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 Beer
|  Posté : 29-07-2013 18:26
La Gijounade est une course appartenant au Challenge Régional du Parc naturel du Haut Languedoc auquel je participe cette année. Voici plusieurs étapes que j'y tiens la 1ère place dans ma catégorie et il faut donc que je m'accroche pour la conserver jusqu'au bout, fin septembre.
Je suis contente car nous sommes une douzaine de coureurs du club à y participer et de suite, l'ambiance me rassure. C'est qu'au vu des 35°C sur Castres et d'un départ de course à 17h, je suis plutôt bien angoissée par rapport à la gestion de la course sous cette chaleur.
En attendant le départ, je me force donc à boire et j'ai prévu d'emmener avec moi 2 gourdes de 300ml, que je remplirais s'il le faut aux ravitaillements.
Le village de Vabre est en fête et c'est au son de la trompette que nous partons après quelques "olé"!!!! Il y a du monde pour nous encourager le long de la boucle qui fait le tour du village avant de s'enfoncer dans les bois.
Je reste avec les coureuses qui ont à peu près mon rythme pour ne pas trop me griller dans cette descente sur bitume où au bout d'un km, je constate que je n'ai mis que 4'48''  . Mais je vais vite lever le pied quand on entre dans les bois: ça grimpe! Effectivement, le parcours commence sur 2km de côte pour continuer sur du chemin vallonné avec quelques belles descentes.
Dès que ça grimpe un peu trop à mon goût, je marche. Je suis déjà en sueur alors ce n'est pas la peine de forcer comme une folle et de risquer le malaise. Mon but sera de finir la course bien comme il faut.
J'aimerais beaucoup finir la course avec Nathalie, du club, que j'ai commencé à remonter au fur et à mesure des dernières courses. Je la garde en ligne de mire car elle aussi marche dans les côtes. Elle me permet de me repérer. Je me retrouve à hauteur de Christian qui d'habitude me devance de quelques minutes. Il souffre de la chaleur lui aussi. Toutefois, à mi-course, je vais l'avoir semé ainsi que d'autres coureuses d'habitude à mon niveau.
Je me régale du paysage: le Gijou est un cours d'eau que l'on aperçoit de temps en temps au travers des arbres qui bordent le chemin. Du moment que l'on est sur ces portions ombragées, je me sens bien et j'ai plaisir à courir. Je me force un peu à courir dans les petites montées. Mais quand le parcours traverse une piste en plein soleil, c'est l'horreur!!! Une chape de plomb tombe sur mes épaules. Je ralentis le rythme pour reprendre au premier arbre venu.
Aux 2 ravitaillements prévus, les organisateurs ont ajoutés 2 autres points d'eau et à chaque fois, je m'arrête pour prendre un gobelet d'eau, en boire une gorgée et vider le reste sur ma tête et ma nuque.
Il reste 3km lorsque nous empruntons un chemin de cailloux instables avec le vent d'Autan brûlant de face. Cette portion va être pénible mais je me recentre sur ma course. Et j'aperçois de nouveau Nathalie à quelques pas devant moi. Je tente de tenir la distance. Nous entendons le speaker et il reste un gros km. Je reviens sur Nathalie, dans la dernière côte, elle se met à marcher et me dit d'y aller car elle n'en peut plus. Je m'accroche donc su cette montée difficile, encore un peu sur l'arrivée dans le village et enfin, la ligne d'arrivée se dévoile!
Ouf!!! Quelle course!!! Je finis en 1h07 (je ne connais pas le classement).
Finalement, j'ai bien su la gérer malgré la chaleur. Mes bidons sont vides et j'arrive dans un très bon état!!! L'absence de courbatures le lendemain prouve que j'aurais pu faire mieux mais en même temps, je préfère avoir apprivoisé la chaleur avec prudence...
Petite photo de groupe ci-dessous:
Pour me trouver, cherchez la touriste!!!
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Une journée sans foulées est une journée gâchée
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