33e édition de la "Classique Internationale Marseille-Cassis" et pour moi, ma 4e participation (2005, 2009 et 2010).

Il s'agit d'une course en ligne qui part du stade vélodrome de Marseille pour se terminer sur le port de Cassis :


(image hébergée sur le site de pgaz : http://www.marathons.fr)

Les Marseillais la considèrent comme la course la plus belle de la région (voire de France), et ma foi, je n'irai pas les contredire, d'abord parce que je suis née à Marseille et surtout parce que... ils ont raison

Enfin, surtout quand il fait beau et que le ciel ne nous tombe pas sur la tête, comme pour l'édition 2010 qui noya nombre de sacs au vestiaire et mon camescope

Pour cette année, bien que la météo soit clémente, j'ai décidé de faire la course avec mon camelbak donc en totale autonomie.

Les éditions se suivent et ne se ressemblent pas... je participe en solo, même si je sais que pinpin sera dans le peloton, tout comme ma copine (d'ex) club, Monique.

Samedi, je me rends sur Marseille pour retirer mon dossard avant de retourner sur La Seyne sur Mer chez mes parents où je passerai la nuit.

Avant de les rejoindre, petit crochet par D4 d'Ollioules, mes adidas sont plus que mortes (une douleur à la hanche droite cette semaine m'en a fait prendre conscience) et les lunarglide ne sont pas adaptées pour du long). En 5' chrono, je jette mon dévolu sur une paire de Mizuno wave cyclone en promotion avec lesquelles je décide de faire ma course.

Oui je sais, on ne court pas une compétition avec des chaussures neuves mais... je m'en suis tirée sans aucune ampoule

Avant de me coucher, je mets mon Blackberry à la nouvelle heure... pfffff... ce que je ne savais pas, c'est que dans la nuit, mon téléphone va se mettre automatiquement à la nouvelle heure, si bien que je peux remercier ma maman d'avoir tapé à la porte de ma chambre pour me réveiller... car du coup, mon téléphone dimanche matin retardait d'une heure

Du coup, je pars en retard et suis obligée de changer mes plans : au lieu de laisser mon véhicule à Cassis et prendre la navette (bus) pour rejoindre le départ à Marseille, je vais me garer à Marseille mais une fois la course finie, je devrai prendre la navette et retourner à Marseille chercher ma voiture. Tout le monde suit ?

Bref, me voici maintenant bien en avance... à 8 h 30 je suis dans le peloton, déjà bien fourni, alors que la course ne démarre qu'à 9 h 30. Mais il fait beau, je discute avec mes voisins, fais un petit tour sur PCaP grâce à mon smartphone et puis j'avise que je suis placée juste derrière les meneurs d'allure pour 2 h 15 :



Objectif : ne pas les dépasser pour ne pas trop me fatiguer à J - 6 avant le 100 km du Spiridon catalan.

Le départ est finalement donné, je commence un peu à avoir chaud d'ailleurs et malgré la foule (15 000 inscrits), je ne mets que 3' pour franchir la ligne.

Départ plus prudent que les autres éditions, très vite je me retrouve un peu engluée dans le peloton des "plus lents" donc plus nombreux. Ca bouchonne un peu aux ravitaillements... ben oui, douée comme je suis, j'ai pris le camelbak mais pas la poche à eau Côté autonomie totale, on repassera

Les kilomètres s'enchaînent plutôt lentement, vu qu'on ne cesse de monter pendant les 10 premiers kilomètres.



De toute façon, il n'est pas dans mon intérêt d'aller vite mais je me trouve les jambes un peu lourdes... fatigue accumulée ? nouvelles chaussures non faites ? si j'avais voulu faire un chrono aujourd'hui, j'aurais eu du mal...

Enfin, le sommet... tiens, revoilà les meneurs d'allure 2 h 15... les ayant perdu de vue dès le départ, je suppose que je viens de les rattraper, au kilomètre 10 (1 h 11 environ à ma montre, 8,61 km/h de moyenne). Tiens, je décide de me glisser dans le petit groupe et de rester avec eux un moment... oui sauf que maintenant que le tracé est en légère descente, les meneurs d'allure accélèrent et je me retrouve à 11,5 km/h

Pas bon ça, si je veux rester dans une allure maîtrisée, il ne faut pas que je les suive... et je me remets donc à une allure plus sage.

Régulièrement, les hélicoptères de la télé nous survolent... de nombreux petits orchestres nous accompagnent tout le long et voilà même que les pompiers ont branché leurs lances à incendie pour rafraîchir les coureurs, ce dont je vais profiter à deux reprises.

Les kilomètres continuent à défiler, je profite du paysage, je suis bien...
Au hasard des groupes, on croise parfois de chouettes déguisements :



Un peu plus loin, j'ai même vu Mario et Luigi

Les kilomètres sont décomptés à l'envers :




Coup de pub pour la société de l'Eau de Marseille, partenaire de l'épreuve.


C'est un peu tordu, je ne suis pas douée comme francine pour prendre des photos en courant



On commence à voir des coureurs arrêtés au bord de la route Gros coup de pompe ici, crampes là... et puis avec l'arrivée sur Cassis, ce sont les véhicules de secours qui vont intervenir plusieurs fois... pour un coureur, ce sera hélas la dernière course





Au fond, on devine la Méditerranée !!!

On est vraiment pas loin de l'arrivée maintenant et sur le bord de la route, de très nombreux spectateurs sont venus nous encourager, ça fait vraiment très plaisir toutes ces acclamations !!!

Il ne reste qu'une petite difficulté, la côte des pompiers et puis c'est à nouveau la descente en diraction du port.

Pour ce dernier kilomètre, j'ai franchement envie de me faire plaisir et je profite que c'est en descente pour lâcher tout et faire ce kilomètre à fond. Je double donc beaucoup de coureurs fatigués... moi je me sens très bien, il fait un très beau soleil, je suis heureuse de pouvoir courir !!! Je termine en 2 h 13'20" (2 h 16'40" chrono officiel). Certes mon "moins bon" chrono de mes quatre participations (2 h 02 l'an dernier) mais la vitesse n'était pas l'objectif du jour

Je prends le temps de m'acheter une crêpe puis un sandwich (dans cet ordre-là, véridique : décidément, j'ai de plus en plus de mal avec les ravitaillements sucrés : ni le pain d'épices, ni le chocolat, ni les bananes, ni les oranges ne m'attirent... j'ai d'ailleurs fait la course avec seulement de l'eau plate et aucun solide.

Puis tranquillement, je remonte vers la gare pour récupérer la navette qui me ramènera à Marseille où m'attend sagement ma voiture sur un trottoir

C'était la dernière sortie longue de mon plan.

Depuis j'ai couru lundi puis mardi puis ce soir... maintenant 2 jours de repos avant de m'attaquer à mon objectif majeur de l'année : 100 km...