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 Beer
|  Posté : 29-06-2010 22:08
Voilà , je ne suis pas fière de moi... J'ai loupé une superbe course parce que je suis une fêtarde invétérée..
Je connaissais le trail de Brossac pour y être allée il y a 2 ans et avoir apprécié le parcours. Le problème est qu'entre-temps, le circuit a changé, et qu'au lieu de se dérouler en mai, ce trail a lieu fin juin, alors que les températures flirtent avec les 30°C dès 10h du matin... 
Déjà , quand je me lève, je sens que ça va foirer. J'ai passé la soirée chez mes voisins anglais, et après la bière (heu, au pluriel...), le rosé a coulé à flot. Ah, ce petit rosé frais sur la terrasse sous un ciel étoilé... Tout de suite, mon anglais se fait fluide... On mange, on boit, on papote. On s'en fout, on ne prend pas la voiture, il n'y a qu'à faire le tour du jardin pour rentrer... à 1 h du matin. Pas sérieux, mais ces derniers temps, avec diverses tensions qui se sont accumulées, ce relâchement m'a fait du bien. Si je n'avais pas à aller chercher un copain, je ne serais pas allée courir. Mais je n'allais pas le laisser tomber (il a une suspension de permis...) alors je me lève, avale un Doliprane et je vais le chercher.
Il y a du monde à Brossac. On prend nos dossards. On s'échauffe 10mn et nous sommes déjà en sueur...
Il fait chaud, l'air est comme condensé et les jambes sont vite lourdes...
Tant pis, il faut y aller.
Bien sûr, on commence par une côte, mais ça va. Je suis au milieu du peloton et n'éprouve pas de difficultés à garder un bon rythme. On traverse des champs et je double quelques coureuses. Puis au bout de 20mn, gros coup de bambou alors que nous sommes dans une côte. Un point de côté m'assaille. Un coup d'œil sur mon cardio m'annonce que je suis déjà à 185 BPM: Ouch! Je ne vais pas tenir les 10km suivants à ce rythme! 
C'est un coup au moral, mais je me résigne à marcher... 
Une trentaine de coureurs me doublent dont 7 ou 8 femmes... Je suis déçue, mais je sais que je ne tiendrai pas le coup ce dimanche-là .
Premier ravitaillement au 4ème km: 24mn. Pas trop mal.
Pourtant, j'ai envie d'abandonner car je n'arrive pas à trouver mon rythme, mon souffle, ma foulée.
Deuxième ravitaillement au 8ème km: 51mn.
J'en ai marre.
Le circuit passe dans pas mal de prairie et j'ai l'impression que la chaleur remonte du sol et m'écrase par le haut. Je n'arrive pas à courir longtemps et marche dans quasiment toutes les côtes. Mes doigts ont tellement gonflés que je n'arrive plus à fermer les poings. Je sens les ampoules qui déjà , ornent mes orteils...
Le troisième ravitaillement se fait attendre. Des bénévoles nous disent qu'il ne reste que 2km à courir. Ouf!
Une côte terrible se présente. J'évite d'en regarder le sommet mais je vais marcher tout le long. Une fois là -haut, le ravitaillement. Je ne regarde même pas mon chrono. On nous dit qu'il reste 2km: ah bon?
On redescend. En bas, un bénévole nous dit qu'il ne reste que 2km. J'ai envie de pleurer...
Un bénévole en vélo voit que ça ne va pas pour moi et m'accompagne le temps d'une descente.
Enfin, j'entends la voix du speaker. J'aperçois mon copain et lui demande s'il veut bien m'aider à finir. Il reste 500m sur le sable. Et enfin, je passe la ligne d'arrivée...
Nous sommes sur les rives d'un lac. J'enlève chaussures, chaussettes, cardio et m'immerge dans l'eau fraîche... Quel cauchemar.. 1h34 pour boucler ce circuit et une bonne leçon de vie: plus de course les lendemains de soirée arrosée... 
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Une journée sans foulées est une journée gâchée
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