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20 km de Maroilles - 26e Edition du 01/05/2009 (version hubert75003)
hubert75003

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 gniaqueur

  Posté : 02-05-2009 14:28



En ce premier mai, comme chaque année un petit village de 1400 habitants environ dans le Nord organise une superbe épreuve de course à pied : les 20 kms de Maroilles.

D'abord annoncée comme annulée suite au départ d'un des fondateurs de l'épreuve c'est avec joie que nous avons appris fin 2008 qu'un nouveau comité d'organisation a été mis en place et que la 26e édition se déroulera comme prévu avec pas moins de 4500 coureurs inscrits à en croire le site officiel de la course.


Mon objectif est de rentrer Ă  Paris avec le coffre rempli de cartons de Jenlain



L'abus d'alcool est dangereux pour la santé.

En effet, à l'issu de la remise des récompenses, 4 tirages au sort sont effectués pour désigner celui ou celle qui va repartir avec son poids en Maroilles, en bière locale la Jenlain, en Flamiche et en Tarte al chuc.

C'est donc à 8H30, après avoir acheté le traditionnel brun de muguet pour mon épouse que Patrick, Pascal, Véro, Florian le fils de Pascal , Océane ma petite fille et moi prenons la voiture pour environ 2H30 de route.

Arrivés sur place, comme la circulation est interdite dans le village, nous nous retrouvons sur un des parkings à l'entrée du village.
Nous nous rendons aussitôt au centre du village pour récupérer nos dossards et nos récompenses.







Nous avons droit Ă  un fromage, une Jenlain, une tarte au Maroilles et une tarte Ă  la cassonade.



Comme nous avons un peu de temps devant nous, nous en profitons pour faire une petite visite du village et des installations puis nous retournons aux voitures pour déjeuner et se préparer tranquillement.

La baraque Ă  frites Momo








Si Pascal fait un CR et montre des photos compromettantes j'aurai sa peau !

Après avoir fait la rencontre d'un coureur déguisé



nous nous offrons une pause bronzette



14H00 c'est l'heure de tout ranger pour se diriger tranquillement vers la ligne de départ.



un petit malin qui veut se faire passer pour un Kenyan



Juste avant de commencer notre petit échauffement, je vois le logo PcaP sur un maillot. Mais qui est-ce ??? C'est Gérard, SILENTRUNNER en charmante compagnie. Un personnage "haut en couleur", fort sympathique mais ce fut bref. Je crois que la reine des bavardes de PCAP IDF a trouvé son roi…

Après avoir immortalisé la rencontre



nous partons pour un petit échauffement. A partir de cet instant c'est ma fille qui a l'appareil photo…

14h45 nous sommes prĂŞt Ă  partir !

Nous sommes dans le dernier sas, quasiment les derniers. Pour l'attribution des sas l'année dernière on nous avait demandé un temps : temps de l'année précédente sur cette même épreuve ou d'un semi. Ca n'a pas été le cas cette année nous sommes donc en queue de peloton.
Le village est sonorisé, nous entendons le décompte pour le départ des handisports dans le lot il y en a un qui a participé au J.O. handisport d'Athènes. Tout le monde applaudit. Quelques minutes plus tard on comprend que le départ est imminent. On entend mal car il y a de nombreux groupes musicaux qui couvrent ce qui se dit sur le podium, quand d'un seul coup on avance, on se met à courir puis à trottiner et enfin on passe la ligne de départ, je déclenche le chrono.

Le départ est en descente, tout va bien mais dès la sortie du village ça commence à monter. C'est gentil mais compte tenu de l'importance du nombre de coureurs pour dépasser c'est pire qu'au marathon de Paris. L'année dernière, sur cette première partie de course j'avais fait un trail en passant 80% de mon temps à doubler par les bas-côtés.
Cette année je n'avais pas d'objectif de temps et m'étais dit "hors de question de passer dans ces conditions".

Première montée donc, peu après le 1er km déjà des marcheurs. Nous sommes en plein soleil j'ai déjà très chaud, ça descend et ça remonte puis nous quittons cette départementale assez large pour ce que j'appellerai un chemin bitumé. Très étroit et en mauvais état le seul moyen de doubler c'est de passer par les accotements.
A chaque fois que je passe quelqu'un c'est une accélération et la cheville qui part dans tous les sens. Je suis en train de me ruiner. Nous passons devant une maison où les occupants font un barbecue je m'inviterais bien mais j'ai encore pas mal de route à faire.

KM 4 je suis sur les rotules. La transpiration me brûle les yeux je vais désormais suivre sans faire d'abus en attendant le premier ravito. C'est juste après le KM5 qu'il arrive. Je m'arrête au début mais il n'y a plus de gobelets, le bénévole nous verse de l'eau dans les mains ça va me permettre de "respirer un peu" en attendant d'aller un peu plus loin prendre une barre de céréales et un gobelet d'eau.

Le parcours est sinueux sur une petite route pas très large et en mauvais état. Nous allons bientôt rentrer dans Maroilles.

Nous passons devant une propriété où les occupants on eu la géniale idée de mettre à notre disposition un bac d'eau fraîche, plus loin 2 personnes ont sorti leur tuyau d'arrosage GRAND MERCI A EUX ce que je leur ai dit de vive voix.
Le public applaudit, nous encourage partout.

Nous rentrons dans Maroilles, KM 8, j'entends que les premiers viennent de passer le 15e kilo. Jusque là j'avais que le mental, envie de terminer mais mes jambes me disaient le contraire. Le fait de voir et t'entendre ce public généreux va me faire un peu de bien.

Après une petit tour dans le village nous redescendons et allons de nouveau le quitter et là, au niveau du moulin, il y a une foule énorme on se croirait sur une étape du tour de France.
Après ce passage euphorique de nouveau mes jambes ne veulent plus rien savoir. Je suis a la recherche de fraîcheur, chaque point d'eau est le bienvenu, encore une fois merci aux habitants qui ont mis à notre disposition des bacs d'eau ou leur tuyau d'arrosage.

KM10, je passe en 52' et des poussières. Ravito, c'est moins bordélique que le premier mais je vais prendre mon temps. En repartant je passe Monsieur André Duval qui dit en baver aussi. Je sais qu'il y a cette fameuse côte qui va en casser pas mal alors je continue tranquillement mais même à cette allure très cool je souffre et le mental n'est pas là. Je dois aussi dire que nous croisons depuis le 7e kilo de nombreux coureurs qui s'arrêtent dont certains font marche arrière ???
C'est incroyable ce qui peut se passer en si peu de temps dans nos tĂŞtes. J'ai envie de me mettre Ă  marcher, d'abandonner tout simplement.
KM 12 je passe un enfant qui doit avoir environ 15 ans. Je me dis quel culot a son age. Je peux pas abandonner. Je vais donc y aller tranquille jusqu'au 15e toujours en profitant des jets d'eau des riverains.

KM15 : LA COTE.
Ca monte pendant 1 bon km de 6% à 15 % d'après les speakers. Au début c'est gentil puis d'un seul coup ça grimpe fort. Je me suis promis de ne pas marcher et c'est ce que je vais faire alors que bien d'autres vont s'écrouler.

S'Ă©crouler ! pas certain.
Je vais payer cash cette obstination a ne pas avoir voulu marcher dans cette cĂ´te.
Arrivé en haut ravito, je repars tranquille. j'ai pris une barre de céréales que je vais offrir à un enfant sur le bord de la route. Puis un point de côté va faire son apparition et là beaucoup, beaucoup de personnes vont me passer. Je suis presque à l'arrêt.
Je vais donc terminer comme je peux, doucement mais je vais quand même, contrairement à l'année dernière, trouver quelques ressources pour terminer en accélérant. Encore une fois le public y est certainement pour quelque chose.
A ma montre 1h47 donc au temps officiel environ 1h50.
C'est pire que l'année dernière, pire qu'au semi de Paris mais je m'en fou. J'en ai bavé certainement à cause des premières chaleurs ainsi que des efforts de la semaine qui vient de s'écouler mais c'était une belle journée.

Après nous être changé et avoir échangé nos impressions sur la course nous retournons sur la ligne d'arrivée pour assister à la remise des récompenses. Nous sommes un peu à la bourre.

Le tirage a sort a commencé quand tout à coup nous entendons des sirènes. Ce sont les derniers. 3h30 de course. 2 marcheurs et une personne handicapée.

Le motards vont se positionner peu avant la ligne d'arrivée et faire hurler leur sirène. Moment très fort en émotion applaudie par toutes les personnes encore présentes. Le maire de Maroilles offrira d'ailleurs une coupe au coureur handicapé, ce qui n'était pas prévu.






Le tirage au sort





Pour conclure :
Une superbe course sur un parcours assez difficile, très bonne ambiance, des bénévoles toujours souriants et agréables et une organisation bien rodée sauf pour les 2 points ci-dessous.
Enfin première longue distance avec mes semelles orthopédiques en condition de course. Sur ce point je suis hyper satisfait. J'ai juste eu une légère douleur qui sera, je l'espère, corrigée lors de ma visite de contrôle dans quelques jours mais rien de comparable aux souffrances du semi et du marathon de Paris.


Côté organisation : je vois 2 points négatifs.
Le premier concerne les inscriptions. Le site officiel de la course annonçait la clôture des inscriptions internet le 28 avril 2009 alors que le 17 à minuit c'était terminé et le 25 avril 2009 par courrier mais où trouver le bulletin d'inscription papier ????

Le second concerne le non respect de la parité dans les récompenses.

Comme nous n'avons toujours pas gagné notre poids en Jenlain nous sommes obligés de revenir l'année prochaine.

Prochaine Ă©tape les 100 bornes.

L'intégralité des photos là :
http://picasaweb.google.fr/hubert75003/2009050120KmsDeMaroilles#





Hubert Leclercq 75003 / 80220
10 km 43'51 ; Semi-marathon 1h41'55 ; marathon : 3h49'17 ; 100 km 10h38

1 km c'est rien, 100 km c'est cent fois rien ! From Pascal75



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