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10 km de Paris XIVe - Edition du 24/01/2010 (version Gezen)
Gezen

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 gniaqueur

  Posté : 27-01-2010 22:51



Ca fait un bon moment que je me sens assez fort et je sais que je suis dans la possibilité d’améliorer mon record sur 10 km. En 2009 j’ai couru trois 10 km et à chaque fois j’ai amélioré mon record. Dernièrement j’avais couru cette distance en 37m20s au mois de septembre dernier. Vu mes sensations, je savais que je descendrais sans grande difficulté en dessous des 37 minutes. Mais je ne savais pas jusqu’où je pouvais aller. A trois jours de la compétition, je remarque à quel point je suis stressé. La nuit de samedi ne se passe très bien, d’une part mes nouveaux voisins fêtent en chantant leur déménagement chez eux, et d’autre part même après que mes voisins se soient calmés, je ne trouve pas facilement le sommeil.

Le matin je remarque que je n’ai plus de photocopie de mon certificat médical et donc je pars avec l’original (donc une raison de plus pour battre mon record!). Lors du retrait de mon dossard j’ai droit à communiquer avec une bénévole assez désagréable à qui je fais savoir à quel point je la trouve gentille (!). A quoi bon de faire du bénévolat si ce n’est que pour être désagréable avec les coureurs? Heureusement juste après le retrait de mon dossard je retrouve mes amis Pcapiens avec qui on discute un peu. Je fais la queue pour le consigne. Je discute un peu avec Hubert sur les rasoirs avant que Pascal me donne un petit briefing sur les toilettes à notre disposition. Je déduis des explications du biloute d’Hubert qu’il sera judicieux d’aller au parc qui se trouve juste à côté. J’hésite un peu quand même puisque je porte le maillot de PCAP et je m’inquiète pour la réputation de notre site. Mais j’avoue que l’envie de pisser l’emporte sur toute autre sorte de préoccupation finalement … (cela dit, si on m'a photographié, je garde mon droit de changer de pseudo).

Je m’échauffe un peu, il le faut puisque je suis là pour faire un chronomètre. Cela dit, je vois qu’il y a déjà plein de coureurs devant la ligne de départ à 10 minutes du début. Je cherche désespérément une petite place devant, mais je n’y arrive pas. Enfin de compte je trouve une place au milieu du regroupement, à côté de Francine. Pascal et Hubert y arrivent également et on part ensemble.

La course commence et je remarque à quel point il sera difficile d’améliorer mon record. En effet non seulement il y a beaucoup de coureurs lents devant moi, mais en plus en début de la course on devrait traverser des rues assez étroites. Donc je fais beaucoup d’acrobatie pour aller vite et pour n’écraser personne. Mais bien évidemment c’est dur, et je perds pas mal de temps dans les premières minutes de la course. C’est horriblement énervant et frustrant de ne pas pouvoir courir comme il le faut faute de espace ...

Mais je sens également une douleur à ma cuisse gauche. Ca fait quelques semaines que je sens que quelque chose se passe à cet endroit. Il y a plus : je m’étais blessé de ma cuisse gauche en 2003 et c’est suite à cette blessure sérieuse que j’avais dû arrêter la course à pied pendant des années. Donc à chaque fois que je sens une douleur à ma cuisse gauche, cela me stresse. Dés le début de la course je commence donc à me poser des questions. Ce n’est bien entendu pas la situation idéale pour réussir un bon chronomètre d’autant plus que j’hésite entre à continuer la course et y renoncer. Cette hésitation perdurera jusqu’à la moitié de la course.

Il n’y a pas beaucoup de dénivelé sur le trajet mais comme il y a beaucoup de virage, je dois périodiquement réduire ma vitesse. Sinon à partir du cinquième kilomètre je sens moins la douleur et je me concentre un peu plus sur ma course. Comme je ne sais pas combien de temps j’ai perdu au début, je cours sans avoir une idée du déroulement de ma course en termes de chronomètre (eh oui, je n’ai pas de chronomètre avec moi lors de la course). Je veux quand même essayer, peut-être que j’arriverai quand même à battre mon record.

Vers le huitième kilomètre je commence à me sentir fatigué. Il paraît qu’il sera difficile d’accélérer enfin de la course. J’arrive au neuvième kilomètre, certes je ne suis pas loin de la fin, mais je suis relativement cuit. A ce moment-là je me rappelle d'un sujet ouvert sur les courses de 10 km dans un de nos forums dans lequel j’ai affirmé récemment que je trouvais convenable d’accélérer au dernier kilomètre lors d'un 10 km. Sauf que là il m’est difficile d’accélérer. Mais je maintiens mon allure, et pour doubler des coureurs j’arrive quand même à augmenter un peu ma vitesse. Je parviens à la dernière ligne droite qui fait à peu près 150 mètres et là j’accélère considérablement pour atteindre un sprint modeste. Cela me permet de doubler deux coureurs juste avant la ligne d’arrivée. En passant la ligne je remarque que mon temps officiel est de 37m19s ce qui signifie que je viens de battre mon record. Vu le temps d’attente avant de passer la ligne de départ en début de la course, j’imagine que j’aurais un temps réel d’à peu près 37m05s. Certes ce serait bien loin de ce que j’espérais, mais cela pourrait être considéré comme convenable pour une telle course.

Un peu plus tard Bubo57 finit sa course en réalisant un chronomètre correcte. Pascal pulvérise son record en descendant sous les 46 minutes. Ensuite on va à un café pour boire nos boissons chaudes qui nous ont été gentillement offertes par Hubert. Mais de ma part je ne pense qu’à ma cuisse gauche tandis que mes amis discutent en bonne humeur. Finalement on se dit au revoir pour nous retrouver bientôt sur une autre course.

J’apprends par internet que mon temps réel est de 36 minutes 59 secondes. Même si ce chronomètre est loin de ce que j’aurais voulu faire, je suis content de faire la connaissance des « 36 » minutes.

Mais c’est ma cuisse gauche qui me préoccupe. Je passe ma journée après la course avec l'inquiétude que mon ancienne blessure soit revenue. Certes je n’ai pas senti exactement la même douleur et je n’ai pas observé pas le même symptôme que j’avais eu en 2003 (à l’époque il m’était impossible de lever ma jambe gauche), mais je suis assez sensible à tout ce qui se passe dans cet endroit de ma jambe et j’ai peur que le fait d’avoir forcé ma jambe (malgré la douleur) lui cause un destin fatal et irréversible.

Je n’ai pas couru depuis (ça fait trois jours). Actuellement j’ai un peu moins de mal dans cet endroit et je commence à être convaincu qu’il y ait une bonne probabilité qu’il s’agisse d’une blessure moins importante. Je verrai un médecin de sport dans 7-10 jours, et je ne courrai pas jusqu’à ce jour-là si jamais ma douleur persiste.

Donc finalement c’est plus le stress d’avant et d’après course que la course elle-même qui m’a marqué dans cette période.

Si jamais j’apprends que je n’ai rien de grave et que je pourrai continuer à courir normalement, j’essayerai d’atteindre du moins 35m30s en 2010 sur 10 km. Et j’ai bien dit « du moins » !








Message édité par : Gezen / 27-01-2010 23:18




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