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 gniaqueur
|  Posté : 20-04-2016 23:18
Ce Samedi 16/04/2016, je participais avec mon accompagnateur, l'éternel et grandissime kiki, aux 100 km de BELVES, pour ma troisième année consécutive ! Et pour la troisième fois avec le dossard 51 (c'est ça d'être gentil et courtois avec l'organisation !) !
La préparation a été difficile en raison d'un début d'année riche en chamboulements :
déménagement en vue cet été, causant pas mal de tracas côté pro et familial, et du coup la tête n'y était pas, me causant beaucoup d'inquiétudes pour cette course à laquelle je ne pouvais pas ne pas participer tant j'adore l'ambiance qui y règne et, plus que toute autre chose, je voulais revivre cette joie immense de franchir la ligne d'arrivée !
A 5h30, kiki et moi prenons la route pour un peu plus d'une heure de trajet. Nous ne voulions pas arriver trop tard dans l'espoir de trouver une place pas trop éloignée de l'arrivée. Les fois précédentes, devoir marcher de longues minutes avant de rejoindre la voiture avait été difficile pour kiki comme pour moi.
Et par chance, nous trouvons une place Ă 100m Ă peine de la ligne, le top !
Nous nous rendons à la mairie récupérer les dossards, et bientôt arrive l'heure du départ de mon bon kiki ! Je le rejoindrai au 8ème kilo, après le pont de SIORAC.
En attendant 8h00, inutile de vous dire que le stresse, celui que l'on connaît tous avant un départ, monte allègrement... J'essaye de me détendre en prenant des photos, en postant sur facebook, en m'échauffant doucement, et je cherche soleia dans la masse de coureur, en vain.
C'est elle qui me trouve la première !
Nous discutons un peu, et très vite le coup de feu est tiré.
Nous commençons par un petit tour dans BELVES, nous passons à côté de l'église où les cloches sonnent en coeur pour accueillir et encourager les forçats du bitume, nous repassons par la rue du départ où la foule s'est massée sur les côtés pour nous applaudir puis nous commençons à prendre la descente que nous espérons tous prendre en sens inverse le soir.
KM 8, je retrouve mon kiki, et notre course commence !
Mon coach m'avait fait travailler sur un rythme de 10.5 - 10.8 km/h, que je respecte scrupuleusement, et je gagne de précieuses minutes sur le timing de l'année dernière (puisque l'objectif principal est bien sûr de le terminer, et si possible de le faire en moins de temps).
Je passe le
km 10 en 56'
km 20 en 01:52'
km 30 en 02:47'
km 35 en 03:25
km 40 en 03:54'
point marathon en 04:13'
et nous arrivons Ă SARLAT, km 50, en 05:00 tout rond !
LĂ , nos groupies nous attendent, et ils nous voient de loin puisqu'en descendant vers le stade, nous entendons dĂ©jĂ
"cinquaaaannnnnnn- té-un je t'aimeuuuuuu" ou encore "allez nono !!!!"
Ces encouragements qui en blaseront certains aigris, mais qui nous porteront et nous pousserons jusqu'Ă la fin ! Et dieu que c'est bon !!!
SARLAT, donc, je m'arrête un peu pour grignoter et me mettre en tenue courte. En effet, le matin je supportais la tenue longue, mais les heures avançant, et un temps magnifique nous accompagnant, la chaleur est bien montée !
Autre gros changement par rapport Ă 2015, nul besoin de me faire soigner les ampoules !
Ceci grâce aux supers chaussettes spéciales running (que je conseille vivement), et aux chaussures achetées en fin d'année (nex balance 1260V3). Et non, je n'ai fait aucun traitement tannant les pieds ou autre.
Après cette petite pause d'1/4 d'heure environ, c'est reparti vers la grosse côte de mi parcours. J'ai déjà des difficultés à repartir, les muscles commençant déjà à se raidir. Je commence par faire de la marche rapide, avant de me remettre à courir et reprendre doucement mon rythme de croisière. Je me dis que si ça commence déjà au 50ème, qu'est-ce que ça va être par la suite ???Peut être que ces coupures ne sont finalement pas si bonnes que je le pense pour l'organisme ! Peut-être devrais-je ne faire que de très courtes pauses (comme sur les 50 premiers) sur la seconde moitié pour limiter ces effets indésirables sur les muscles ?
Jusque là je n'ai quasiment pas marché dans les montées. A partir de ce point, je cherche à m'économiser et je marche dans les montées difficiles.
km 55 passé en 05:51'
km 60 en 06:31'
le temps se couvre, le ciel devient menaçant sans pour autant venir perturber la course, pour le moment. Je ne reste pas longtemps en court car la température se rafraîchit avec la pluie qui menace.
km 70 en 07:54'
km 75 en 08:34'
C'est à ce point là que la pluie a commencé à tomber.
km 80 en 09:16
Arrivés au stand crêpes, celui dont kiki et moi rêvions depuis le matin, un orage et une forte pluie nous a contraints à attendre un peu à l'abri. Quel dommage, nous n'avions pour nous occuper qu'à manger les excellentes crêpes si gentiment préparées par des bénévoles au petit soins pour nous !
La pluie a par contre bien perturbé mon organisme, je me refroidis à vitesse grand V...
En repartant de ce ravitaillement, toujours sous la pluie, le froid me fait grelotter dangereusement. Je m'arrête sous un pont un peu plus loin (en étant passé par une route transformée en mare et avoir trempé mes chaussures) et j'attend mon kiki pour me rajouter une couche de vêtements.
Nos groupies sont toujours là , à nous attendre aux ravitos ou sur le bord des routes pour nous encourager ! Et ça fait du bien vu les conditions difficiles !
km 85 en 10:08
Tout ceux qui ont couru un 100 km savent quel bonheur on ressent en passant ce panneau 90 ! On se sent pousser des ailes car 10 km Ă faire avant la fin ! S'il faut c'est en rampant que je les ferai !
km 95 en 11:43'
Enfin la pluie cesse !!!
Quelques kms plus loin nous arrivons au rond point, en musique, juste avant la dernière montée, les 1800 mètres à 7%, ceux qui nous amèneront vers l'arrivée !!!
Et sur la droite, sur fond de ciel bleu, presque sans nuage, se profile BELVES !
Nous entendons le speaker, et les encouragements du public pour ceux qui sont entrain d'en terminer !
Et puis le panneau BELVES est de retour ! Plus que 400 petits mètres !
Kiki et moi jubilons ! On l'a fait ! Pour la troisième fois nous en sommes venus à bout ! Et le record est battu ! Cerise sur le gâteau !!!
Nos groupies sont déjà là à nous attendre, on les entend qui hurle pour nous encourager et nous féliciter ! Nous dire qu'on y est !
Et nous voyons les barrières, au loin la ligne d'arrivée !
A quelques mètres de la ligne kiki et moi sommes séparés, règlement exige ...
C'est donc seul, mais sous les félicitations de kiki, de ma femme et sa famille, que je franchis la ligne d'arrivée, qui signe la fin d'une journée difficile du fait de la météo, mais aussi du fait du physique qui fatiguait, et du fait de cette pluie qui m'a si rapidement refroidis et qui rendaientt les pauses de plus en plus coûteuses. Mais jamais, jamais le mental n'a flanché, jamais je n'ai pensé à abandonner parce que c'était trop dur, ou trop douloureux... Grâce à kiki, grâce à nos groupies !
Tradition oblige, j'embrasse le sol une fois la ligne passée, on me prend mon dossard et une dame me passe la médaille offerte au titre du 40ème anniversaire (les 2 fois précédentes il n'y en avait pas eu). J'entend le speaker annoncer mon chrono : 12h19'41s. 35' de mieux qu'en 2015, 1h30 de mieux qu'en 2014... J'espérais faire mieux, mais pas autant !!!
Je rejoins kiki et mon épouse pour immortaliser cette belle journée puis nous allons nous mettre au sec et au chaud dans une nouvelle tenue.
J'envoie un message à soleia pour savoir où elle en est, mais elle ne me répond pas. J'ai appris plus tard que sa batterie avait lâché.
Pour patienter, souhaitant l'attendre, je vais au stand kiné/podo me faire soigner et masser. Je suis agréablement étonné de constater que je n'ai que 2 petites ampoules aux orteils. Par rapport à l'année dernière où c'était bien différent, je suis ravi !
Puis nous allons nous boire une bonne bière et grignotter de bonnes frites bien chaudes ! Ca nous a bien changé du glucose, eau gazeuse ou plate, coca/sprite, bu sur le parcours ainsi que des fruits secs et autres pommes mangées.
Ne voyant toujours pas soleia arriver, et la fatigue aidant, nous décidons de rentrer chez nous pour une bonne douche et un bon repas récupérateur, avec une énorme pensée pour celles et ceux qui courent dans la nuit, et leur souhaitant que la pluie ne vienne plus les embêter !
A ce moment là , je me dis "plus jamais ça", "24 heures ? non !" (puisque c'est dans mes projets). Quelques jours après, je pense au suivant, très certainement BELVES, car je ne peux pas me priver de cette ambiance si particulière que l'on ne trouve pas sur marathon, ces bénévoles si gentils avec nous, ces coureurs de tous niveaux tous plus humbles et accessibles les uns que les autres. Chaque 100 bornes est l'occasion de belles rencontres, celui-ci n'a pas dérogé à la règle !
Je pense à soleia, que j'ai été ravi de rencontrer ! A ces pompiers qui faisaient ce 100 en relais, avec leur mannequin sur une remorque ! Quel belle initiative je trouve !
Je pense aux kékés avec qui nous avons discuté, à harlequin, qui a fait ces 100 bornes dans son costume (et qui est arrivé avant nous), je pense à cet ancien qui en était à son 87ème 100 bornes ! Il avait une forme que je souhaite à tout le monde ! Et bien sûr je pense aux bénévoles qui étaient tous d'ne gentillesse rare et à qui je ne manquait jamais d'adresser mes remerciements les plus sincères !
En résumé une belle journée, de très belles rencontres, une épreuve d'une difficulté extrême, mais à refaire, ça na fait pas l'ombre d'un doute ! 
21: 1h46'22-16/10/16 (Bourges)
42: 3h55'59"-15/06/14 (der)
6h: 52,245 km (Nevers 2/9/18)
100k Belvès:12h19'41" 16/04/16
24h:66,166 km 07/10/17
« La chute n’est pas un échec. L’échec c’est de rester où on est tombé»
Message édité par : marathonman52 / 20-04-2016 23:21 |
