Un week-end de folie

Partie vendredi en fin de journée, direction la Normandie, plus exactement en Seine Maritime pour ce qui aller être le raid de ma carrière, 82km d’enfer.

Nous arrivons sur place pour retirer nos dossards et nous sommes dans les premiers, nous cherchons sur la liste notre mon et notre N° de dossard

surprise ce n’est pas un dossard mais une chasuble, j’ai le N° 16. On nous contrôle notre camelbak, vérification de notre équipement, on nous donne notre chasuble et un tube de fluo. Nous nous préparons il est 5h55 rapide briefing sur le parcours et les conditions météo. Le sperker annonce que nous sommes que deux femmes pour le grand raid . Il est 6 heures, nous sommes 28 participants pour le 82 km, il fait nuit le départ est lancé par un fumigène rouge pour la seconde édition de ce trail.

Aller nous voilà partis dans la course après avoir fait un bout sur la route nous nous élançons à travers les champs et nous entrons dans la forêt. Au 17 ème kilomètre premier ravitaillement et premier point de contrôle, nous donnons notre N° de dossard, après un bref arrêt nous repartons de plus belle, nous sommes toujours ensemble Marc et moi. Coté météo nous avons eu de la chance jusqu’à présent, mais là il se met à tomber une averse de pluie fine, cela ne nous gêne pas pour courir. Nous arrivons au 35 ème kilomètre encore un pointage et un ravitaillement, nous aurions pu nous faire masser, nous avons préféré faire quelques photos pendant que nous étions encore présentables.




Nous nous remettons en route et pour l’instant tout va bien, nous passons le marathon en 4h30, et cela va toujours, pas de bobo ni de douleurs suspectes, Marc part à quelques mètres devant moi et je le suis de loin, je ne peux pas garder son allure. Nous arrivons ensemble au 50 ème kilomètre, et les bénévoles nous encouragent et nous félicitent tout au long du parcours , toujours le pointage de rigueur. Plus la course avance et moins le terrain est praticable, il devient plus boueux, glissant. Je n’y coupe pas, je tombe 3 fois de suite sans bobo ce qui déclenche le fou rire de mon ami Marc, il n’en profite pas puisque c’est son rire qui le fait chuter, sauf que lui il s’étale sur tout le coté gauche et s’affale dans la boue, pas sortable ce Marc et moi je me marre. Plus Marc rigole moins il peut se relever .Bon aller il faut repartir Marc on perd du temps, enfin la photo n’aurait pas été de trop (dommage).
56 ème kilomètre cela devient plus dure, les douleurs commencent à apparaitre, mes pieds sont détrempés et le frottement dans les chaussures provoque des ampoules, il ne faut pas penser à la douleur mais continuer à avancer, nous ne sommes pas là pour nous plaindre mais quand même dure

Au 70 ème kilomètre nous tombons sur un chemin enfin si on peut appeler cela un chemin, vous ne pouvez pas imaginer, je laisse passer Marc et j’observe sa technique ! Ouais bof ! Y a mieux enfin je me le souhaite, car je ne ferais pas comme lui je ne prendrais pas de bain de pieds, les miens sont assez mouillés et puis il ne faut pas tomber le photographe attends patiemment la chute, bon aller j’y vais prudemment, regardez la photo, pas mal la technique pour pas tomber ! Hein Marc le fil de fer barbelé cela fait mal, il faut mettre tes mains entre chaque pique, faut pas avoir des grosses mains. Enfin quand même la classe la Francine, y en a là dedans, faut être un peu maso, nous cela nous fait rire.

Mais les derniers kilomètres sont là pour nous rappeler la dureté de l’épreuve, le dernier pointage et le dernier ravitaillement, toujours aussi encouragés par les bénévoles, nous donnent du courage pour terminer cette épreuve d’enfer au deux sens du terme.

Enfin l’arrivée, un endroit chaud et éclairé, petite photo avant de pénétrer dans la salle, nous entrons et nous sommes applaudis par des concurrents du Marathon et les premiers du 82 km. Nous pointons une dernière fois et la contrôleuse nous annonce notre temps, 10 h17, un organisateur me dit que je suis la première femme je reçois de ses mains un bouquet de roses et un nounours « Téléthon », nous avons en cadeau un maillot et une écharpe souvenir.

Après toutes ces récompenses et ces aventures arrivent le temps de la relaxation, avec une bonne douche, puis enfin propres nous avons eu droit un super massage.humm !!!

Merci à toi Marc pour ton soutien pendant ce raid, même si cela a été dure, nous nous sommes beaucoup amusés et nous avons beaucoup rit.

Comme promis, après le repas nous allons saluer notre ami Jean-Luc et Nadine organisateur des 6,12 et 24 heures de Villennes, nous avons croisés aussi notre ami « le Bagnard » alias Laurent et encore bien d’autres.

Il est temps d’aller prendre un peu de repos, car demain nous allons retrouver d’autres membres de PCAP, Hubert et Laplombe, pour un petit 10 kilomètre histoire de récupérer de notre ballade de la veille.

Message édité par : francinedefi / 08-12-2009 23:58