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1271 gniaqueur
| Posté : 27-04-2014 23:45
Ça y est, on l'a fait ! Grâce à Christophe, mon accompagnateur, qui m'a été d'un soutien sans limite et grâce à qui je n'ai eu aucun coup de mou moral, nous avons franchi la ligne d'arrivée de ce 100 km après 13h43m10s d'une bataille physique hors du commun et que je n'aurais jamais imaginée sans l'avoir vécue.
Voici le récit de cette journée :
4h15, réveil du coureur pour un petit déjeuner athlétique composé bien évidemment du gâteau énergétique testé lors de mes sorties longues.
5h30, je rejoins Christophe pour un départ de chez lui direction Belvès, à une heure de route.
6h45, on arrive sur Belvès, le temps de récupérer les dossards à la mairie, de s'équiper, il est déjà l'heure pour mon kiki de partir rejoindre son point de regroupement des suiveurs en convoi (départ 7h20). Bien sûr, je reste avec lui jusqu'au bout.
Le départ des coureurs est à 8h00. La tension monte d'un cran, les coureurs affluent à la ligne de départ, les rapides se regroupent bien sûr devant, j'aperçois celui qui va finir ce 100 km en 7h33, un ovni ... je laisse la place à tous ces surhommes pour me placer derrière, après tout jene cherche pas le chrono.
8h, top depart, et énorme montée d'adrénaline... celle que tous les coureurs connaissent au coup de feu.
Je met bien 50s à passer la ligne de depart, peu importe, je déclenche mon chrono juste sous la ligne. J'aurai ainsi mon temps précis. Il n'y a pas de puce sur les dossards. Chose importante à préciser!
Départ donc avec le beau temps, pourvu que ça dure... j'ose encore croire que la météo se soit trompée malgré ce que j'ai lu vendredi, à savoir pluie matin, pluie après midi, couvert le soir.
Vous allez me prendre pour un extra terrestre, mais j'ai demandé à Christophe de noter mes temps de passage aux ravitos pour aboir des reperes précis.
Donc premier revito, SIORAC, KM8, 8h54.
Km9, je rejoins mon kiki plus tôt que prévu, tant mieux, je suis super content de le voir et de pouvoir discuter avec lui! Il me parle d'une fusée qu'il a vue passer peu de temps avant, un ovni, il était impressionné. Et je le comprends. Là commence notre vraie course.
Second ravito, MOUZENS, KM11, 9h19.
On s'arrête à chaque ravito une ou deux minutes histoire de boire un coup, faire, le plein... bonne ou mauvaise stratégie je ne sais pas, peut être n'aurait on pas dû autant s'arrêter...
ST CYPRIEN, KM16, 9H47.
BEZENAC, KM20, 10H15
BEYNAC, KM25, 10H50
LA ROQUE GAGEAC, KM31, 11H30
VITRAC, KM35, 12H06
MONFORT, KM37, 12H26
CARSAC, KM40, 12H49
CARSAC, KM45, 13H17
SARLAT, KM50, 14H02
Jusque là , tout va bien. Les 50 premiers km se sont très bien passés physiquement et mentalement, mon kiki est toujours là pour me booster, j'aurais pas pu rêver mieux comme accompagnateur ! Même si pour le moment je n'en ai pas forcément besoin, il sait motiver les troupes !
Et à Sarlat, le fan club était là pour m'accueillir ! J'étais juste déçu qu'il n'y ait eu personne pour mon kiki qui, mine de rien, aurait bien eu besoin de son coup de boost lui aussi. Bref j'avoue que voir mes fils, ma famille, m'a fait un bien énorme !
Un petit arrêt au stand pour se ravitailler et me changer, me mettre au sec (après tout j'ai pris des affaires de rechange c'est pas pour rien! ) car, je ne l'ai pas précisé mais je ne me rappelle pas exactement les horaires, mais en gros nous avons eu de la pluie la moitié de la matinée par averses plus ou moins fortes. Donc on s'arrêtait régulièrement pour enlever des couches en fonction de ce qui nous tombait dessus...
Après SARLAT, je décide de gérer plus dans les montées parce que jusque là j'ai couru systématiquement. Je vais donc marcher pour gérer l'effort et chercher plus à durer.
Et je fais bien car le dénivelé est loin d'être aussi plat qu annoncé sur le site. C'est plein de faux plats et de petites montées traîtresses.
Et l'après midi se passe encore sous la pluie, de 14h à 18h environ ...
VITRAC, 55, 14H54
LA ROQUE GAGEAC, 58, 15H24
LA ROQUE GAGEAC, 62, 15H53
MAISONNEUVE, 67, 16H55
CASTELNAUD, 71, 17H22
A partir de ce moment, les arrêts sont de plus en plus difficiles, car qui dit arrêt dit refroidissement. Et a chaque fois je souffre du froid du à cette humidité accumulée au long de la journée et peut être aussi au traumatisme que j'inflige à mon organisme. Pourtant, aux rabitos, je prends du sucré de façon systématique, du glucose aussi souvent que nécessaire, à la fin a chaque fois, des boissons chaudes de plus en plus souvent mais pas assez sûrement.
MILANDES, 76, 18H04
ALLAS LES MINES, 81, 18H50
LE GARRIT, 85, 19H26
MOUZENS, 90, 20H16
Ravito du km 90. Moralement toukours au taquet, les 10 derniers km !!! Par contre physiquement j'ai peur. J'ai tellement froid lors de cette pause que j'en tremble. Pas bon ça. Kiki me fait me couvrir, me donne vite un café bien chaud bien sucré et me fait repartir illico pour pas que la température de la machine descende trop. Je me suis fais très peur sur ce coup là . Après quelques minutes de course ça va mieux, la chaleur retrouvée, je retrouve ma cadence etma gnaque. Hors de question de lâcher si près du but, ça va pas ou quoi ?
SIORAC, 94, 20H51
BELVES, 100, 21H43
A l'arrivée, quelle belle surprise, nos femmes à kiki et moi nous attendaient, etmon fils a mmême pu faire les derniers mètres avec moi, un pur bonheur ! J'étais un peu déboussolé parce que je ne m'attendais pas du tout à les voir, et kiki a été séparé de moi pour l'arrivée alors qu'il aurait autant mérite que moi de la franchir cette ligne. Il est aussi méritant que moi !
Grâce à lui, le mental est resté au max tout au long de la journée, à aucun moment je n'ai douté ni eu un soupçon d'envie de lâcher. Par contre physiquement, je dirais qu'à partir du 50eme, les effets se sont faits sentir. J'ai dû m'etirer lors des pauses Ravito pour éviter les désagréments musculaires, et les articulations ont elles aussi bien subi . j'ai fais ce que j'ai pu pour assouplir ça, mais les arrêts devenaient de plus en plus compliqués.
Ça restera une expérience énorme, qui restera à jamais gravée dans ma mémoire. Je confirme pour ceux qui en doutent encore, c'est vraiment un autre monde. Passer du marathon à l'ultra, c'est deux choses singulièrement différentes. Tout se passe dans la tête, beaucoup plus que sur marathon, selon moi, et bien évidemment la préparation physique est essentielle. Celui qui se lance dans un ultra sans une bonne préparation court à la catastrophe assurée.
Bien sûr, je garderai un très bon souvenir de cette expérience, bien que pour le moment se sont surtout les douleurs de mes genoux et chevilles qui me rappellent que j'ai poussé mon corps à ses limites.
Et si je dois refaire Belvès l'année prochaine, ce sera avec mon kiki, sans aucune hésitation !
RĂ©sultats officiels:
269eme en 13:43:59 temps officiel, 13:43:10 temps couru
375 arrivants sur 470 partants.
Au passage, j'ai passé le bonjour de vive voix à Christian et sa fille pour toi SOLEIA, il était très content.
Voilà , ainsi s'achève cette belle aventure.
A l'année prochaine !
21: 1h46'22-16/10/16 (Bourges)
42: 3h55'59"-15/06/14 (der)
6h: 52,245 km (Nevers 2/9/18)
100k Belvès:12h19'41" 16/04/16
24h:66,166 km 07/10/17
« La chute n’est pas un échec. L’échec c’est de rester où on est tombé» |