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 Beer
|  Posté : 21-10-2009 15:27
Voilà , mon premier semi est fait et j'ai le goût amer de la déception encore en bouche. Tout était pourtant bien parti: le soleil radieux, un départ à 14h30 pour moi qui ne suis pas du matin, et la présence de 9 amis du club d'athlétisme dont je fais partie. Comme c'est le président qui conduit, je me permets un petit somme sur le trajet. On arrive à Niort avant midi pour retirer les dossards. Et puis on sort son casse-croûte. Mais voilà , j'ai peur de manger 2 heures avant le départ. J'ai dîné copieusement chez des amis la veille et le matin, j'ai avalé 2 gaufres Lotus (pour ceux qui connaissent...) avec du mal. Je préfère me contenter de 3 tranches de pain d'épice et de beaucoup d'eau. J'avalerais mes gels aux 10ème et 17ème km. Tout est prévu.
On s'échauffe. Les coureurs du club qui se sont inscrits sur le circuit de 7 km s'élancent à 13h. Nous allons les encourager. Je constate avec effroi que l'arrivée se fait sur une belle côte en virage  .
Puis vient notre tour. Sur la ligne de départ, le son de Metallica ("For whom the bell tolls") s'élève et pousse les 2400 partants à se mouvoir. En effet, placés derrière la bannière des 2h, nous n'avons même pas entendu le coup de feu de départ!
Corinne, une coureuse du club, me demande de rester avec elle car elle n'a jamais couru plus de 15 km et a peur de ne pas réussir à finir ce premier semi. J'en suis contente car je ne suis pas là pour faire un chrono magnifique (mon objectif MBO est de 2h05) mais pour essayer de me caler un rythme profitable pour mon prochain marathon. J'ai prévu 6mn au km. Cela lui convient. Je démarre mon chrono lorsque je passe la ligne de départ même si ce sera un peu en décalage avec le temps officiel.
Le parcours est roulant et il y a énormément de spectateurs qui nous encouragent. Je me sens bien et tiens un bon rythme, un peu + rapide que prévu mais ça va très bien. J'arrive très vite au panneau 10 km en 57' sur ma montre (et 59' au chrono officiel, donc 2 mn de décalage). Je me dis que je peux prendre quelques secondes histoire de boire un gobelet d'Isostar sur le stand de ravitaillement. Je repars vite, contente d'avoir 3 mn d'avance sur le chrono que je me suis fixée. On termine la 1ère boucle, encouragées par le reste de l'équipe qui a fini les 7 km.
Tout à coup, je sens une grosse crampe au niveau de l'estomac. Je suis obligée de ralentir car j'ai l'impression que je vais vomir. Corinne s'envole et je n'arrive plus à la suivre. La crampe passe mais je ne me sens pas bien, très faible. J'avale mon gel énergétique et tente de reprendre mon rythme. Corinne est de + en + loin de moi et j'ai l'impression que je vais m'écrouler et mourir sur le trottoir comme un vieux chien errant. La crampe revient, repart, revient. J'ai l'impression d'avoir un ballon baudruche dans le ventre tellement il me semble gonflé et douloureux. J'avale un morceau de sucre sur le ravitaillement suivant, mais aucun effet sur ma faiblesse ni sur ma douleur. Un camion de secouriste; je me tâte: et si je leur demandais un Rennie ou autre? Bon, non, je serre les dents et j'avance. Je pense à la médaille qui est offerte à tous les arrivants et à la lueur qu'elle fera naître dans les yeux de mon fils quand il la verra.
Pendant un moment, je cours côte à côte avec un coureur en souffrance lui aussi (ce sont ses articulations qui lui posent problème). Et puis j'entends l'arrivée proche à la voix du speaker. Je n'ai plus regardé ma montre alors je ne connais pas mon temps. J'accélère une dernière fois, pas pour frimer mais pour en finir au plus vite. Je titube, un secouriste me soutient. Je regarde ma montre: 2h07 (2h09'02'' temps officiel). C'est un temps correct mais je suis déçue d'avoir si mal géré cette course. 
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Une journée sans foulées est une journée gâchée
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