Runner68
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gniaqueur
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| Posté : 31-08-2010 04:48
Vendredi 27 août, les préparatifs terminés, 14h00, départ pour Theillay près de Vierzon où vont se dérouler les 100 km des étangs de Sologne.
L’objectif de la course est d’engranger des km en vue des 24h de Royan. Blessé au mois de juin et juillet pour des problèmes de genou puis de dos, je sais que le kilométrage n’est pas là pour faire une perf mais bon je suis inscris, j’y vais…
Arrivée vers 18h00, je retrouve Pascal75 sur place. Retrait du dossard, petite marche dans le bourg, petite mousse en terrasse , visite du gymnase où pascal a installé ses affaires pour dormir et où il pourra apprécier une symphonie de ronfleurs…
19h15, le temps est venu de passer à la pasta party avant une nouvelle promenade digestive et « d’aller mettre la viande dans l’torchon… »
21h15, on se souhaite une bonne nuit et rendez-vous demain matin pour le petit dej est pris. Je file à ma voiture préparer mes affaires pour la course avant de me coucher (dans la voiture…). Coffre ouvert je m’affaire à l’arrière, appuyé contre la voiture, la clé de voiture dans ma poche « bip ». Je la sors de ma poche, la pose sur la plage arrière, je fini mes préparatifs, je claque doucement le coffre pour ne pas réveiller les coureurs qui dorment à proximité, ah !!! je n’ai pas claqué assez fort, il ne s’est pas fermé… je recommence un peu plus fort mais il ne se ferme toujours pas… je le claque normalement, tant pis pour les dormeurs, et au moment où je lâche le coffre, je me rappelle avoir posé la clé sur la plage arrière… et que la clé à fait « bip… » Put… quel c… !!! J’essaie d’ouvrir le coffre, rien, les portes, rien. Analyse de la situation, toutes les affaires dans la voiture fermée et verrouillée et une andouille à l’extérieur.
Après m’être insulté de tous les gros mots du dictionnaire français, je décide d’aller réveiller un coureur qui dort à proximité dans une voiture du même type que la mienne. On essaie avec sa clé d’ouvrir avec la serrure mais en vain…
Dernière solution, casser un carreau. Ca paraît simple mais c’est toujours un moment délicat de prendre ce genre de décision. Ai-je fait le tour des solutions possibles ???
Je file emprunter une massette à un organisateur pour casser un déflecteur à l’avant droit qui me permettra d’atteindre avec la main le bouton de la centralisation intérieure. Je commence à taper doucement pour ne pas alerter mon entourage mais ça ne casse pas…. Un peu plus fort, rien… encore plus fort, toujours rien… la massette rebondit sur le carreau… Sous ce tapage nocturne, des têtes commencent à se tourner vers moi, l’air suspicieux, je me dois de les rassurer… « Je suis le propriétaire, j’ai laissé mes clés à l’intérieur, ne vous inquiétez pas, je gère la situation… » Mon œil Laurent, tu gères rien, t’es un kéké de première !!!
Enfin un gars qui devait observer la scène depuis son camping-car arrive avec un brise-glace. Une tite rayure sur le carreau, un ti coup dessus et l’affaire est classée…heu !!! cassée pardon...
Pour finir, je déplace la voiture de manière à la coller contre un mur afin d’éviter toute visite pendant que je courrai demain. Je me couche mais ce n’est pas sans mal que je trouverai le sommeil.
Samedi matin 04h50, coup de téléphone de Pascal qui me cherche partout. Il ne retrouve plus ma voiture… Normal !!!
Après un récit rapide de mes aventures nocturnes, nous partons pour le petit dej.
06h30, le départ des 100 km est donné. On part avec Pascal sur un rythme de 6’00 au kilo. 2ème km, Pascal en pleine discussion avec une connaissance de Francine et moi n’étant pas dans mon rythme, je décide d’augmenter mon allure. On se souhaite bonne chance et c’est parti… Les km défilent et je me sens bien. « Course athlétique » je tourne entre 5’20 et 5’30 au kilo. Arrivée au 45ème km, je sens que mon allure a baisser. Le profil de la course ne paraît comme ça pas mais il est fait de longues lignes droites en faux plat au bout desquelles vous apercevez un petit raidillon… C’est épuisant pour le moral.
Au fil des km, mon rythme baisse et c’est au 60ème km que je vois « bip bip le coyote me dépasser » mon ami Pascal !!! Il a une allure le cochon au point d’attraper un rhume à son passage. Il s’est bien préparé le bougre, il a suivi mon plan à la lettre… Vous savez, le plan que je n’ai pas suivi !!! Je lui souhaite bonne chance car je vois à son état de fraîcheur qu’il peut faire quelque chose de grand…
Arrivée au 65ème km, je commence à alterner « course athlétique et marche nordique… » Le genou tient bon et ça c’est une bonne nouvelle pour moi. Ce sont les muscles des cuisses qui me font souffrir…
70ème km, je fais une grosse pause casse-croute au ravitaillement en discutant et en plaisantant avec les bénévoles et les coureurs qui sont dans le même état que moi. D’ailleurs, ça fait quelques km qu’on joue au chat et à la souris… je te passe, tu me repasses…
Du 70ème au 80ème km, je vais alterner « course athlétique et marche
merdique… » La marche merdique est une marche où vous avez l’impression d’avoir un manche à balai aux fesses et d’avoir chaussé des talons aiguilles en inversant pied gauche pied droit…
Du 80ème au 88ème km, devenu expert dans ce nouveau mode de déplacement, je ne ferai que de la « marche merdique… »
A partir du 88ème km et jusqu’à l’arrivée, j’arriverai à reprendre quelques forces pour alterner 3 poteaux électriques en course, 1 poteau en marche rapide…
Je passe la ligne d’arrivée en 12h18’… mon plus mauvais résultat sur cette distance. Pascal est là à m'attendre depuis je ne sais combien de temps ???
En manque de kilométrage et avec en plus un départ un peu rapide vu ma condition, le résultat est là !!! Malgré la souffrance (car j’ai souffert !!! oh oui !!!), je retiens une énorme satisfaction d’avoir trouvé ou retrouvé ??? la ressource mentale d’aller jusqu’au bout. C’est une valeur que je pensais avoir perdu…
Voilà les aventures du Kéké de première au pays de la Sologne !!!
Dans un prochain épisode, je vous raconterai peut être de nouvelles aventures du Kéké…
Bises à tous désolé si c’est un peu long.
Il faut que le corps ait de la rigueur pour obéir à l’âme…Plus le corps est faible, plus il commande ; plus il est fort, plus il obéit.! |