ras le bol. Allez, plus que 4 km et j’ai la médaille . Je trottine quand je peux le faire, car juste après, nous devons reprendre un avion. Pas question de marcher tout le temps, même si j’en ai fortement envie.

Je vois le panneau 42ème km (yes yes yes ), le public est plus nombreux et encourage Minnie. Je m’arrête pour marcher un peu, à cause de mes poteaux de mollets et là, une super-méga-giga crampe me foudroie (si si ) et je me retrouve allongée par terre. Surgissant de je ne sais où, deux personnes de l’organisation sont à mon « chevet » et l’un d’eux masse ma jambe. La douleur est terrible. Je resterai 5 mn par terre et ensuite, je terminerai les 200m en trottinant.
Je récupère ma chère médaille. Je pensais mettre 5h, mais avec cet arrêt massage Vip, le temps sera de 5h 05’50 »

Les locaux ont dit que pour ce marathon, nous avons eu de la chance avec la météo, car la température n’a pas trop grimpé le matin. J’avais pourtant l’impression de faire le jeu du tee-shirt mouillé et skotché sur la peau. Même mes bras dégoulinaient de sueur, d’eau… et on s’étonne d’avoir des crampes après

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