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37 km Trail du Bugul Noz - Edition du 31/07/2010
BreizhRunner

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 gniaqueur

  Posté : 01-08-2010 13:37

Pour commencer, j'ai bien failli ne jamais arriver à Quistinic pour le trail de Bugul Noz. La raison en est le comportement de certains abrutis sur la route qui se prennent pour des pilotes de rallye.
En entrant dans un virage serré je vois arrivé en face un type dans une golf ou polo presque entièrement décalé sur la ma voie de circulation. Il essaye surement de redresser et moi pour l'éviter je suis obligé de partir dans le bas coté, heureusement c'était un espèce de remblai en terre et gravillon et non pas de l'herbe. Coup de volant pour revenir sur la route et je sens que ca va finir en tête à queue, mais la voiture se met à bipper et se remet toute seule sur la route. J'y ai échappé belle. Juste un coup de gueule pour dire que jouer les pilotes c'est savoir le faire là où il n'y a pas de risque pour les autres, tuez vous si vous le souhaitez mais n'entrainez pas les autres dans vos conneries.
Revenons à nos moutons. Après deux heures de route (oui la Bretagne ca se traverse difficilement en verticale) me voilà à Quistinic pour le retrait du dossard, j'en profite pour me préparer et monter ma tente. Je croise Christophe Malardé en « civile » et j'ai eu du mal à le reconnaître sans son équipement de coureur
Prise de la navette et arrivé à Saint Maurice (Iguinel). C'est vraiment au milieu de nul part. Le temps ne semble pas de la partie et il commence à bruiner, je me dis que j'ai fait le mauvais choix niveau tenue. Pourtant au moment du départ la bruine va cesser et les nuages vont se dissiper.
Concernant la course je me place au fond, je n'ai pas d'ambition de chrono sur ce type de distance et je n'ai rien préparé, je n'ai fait qu'une sortie longue de 3h en deux mois et que des compétitions à répétitions sur des distances courtes. Bref du travail bien bâclé, mais je n'avais pas vraiment le temps pour faire mieux.
18h15 le départ est donné, on commence par une portion de bitume roulant avant d'entrer dans sur un single au milieu des sapins, va suivre une belle montée. Mais le premier quart sera assez roulant.
A partir du deuxième quart les côtes vont devenir plus abruptes aussi bien en montée qu'en descente, avec pour les descentes des single poussiéreux très étroit et en devers, le tout agrémenter de passage de rochers et de racines, le genre de truc sur lequel il ne faut pas se rater afin d'éviter une superbe chute. Vers le kilomètre 13 c'est le premier ravitaillement, petit verre de coca pause technique pour un numéro 1 un peu de marche pour digérer les tucs et s'est réparti. Ca va continuer à dérouler niveau descente et montée jusqu'au kilomètre 20. Là il y aura un pointage de la puce pour le challenge du meilleur grimpeur, bon faut reconnaître que c'est un truc pour les premiers car nous on marche, et en plus dans cette partie je suis pris d'une urgente envie de pause technique pour faire un numéro 2. Un compagnon de course qui était avec moi à ce moment me prête un paquet de kleenex (à noter pour la prochaine fois, plus pratique que le PQ dans un plastique). En tout cas j'ai dû bien exploser la moyenne du meilleur grimpeur mais dans le mauvais sens. Je repars en m'apercevant que mon tee-shirt était remonté et que mon ventre était presque à l'air libre, ceci expliquant peut être cela, surement un coup de froid.
Passage sur un pont puis entre un petit restaurant et un bar au milieu de nul part où on nous propose de la bière, tous les coureurs qui étaient avec moi ainsi que moi même refusons poliment.
Vers le 22éme kilomètre se profile surement la côte la plus dure du parcours, elle est raide avec une terre meuble et poussiéreuse. J'ai presque l'impression de la faire à quatre pattes. La féminine qui était avec moi à ce moment me dit qu'elle s'en souvient très bien (l'ayant fait l'an dernier) et qu'il s'agit de la côte la plus difficile. Et effectivement je la sens passer. On arrive à un ravito vers le 25éme kilomètres, petit verre de coca, fromage et s'est reparti. Mais à partir de là je sens que je commence à être bien entamé niveau musculaire. Je vais gérer de façon « passable » jusqu'au environ du 33éme kilomètre. Mais ce 33éme kilomètre va me désintégrer, je vais même commencer à marcher sur le plat, je suis cuit de chez cuit. Un premier coureur qui va revenir sur moi va me prendre dans sa foulée, mais il me distancera plus loin lorsque nous nous mettrons à marcher dans une montée. D'ailleurs je me suis aperçu que je ne sais pas marcher vite! Je me fais rattraper puis distancer par les autres coureurs lorsque nous marchons, alors qu'en courant ce n'est pas le cas.
Je suis repris par un autre coureur qui fera la route jusqu'au bout avec moi en m'incitant à marcher et effectivement cela marchera. Même si dans son cas il n'avait plus que des crampes à la place des jambes.
Au final je franchis la ligne d'arrivée à 23h03 pour 4H47Mn28s de course, 37km et 1200m de D+ en corrigé.
Pas de problèmes particulier mais fatigué. Je vais à la douche puis je vais chercher mon plateau repas que je mangerai en partie, l'appétit me manquant. Puis je file sous ma tente pour dormir … enfin essayer de dormir car un chien n'a pas arrêté d'aboyer toute la nuit.

Concernant la course il s'agit d'un parcours très relevé et technique, je comprends aussi mieux le niveau de Christophe Malardé s'il a grandi en s'entrainant dans ces coins la.
Pour ce qui est de l'organisation rien à redire, tout était nikel sauf peut être la sono sur le site de départ, on entendait rien. Balisage tip-top, bénévoles sympa et qui nous encourageaient, je noterai l'heure tardive à laquelle ces derniers sont restés pour nous permettre de faire la course dans de bonnes conditions, merci à eux.
Dommage que cela demande autant d'heures de route pour descendre dans le 56, car c'est une course qui mérite d'être au calendrier de celui qui recherches une course difficile en Bretagne.

209 partants 12 abandons.
Pour ma part je finis 165/197 au GEN et 65/78 en SEM, pas terrible c'est sûr.

Maintenant je fais un break, il est temps de préparer mon sac avant de partir pour une destination plus chaude.

MBO : 2+2+37+1 =42



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