Index du Forum » » CR de courses natures et trails

Auteur

56 km Trail du Golfe du Morbihan - Edition du 27 et 28/06/2009 (version runner35)
Laurent35

Warning: Missing argument 4 for member_qualif(), called in /home/users4/s/solisa/www/prntopic.php on line 146 and defined in /home/users4/s/solisa/www/functions.php on line 390
5364     
 gniaqueur

  Posté : 05-07-2009 01:01

Les 27 et 28 juin a eu lieu le Raid du Golfe du Morbihan.

A cette occasion, nous étions 6 coureurs de notre asso accompagnés de leurs supporters. 2 coureurs sur le Raid (88 km) et 4 coureurs sur le Trail (56 km).

Avec ma petite famille, je pars de St Malo samedi en début d'après-midi. Deux heures de route et déjà un parfum de vacances. Il fait bon, le ciel est dégagé. Je n'ai pas l'impression de me rendre à ma première course ADDM (au-delà du marathon).

Arrivée au Chorus à Vannes pour le retrait des dossards. Je croise Francine que je reconnais immédiatement. Marc est assis plus loin, il se repose. Nous engageons la conversation. J'ai un peu mal à un tendon. Marc aussi. Voilà un point commun. Marc me dit que ça le titille depuis les 100 bornes de Belvès. Belvès ! J'ai le souvenir d'une petite cité médiévale posée au bord d'une colline. Une visite de nuit et un confit de canard ! Mais oublions ça. Il faut que j'aille monter la tente à proximité de l'arrivée. A 17 h, je pense aux copains qui prennent le départ du Raid. Il fait 26° à l'ombre.

Vers 19h30, je retrouve mes copines du club sur la ligne de départ à Noyalo pour le Trail. Je vais courir avec Laurence, Servanne et Florianne. Nous sommes tous les quatre un peu tendus mais heureux !

Les premiers coureurs du Raid ne tardent pas à passer. Ensuite, c'est le départ du Trail, rapide passage dans Noyalo, quelques photos sympas, et tout de suite, les chemins de terre. Florianne et moi partons devant tandis que Servanne et Laurence ne sont pas loin derrière. Nous traversons des marais, nous passons sur des ponts, nous longeons le golfe. C'est magnifique. Florianne répète : "C'est génial !"







Au passage, le public nous encourage. Il fait chaud mais c'est encore facile de trottiner. Quelques côtes et faux-plats avant le ravito de Sarzeau. Ca casse un peu les pattes. Il commence à faire nuit.



Nous avons couru 24 km. A l'entrée du gymnase de Sarzeau, un drapeau PCaP ! Ca me fait chaud au coeur. Qui a bien pu le placer là ?
Est-ce que Lacrime, Marc et Francine sont déjà passés ?



Il reste 32 km avant le Crouesty. Je sais que ça va être dur. Plus question de regarder la montre pour se mettre la pression. A quoi bon ?
Nous repartons. Premières montées, passages dans des chemins étroits, nous progressons sur des plages. Marches, cailloux, trous, racines... Nous sommes obligés de marcher. Laurence rouspète : "Il fait chaud, je préférerais encore courir sous la flotte comme en 2007." Servanne ajoute que cette course est moins cool que notre sortie longue des bords de Rance. Elle a raison : pas facile de courir la nuit sur les sentiers du littoral. La lumière des frontales ne porte pas loin.

Encore 18 km. Nouveau ravito. Je rencontre par hasard Lacrime que je ne connais pas encore. Je plaisante un peu en me présentant mais elle n'a pas trop envie de rigoler. Elle est surtout épuisée par la distance. Après un café et un goûter, les filles et moi repartons. Ensuite, nous doublons de temps en temps des coureurs du 177 km. Ils marchent au ralenti. Ils sont partis vendredi soir et nous sommes dimanche. C'est une autre dimension ! Nous les encourageons. Ils nous remercient d'une voix un peu éteinte. Quelques km plus loin, un coureur titube devant moi. C'est un gars du 177 qui ne tient plus debout. Nous marchons une cinquantaine de mètres. Il râle car il ne veut pas abandonner. Totalement exténué, il accepte de s'arrêter. Des spectateurs le prennent en charge. Plus tard, je retrouve par hasard miss Lacrime. Nous marchons une heure ensemble. Le parcours est loin d'être plat, mais Lacrime est une battante. Pas question de flancher.



Au port du Logeo, tard dans la nuit, les copains de l'asso qui ne courent pas nous attendent pour prendre des nouvelles et nous encourager. Quelques minutes d'arrêt. Nous parlons de nos autres copains qui ont encore plus de km dans les jambes. Comment ça se passe pour eux ?

Il reste 12 km. Les filles marchent d'un bon pas. Je commence à fatiguer dur. Les escaliers se suivent, les montées aussi, les descentes sont parfois glissantes.

A 6 km avant l'arrivée, je décide de rester en arrière et de finir la course tout seul. Parfois, je m'arrête pour me masser les cuisses. Je ne cesse de me dire que je ferai le raid l'an prochain, avec un meilleur entraînement, plus de sérieux, et blablabla... Ca me remotive. Je dois avoir une sale tête puisque les coureurs qui me doublent me lancent chaque fois un "Ca va ? " un peu inquiet. Au détour d'une petite rue, je croise Gatco. Est-ce l'effet de la fatigue ? Est-ce que je délire ? C'est la grenouille (ou le crapaud) de son avatar ! J'ai raté les chauve-souris dans les arbres quelques km avant (non, je vous jure, je n'ai pas fumé l'herbe des sentiers). Cette fois, vite une photo !



Mes amies franchissent la ligne d'arrivée en 9 h 23. Il me faudra encore 24 mn d'efforts. Il fait jour quand j'arrive. Je finis en courant, pas question de marcher !

Lacrime attend, un peu agacée parce que son sac a été égaré. On la comprend. Francine et Marc sont là aussi. Ils sont épuisés. Inutile de les embêter avec une photo souvenir. Je décide de rentrer. Mes amies me chambrent sur mon arrivée un peu laborieuse. Dans la voiture, nous nous jurons de revenir en 2010 pour le raid. Mais avant cela, une bonne douche et dodo.
Nos deux copains du club qui courent le raid franchissent la ligne en 13 h 51.


Message édité par : runner35 / 29-10-2009 00:41




Cet article provient de passioncourseapied.fr

http://www.passioncourseapied.fr/viewtopic.php?topic=7699&forum=91