Laurent94
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 gniaqueur
|  Posté : 24-01-2012 20:38
Bon ben voilà , il va falloir que je me lance dans mon premier compte-rendu de course pour PCAP... Que dire, surtout que mes petits camarades (Francine, Marc78, Totorunning) vous ont tout dit, ou presque... certes, il y avait de la gadoue, beaucoup, collante à souhait, grasse, bien noire... certes dès 600 m de course, j'avais enfoncé allègrement un pied puis ....un deuxième pour maintenir bien évidemment l'équilibre dans 15 cm de vase qui ont envahi avec empressement l'intérieur de mes belles chaussures....
Après quelques "flop flop" faisant jaillir une crasse visqueuse de ces dernières, je me suis posé des questions métaphysiques primaires... "que fais-je ? où vais-je , où suis-je ?". Poussé par la foule des Trailers qui avaient encore le sourire « béa » pas endorphiné, je commence à monter la première grimpette, un coureur arrive de ma droite, voulant couper pour gagner quelques millièmes de secondes me bouscule allégrement dans les ronces et fils de fer barbelés et donc me voilà ensanglanté de la malléole au mollet. Je repars en râlant un brin contre ce crétin en culotte courte, tout vêtu de jaune poussin avec un bandana vert pomme en me posant encore et encore des questions « métapsychophysique »s mais aussi sociologiques... Comme disait Desprogres ; "on peut reconnaître un!censured!rien qu'à sa façon de s'habiller"...
Deux solutions : abandonner et rentrer chez "Maman", en inventant une histoire à dormir debout pour ne pas perdre la face ou bien, continuer.... A ce moment du récit, vous pensez bien que j'ai choisi le deuxième scénario sinon, je n'aurais pas osé écrire un seul mot de ce désastre organique... et donc, j'ai continué, en pataugeant dans la gadoue, préférant aller tout droit, directement dans les flaques afin d'éviter les ravines glissantes des ornières, éclaboussant au passage mes camarades devenus bien silencieux...
Contrairement aux autres Pcapsiens, je me suis amusé dans cet humus visqueux...Est-ce mon amour propre (un brin sale) suite à l’effet « canari » ? Est-ce l'effet du méthane dégagé par la putréfaction forestière ? En tout cas, mon objectif était de 3 h 30, j’ai fait 3 h 13 et des poussières…
Après être revenu rapidement à mon automobile afin de secouer, agiter, éliminer la boue sur ma personne, j’ai grande chance de voir passer Francine à 500 m de l’arrivée… Après quelques encouragements, je repars un peu vite, ne prenant pas le temps de saluer Marc et Francine…. pour fêter les 75 ans de mon Papa qui m’attendait pour déjeuner fort sympathique accompagné d’un Pommard, très fruité… qui m’a permis de récupérer de cette gadoue party ; les connaisseurs comprendront..
Et comme disait la chanson du beau Serge :
« L'année prochaine nous irons
Dans un pays où il fait bon
Et nous oublierons la gadoue »
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