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Marathon de Berlin - Edition du 29/09/2013
marino

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 gniaqueur

  Posté : 04-10-2013 09:01

Mars 2013 : je m'inscris au marathon de Berlin, dont le parcours roulant est propice à un bon chrono. La recette est simple : un super entraînement et si tout se passe bien, je peux espérer approcher les 4 heures sur cette distance. Bon, ok, ça fait 23' en moins pour arriver à 4h, mais c'est Berlin et j'ai le temps de m'entrainer pour y arriver.

Arrive le temps du démarrage du plan où bien évidemment, et je dirais même, comme d'habitude, rien ne va se passer comme prévu : problème de temps, pas trop en forme, je n'arrive pas à aller aux allures demandées, le moral en prend un coup. En plus, ce que j'ai pris pour des crampes au marathon de Lima étaient en fait des contractures ( ah bon ?). Donc, kiné pour réparer tout ça, enfin, quand je me suis enfin décidée à consulter, c'est-à-dire un mois et demi après (ben je croyais qu'en arrêtant de courir pendant un bon mois, ça passerait ; et ben non). Bref, je dois me résoudre à revoir mes ambitions de chrono à la baisse. Je pars donc sur un objectif de 4h15, ce qui serait quand même un gain de 8' par rapport au marathon de Rotterdam en avril.

Début septembre, une rhino-pharyngite déboule (6 jours d'antibios) et une semaine avant le marathon, re-mal de gorge . Je file direct chez le médecin qui me remet 6 jours sous antibiotiques, parce que j'ai le marathon. "Mais vous ne serez pas en forme dimanche". Je le remercie vivement pour ses encouragements.

Vendredi : arrivée à Berlin vers 9h15. Il fait super beau, mais froid. Le rhume vire en bronchite et je file direct dans une Apotecke acheter une bouteille de sirop, car je tousse comme un vieux pot. La bouteille y passera avant dimanche matin. Je vais retirer mon dossard, il y a déjà beaucoup de monde, mais surement moins que le samedi.

Samedi : course du petit déjeuner

Départ à 9h30. En attendant, retrouvailles de Clm et clic-clac, photo, photo, photo…. La course est d’une distance de 5.4km et se termine sur le stade Olympique. Quelle émotion y arrivant dans le stade, Ensuite, petit-déjeuner offert pour tous les participants . L'après-midi sera consacrée à la visite de certains sites de Berlin et à essayer de comprendre la logique du métro berlinois.

Pour le marathon, je me demande si je dois prendre le départ, vu que je tousse toujours pas mal. Mais comme je n’ai pas trop toussé pendant la course du petit déjeuner, je me dis que ce serait ballot de ne pas prendre le départ. Je verrais ma forme demain.

Dimanche : on y est
Je pars de l'hôtel vers 7h, je prends le RER berlinois pour quelques stations et me voilà arrivée sur le site. Je dépose mon sac aux vestiaires, un petit tour aux toilettes et je file au point de Rdv donné pour la photo. Le départ est à 8h45, mais comme je suis dans le sas G (moins de 4h), j'aurais de l'attente. Comme je ne vise plus 4h, je rejoins 3 Clm dans le sas H. Il fait relativement froid, mais grand ciel bleu et soleil.

Vers 9h15, nous voilà partis pour 42.195km. Je ne vais pas trop vite, car je suis à l'écoute de mon corps, et notamment de mon mollet droit. Je le sentirais jusqu'au 15ème km, puis plus rien. Cool.

Côté rhum-bronchite, heureusement qu'à mon niveau il n'y a pas de contrôle anti-dopage, car entre les gouttes dans le nez pour le déboucher, le paracétamol et le sirop pour la toux, je cumule.

Le public berlinois est vraiment géant, il est partout et fait beaucoup de bruit. Ce marathon est le 9ème auquel je participe et c'est celui où le public est le plus nombreux et encourageant.

Côté parcours, c'est simple, c'est plat et donc propice aux records du monde. Le vainqueur arrivera en 2h03"23, nouveau record du monde. Au même temps, je ne suis pas encore au semi-marathon que j'atteindrais en environ 2h10. Je n'ai plus mal à mon mollet, je ne tousse pas trop et le nez n'est pas trop bouché.

En ce qui concerne l'alimentation sur le marathon, jusqu'à présent j'avalais les 8 gels recommandés Overstim, mais j'avais toujours faim et après plus d'énergie. Pendant les sorties longues du plan, je prenais un gel ou deux, plus la boisson Hydrenergy 4. Je décide donc d'abandonner les gels sur ce marathon, enfin j'en prendrai juste un, le 1er, un antioxydant, peut-être histoire de me rassurer. J'avais pris celui du coup de fouet, mais il est tombé par terre. Dans mes poches (trop petites, il faut que j'écrive à Raidlight pour qu'ils fassent des poches un peu plus grandes sur ma jupette ), j'ai des bananes séchés, des morceaux de gruyère et une barre de pâtes de fruit. Je n'ai pas eu besoin de prendre les bananes séchées, car il y avait des bananes sur les ravitos + des quartiers de pommes. Je prends donc la boisson Hydrenergy 4 et je bois de l'eau à chaque ravitaillement, en même temps que banane ou/et pomme, puis gruyère à partir du 25ème km. J'ai bien supporté ce changement et je dirais même que je n'ai jamais eu faim, ni jamais eu de faiblesse. A tester lors d'un autre marathon.

Au semi-marathon, je me sens donc plutôt bien et je décide donc d'accélérer un peu. Au 25ème km, j’applique un conseil de runner lu dernièrement dans un livre de récits de marathons : je prends un paracétamol en prévention du mal de jambes ou autre douleur. Je commence à avoir mal aux cuisses, mais ça va.

L'avantage avec ce marathon, c'est qu'on n'est jamais seul, mais l'inconvénient, c'est que je suis souvent obligée de slalomer pour éviter ceux qui marchent et ceux qui courent plus lentement que moi. Et ce public, c'est du délire
.
30ème km : j'ai un peu plus mal aux cuisses, mais ça va encore. Je continue à accélérer modérément et je slalome, je double. Ça me booste encore plus, je me dis plus que 12km. Je me mets à espérer que je vais battre mon chrono de Rotterdam.

35ème km : mes cuisses me font très mal, je reprends un paracétamol, sans savoir si cela aura une quelconque action. Je prends conscience que c'est la première fois que je ne marche pas sur un marathon, en-dehors des zones de ravitaillement bien sûr. Et le fait de continuer à dépasser des personnes me motive encore plus.

40ème km : aïe aïe aïe mes cuisses ; du coup, je zappe le ravito, tellement je suis pressée de finir. Je pense faire mieux qu'à Rotterdam, mais rien n'est sûr. J'ai dépassé les meneurs d'allure du 4h30.
Je passe la porte de Brandebourg en levant les bras (comme presque tout le monde) et je m’arrête, puisque je suis passée sur le tapis qui a bippé. Mais pourquoi tout le monde continue à courir alors que c’est fini ? ah ben non, c’est pas fini, il reste 500m. Quelle quiche, la prochaine fois, je regarderai un peu le parcours avant la course. Je me remets donc à courir, mais qu’ils sont longs ces 500 derniers mètres. Je passe enfin la ligne d'arrivée en 4h51' 09. Dans ma tête, j'essaie un calcul mental avec les 30-35' d'attente du départ, mais mon neurone est désactivé. Ce n'est qu'un peu plus tard que je découvrirais mon chrono qui devient mon record du monde : 4h20'09.

Le soir, nous nous retrouverons pour un repas post-marathon copieux, le tout agrémenté d’un doux breuvage. Elle est pas belle la vie ?

le parcours
http://connect.garmin.com/activity/384767673

quelques photos de la course du petit déjeuner et du marathon
https://picasaweb.google.com/osiris850/MarathonBerlin#

et d'autres photos prise avant et après le marathon
https://picasaweb.google.com/osiris850/Berlin#






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