"Moncontour, petite cité de caractère" : c'est ce qu'indique le guide du routard. Moncontour, c'est aussi un trail à 45 mn de chez moi. La campagne aux alentours de Moncontour est vallonnée. Le site web des organisateurs annonce 25 km et 700 m de dénivelé positif. Aïe, je vais en baver ! Et m'amuser aussi !



Arrivé au gymnase, je cherche Breizh_Runner. Nous nous sommes donné rendez-vous mais nous n'allons pas nous trouver.

Départ à 9h25. Pan ! Un tour de stade puis aussitôt nous empruntons des chemins de terre ou devrais-je dire nous commençons à prendre des bains de boue.

De la boue jusqu'aux genoux. Passage d'une rivière. De l'eau jusqu'à la ceinture. Crapahute dans les bois : des cordes ont été placées pour faciliter la montée. Erreur de balisage : au bout de la pente raide et glissante, une clôture. Demi-tour. Des coureurs se laissent glisser sur les fesses. Le ton est donné. Tout le monde rit, car nous sommes archi-sales en deux minutes.

La course continue : boue, flaques (inévitables), montées très difficiles (sauf en mode 4x4 !), descentes hyper glissantes ravinées par les coureurs du 52 bornes.
45 mn plus tard, retour dans Moncontour pour un ravito liquide. Retour à la civilisation.

Un moment de calme de courte durée. L'épopée humide et boueuse reprend dans la campagne. Des coureurs dérapent dans les flaques de boue. Montées raides, descentes raides. Racines. Cailloux. Branches mortes, troncs d'arbres. Impossible de relâcher l'attention. Ce n'est pas aujourd'hui que je prendrai beaucoup de photos.

Les organisateurs ont tout prévu. Après la boue : passages de rivière (j'en compterai une dizaine). Une coureuse qui se trouve devant moi entre timidement dans la rivière et se retrouve rapidement avec de l'eau jusqu'à la taille. Soudain, elle dérape et se retrouve entièrement mouillée. Transie, elle pousse des cris mais se met à rire. Mouillé pour mouillé, je décide de traverser en courant et en poussant des hennissements pour amuser la galerie. Tout le monde rigole. Je suis trempé jusqu'à la taille. Nous empruntons un autre chemin. Il faut marcher dans la boue pendant 500 m. Les heures passent. J'ai sympathisé avec des coureurs de St Brieuc. L'un d'eux qui possède un GPS me dit que nous avons couru 21,5 km. Chouette ! Bientôt l'arrivée : le ravito, la chaleur du gymnase, la douche...



Nous arrivons au ravito solide. Hein ? Je l'avais oublié celui-là. Que se passe-t-il ? Une bénévole nous annonce que nous sommes officiellement au 17ème km, qu'il y a eu des erreurs de balisage, qu'elle est désolée... Pas de quoi nous mettre un coup au moral. Nous sommes mouillés et crottés et il faut continuer, alors allons-y gaîment. Le parcours d'obstacles reprend. L'objectif MBO de 2h40 me passe sous le nez. Pas grave. Nous arrivons au pied de Moncontour. Il faut grimper dans les rues pendant encore 700 m. Dernière épreuve avant le stade : un champ de boue. Les coureurs s'enfoncent jusqu'aux genoux, ce qui amuse le public venu aux jeux du cirque. Enfin, la piste ! Je sprinte. Un copain coureur m'annonce 30 km. Le GPS d'un autre indique 32 km. Qu'importe ! Je boucle cette course de ouf en 3h23'51".

Une bonne soupe, un sandwich et je me rince de la tête aux pieds avec de l'eau froide.

Quelle course tonique ! Je reviendrai ! Yessssssss !



La "Oézett" : une bière locale bio. Ca change du traditionnel tee-shirt

Vivement l'édition 2010 !

Message édité par : runner35 / 09-12-2009 13:38