Dimanche 22 avril 2012, c’est le jour de la Terre, c’est également le jour de La Forestière à St Amand. L’occasion d’aller courir dans la forêt. J’adore ! Je me prépare depuis un moment afin d’être au départ. J’ai compris au bout de 2 ans que dans cette pratique de la course à pied, il y a pour moi l’urgence et l’accessoire : l’urgence c’est de se faire plaisir. Pour cette fois, mon objectif c’est d’être présente à moi-même. J’ai trop souvent l’esprit vagabondant, celui-là même qui me fait mettre le carnet de chèques dans le frigo, démarrer ma voiture avec les clés de la maison, ou me retrouver à la boucherie alors que je veux du pain ! Armée de mon appareil-photo, je ne veux rien louper de cette course.

Mon fidèle soutien

Je me trouve dans le dernier tiers du peloton quand le son aigu du coup de sifflet retentit, les coureurs du 6 et du 12 km partent ensemble. Je déclenche ma montre au passage de la ligne verte, c’est parti pour mon chrono MBO, en ligne de mire : 1 :17 :20. Le groupe, déjà bien éclaté, presque 300 coureurs, passe devant les badauds avant de s’engouffrer dans la forêt. C’est chaleureux, il fait frais mais le soleil est là et même si l’averse menace, le record de participation est battu pour cette 6ème édition.

Très vite tout le monde se retrouve sur une monotrace et je sens que derrière moi ça trépigne. Je me sens forcée d’accélérer la cadence et le 1er km est passé en 5’39. Beaucoup trop élevé, je n’ai pas couru depuis lundi et je ne me suis pas échauffée. Je dois ralentir si je ne veux pas me cramer. Par chance nous arrivons à la première drève qui laisse le champ libre aux piaffeurs.

Dans la drève du Luron

Sortis de l’enclave du Luron et sa drève, nous entrons dans la sapinière, c’est mon endroit préféré. L’odeur est prenante, ça sent les Landes et les bons souvenirs de vacances, le sol est tout doux, tout mou, accueillant et ça monte légèrement vers une trouée de lumière. Voilà de quoi raviver mon cerveau chatouillé.

L’entrée de la sapinière

La drève des Insurgés

Je quitte la sapinière en direction de la drève des Insurgés, km 4 il en reste 10 ? Je mets du temps à comprendre, le temps nécessaire pour rejoindre la sablière recolonisée par les bouleaux. C’est la partie la plus ludique, ça monte, ça descend, on court dans le sable, bref c’est rigolo et ça passe vite.

Avant la sablière

Après la sablière

La première boucle s’achève et je suis contrainte de me pousser car le 1er du 12 km va bientôt passer, je suis partie depuis 37’22’’. Arrêtée au pied d’un arbre, j’en profite pour le photographier et je reprends le parcours en veillant à ne pas prendre toute la place pour laisser passer les rapides. Il reste désormais peu de monde sur le 12 km et je me retrouve de nouveau seule. Le ravitaillement tombe à point. J’ai soif.

Le 1er du 12, le n° 74

La 2ème boucle est l’occasion de rencontres, des vététistes, des marcheurs à bâtons, et un chien (j’ai une peur bleue des chiens et celui-là est énorme). Heureusement les propriétaires ne sont pas loin et me rassure. J’en profite pour prendre mes jambes à mon cou.

Les marcheurs « nordiques »

L’adrénaline me fait courir plus vite et curieusement, alors que je ne m’y attends pas, je rattrape plein de coureurs. L’occasion pour moi d’être photographiée à mon tour ! Je connais le parcours, la fin est proche et j’ai un objectif à atteindre ! Dans la sablière, j’entends le speaker et la musique, un dernière coup d’œil à ma montre, un petit calcul et un dernier coup de!censured!et me voilà franchissant la ligne d’arrivée en 1 :16 :40, temps officiel 1 :20 :01. Je suis ravie, dans les temps et juste in time pour éviter l’averse qui s’est acharnée sur les retardataires

Prise sur le fait !