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 Beer
|  Posté : 28-09-2009 21:10
Réveil à 6h du mat': dur-dur! Mais mon club organise pour la 2ème fois une course nature dans la forêt de Clam, près de Jonzac, en Charente Maritime. Je dois m'occuper des inscriptions avec Valérie.
On arrive sur place à 7h20... Je ne décolle pas de la cafetière. Je n'ouvre pas les yeux complètement avant d'en avoir bu 3 tasses le matin. Une fois ma dose atteinte, je m'active, sers le café aux bénévoles, aux premiers participants, puis file aux inscriptions. Ce n'est pas aussi évident que je le pensais; certains n'ont pas amené de denrées alimentaires, d'autres n'ont pas de licence valide ou un certificat récent. Mais, bon, on arrive à s'arranger malgré tout.
9h15, la salle est vide. Sachant que j'avais pris mon sac, Valérie me dit: vas-y si tu veux courir. Le temps de me changer dans la voiture et je m'aligne sur la ligne de départ pour 9h30. Je grelotte... quel froid d'un coup sans mon pull, mon blouson et en short et débardeur, et puis sans échauffement surtout.
Serge, qui a organisé la course nous rappelle de surveiller les flèches vertes car celles marquées d'un R indiqueront la voie du retour. Hum! Je me suis tout de suite inquiétée...pourvu que je vois les coureurs de devant!!! 
Le départ est donné et je pars comme une flèche, toute fière, en tant que première femme durant tout le tour du village. Bon, nous ne sommes que 10 femmes (et 24 hommes), donc tout est relatif.
A la sortie du village, je me fais déjà doublée par une fille filiforme, qui très vite ne sera même plus dans mon angle de vue. Nous entrons dans la forêt. L'odeur de la mousse, de la rosée, hummmm! Quel bonheur. Une autre concurrente me double, et je vais la suivre jusqu'au 8ème km.
Mon chrono est impeccable malgré mes lourdes chaussures de trail (vu la sécheresse, mes NB auraient davantage fait l'affaire): 5'24'' au 1er, 10'40'' au 2nd, 16' au 3ème, 22' au 4ème, 27' au 5ème et 45' au 8ème. Le circuit n'est pas plat et je ne me suis pas échauffée. En +, j'ai bu un gobelet d'eau entier au ravitaillement du 5ème km et cela m'a causé un point de côté persistant.
Il va disparaître... quand je vais me rendre compte que je suis en train de passer par le même parcours que je viens de faire. J'avais escompté un chrono d'environ 54'-55' et ma montre y est déjà tandis que je m'enfonce à nouveau dans la forêt et n'entends pas un bruit. Où suis-je? Je vois un panneau: il indique le 3ème km!!!!! Horreur malheur! Je suis partie pour un second tour. Que faire? Demi-tour et risquer de me perdre encore plus? Je sais que si je continue, dans 2 km je vais tomber sur les bénévoles du ravitaillement, alors je continue. Mieux vaut perdre que se perdre. Je dis adieu à ma 3ème place et pense à me sortir de là ! Les bénévoles!!! Ouf! Ils m'indiquent le chemin le + court pour arriver au village de Clam: à gauche, un petit zig-zag dans le bois, à gauche après le lotissement.  C'est cela oui. Je tente, on verra bien... Quand une coureuse arrive par un petit chemin sur la gauche!!! Je reconnais la fille qui était devant moi donc la 2ème féminine. "Je suis perdue" me dit-elle!! Bienvenue au club!! A force de tâtonnements, à gauche, à droite, on papote on papote (la pauvre me dit que c'est là sa 1ère course et qu'elle n'a plus envie de recommencer...) Enfin,un chasseur qui nous dit d'aller tout droit et de remonter la route départementale, ce que nous allons faire et enfin, le panneau CLAM!!!
Nous voilà sur la ligne d'arrivée, j'enguirlande Serge: j'ai bien vu les flèches vertes mais de R, non. Il faut dire que j'ai davantage l'habitude de me fier aux rubalises dans les arbres. Alors il suffit que j'aie regardé en haut alors qu'il fallait regarder en bas... Bref, j'ignore mon chrono car je l'ai arrêté au bout d'1h15 et j'arrive avant dernière. J'apprends avec soulagement, je l'avoue, que la 1ère s'était perdue elle aussi et qu'elle vient juste d'arriver avant nous. 3 hommes se sont également perdus mais plus de peur que de mal et tout le monde en rit. Les 3 premières féminines se retrouvent les 3 dernières mais seront récompensées tout de même par une bouteille de pineau. La coureuse avec qui j'ai retrouvé mon chemin a semblé tout de même contente, son mari rassuré, et j'espère qu'elle reviendra sur les courses de la région.
Quant à moi, bien je suis contente d'avoir couru sur ce beau parcours, même si j'ai bien évidemment flippé comme jamais durant quelques minutes.
Je suis désormais étiquetée" comme "la fille qui se perd" auprès des gars de mon club, mais bon, mieux vaut faire rire que pleurer!
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Une journée sans foulées est une journée gâchée
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