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 Beer
|  Posté : 24-06-2012 21:41
Ma participation à ce trail n'était pas prévue. Depuis avril, je suis en effet en mode "guérison" pour une blessure de la cheville (un conflit postérieur-astragalo-calcanéen). Du 18 avril au 1er juin, je n'avais quasimment pas couru. En juin, j'ai eu le droit de reprendre les footings, et même si j'ai participé à des courses, ça a toujours été en mode "mollo".
Ce matin, même objectif, d'autant plus que j'emmène mon "athlète-catcheur" sur son 1er trail; et 13,5km étant une distance encore toute récente pour lui! 
Jean-Philippe est très sportif: hormis le catch, il pratique le judo et le VTT en + des sorties de course à pieds que l'on fait ensemble. Il est toujours partant et je le retrouve de bien bonne humeur ce matin. Il apprécie l'ambiance détendue de ce trail et rigole bien envoyant les déguisements de certains. On croise une Madonna les fesses à l'air, mais surtout un cochon qui enterre sa vie de jeune homme et courra avec une dizaine de copains déguisés en chasseurs et armés de pistolets à eau!!!!
Je briefe bien Jean-Philippe: ne pas s'enflammer, partir prudemment, quite Ă marcher dans les cĂ´tes, s'Ă©conomiser un max, etc.
Le départ est donné, en côte, évidemment. On avance doucement. Voilà un virage à droite et la forêt. Comme il est grand, il a tendance à se prendre pas mal de branches, le pauvre!!! On court à une bonne allure; 11km/h. Ma cheville supporte le terrain meuble. On double et on se fait doubler, jusqu'à la côte suivante. Cette fois, le passage est réduit et on ne passe qu'à 2 de front. Je lève le pied, quand Jean-Philippe s'envole. Je ne cherche pas à le suivre car je sens que mon pied n'apprécie pas forcément l'effet de propulsion.
Je le perds de vue et reste dans un petit groupe féminin. Je profite à fond. Ma cheville ne se fait plus remarquer, et j'admire le paysage. Les km passent vite; trop vite. Pas de coup de mou. Arrive la "côte à bouse": une côte où chaque année on retoruve de la bouse de vache trempée sur plusieurs mètres. Les paysans sont là , et j'en ris avec eux. Mes pieds sont trempés, et... beurk!
Mes compagnes commencent à souffrir un peu. Je double aux ravitaillements où je ne m'arrête pas puisque j'ai mon bidon. Au 8ème km, qui vois-je au ravito? Mon Jean-Philppe complètement crâmé!!!! Il reconnaît être parti trop vite. On va finir ensemble. Je vais l'aider dans les côtes, ralentir quand il sera en peine, le conseiller dans les descentes. Faire que ça passe car je l'ai quand même poussé à venir découvrir ce qu'était une course version "trail"!!!
L'arrivée approche et voilà déjà la voix du speaker! On aborde les chemins en zig-zag qui mènent à l'étang et je m'accorde enfin un allongement de la foulée!
Et je passe l'arche en 1h28, vraiment surprise car ce n'est qu'1mn30 de + que mon meilleur chrono ici!
Mon objectif est atteint, pas au niveau du chrono car il ne m'importait pas, mais par rapport à l'athlète que j'entraîne ces derniers temps: Jean-Philippe, qui a relevé le défi hautla main et qui pense déjà aux courses et trails auxquels il va participer!!!! 
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Une journée sans foulées est une journée gâchée
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