La 3e du week-end…

Tout à ma joie d’avoir pu enchaîner les deux trails avec un podium en plus, je n’ai pas pensé à vérifier le parcours du semi. J’avais dit à Petitrenardbleu que c’était un semi plat. En fait, la première partie comporte quelques faux-plats qui vont s’avérer piégeurs et pour lesquels j’aurais du ralentir Petitrenardbleu davantage

Lorsque je le réalise, nous sommes déjà sur le port, au tiers de la course…

Petitrenardbleu peine déjà et les portions courues sont un peu raccourcies…

Nous revenons sur la Prom’, au niveau du départ. Ici à gauche, s’arrêtent les concurrents du 10 km. A droite, continuent ceux du semi-marathon. Le parcours sera plat désormais, en plus elle le connaît puisque c’est aussi le parcours du 10 km de la Prom’Classic en janvier. Côté moral, ça va être difficile car de l’autre côté de la route, il y a ceux qui sont sur le retour et dont chaque pas les rapproche de l’arrivée. Nous, chaque pas nous éloigne et je sais qu’il va falloir aller chercher le retour tout là-bas au bout de la Promenade. Et puis, je commence à craindre que la voiture-balai ne nous rattrape. D’où mes fréquents regards par-dessus mon épaule… sans lunettes, sans lentilles… mais pour l’instant pas de voiture-balai. La chaleur monte de l’asphalte. Les éponges sont les bienvenues. De rares spectateurs encore présents nous encouragent, tout comme les coureurs sur le retour. Petitrenardbleu est fatiguée, n’arrive plus à courir, on marche, j’essaie de l’encourager à repartir à nouveau, à toutes petites foulées, mais la fatigue est bien installée. Et cette ligne droite qui n’en finit pas… nous n’échangeons que peu de mots… je regarde les coureurs dont les foulées sont de plus en plus rases, les regards de plus en plus éteints… même ces deux coureuses portugaises avec lesquelles nous avons un moment couru et qui débordaient d’exubérance sont maintenant bien silencieuses mais nous sourient en nous apercevant. Elles ont quelques centaines de mètres d’avance sur nous.

Voilà l’arche qui symbolise le retour. Mais voilà la voiture-balai derrière nous.

Petitrenardbleu a compris depuis un moment que nous ne rentrerons pas avant la barrière horaire. La voiture-balai s’arrête à ma hauteur et me demande si tout va bien. Je confirme qu’aucune de nous n’est blessée, mais qu’en alternant marche et petit trot, on ira au bout car Hélène veut sa médaille. L’organisateur finit par proposer d’alléger la fin du parcours en montant dans le camion pour nous déposer deux kilomètres avant l’arrivée et ainsi terminer avant les 3 heures. C’est une proposition providentielle pour Petitrenardbleu. Je choisis de finir en courant. Nous en sommes à 2 h 23 de course et nous avons parcouru environ 16,5 km. Je n’ai pas intérêt à trop traîner en route et je m’élance donc en me fixant comme objectif de courir le plus vite possible. Me voici donc lancée à un peu plus de 13 km/h, allure que je ne tiens bien entendu que quelques secondes pour me caler ensuite raisonnablement entre 12 km/h et 10 km/h. A vrai dire, j’ignorais alors comment allaient réagir mes jambes avec l’accumulation des kilomètres depuis le vendredi. Finalement, le conducteur me voyant bien lancée me donne rv au 20e kilomètre. Que je rallie 20’ plus tard. Non sans avoir été encouragée par quelques promeneurs « c’est la dernière de la course, allez, courage, bravo ». Bon, merci, c’est gentil !!!

Au 20e kilomètre, Petitrenardbleu et Clive sont là et m’attendent. Je leur dis qu’il reste 17’ pour boucler 1,1 km et que nous avons le temps. Mais les voilà partis à 8,5 km/h… Petitrenardbleu s’est-elle suffisamment reposée ? je ne dis rien mais je l’espère, je sens qu’elle puise vraiment dans ses réserves pour tenir le rythme de ce dernier kilomètre. Clive lui prend la main,



puis c’est mon tour de la prendre par la main. Nous franchissons la ligne, encouragés et applaudis par les spectateurs.

Voilà, il est un peu incomplet, je n'ai pas bien géré le premier 10 km
Mais il est bouclé ce semi-marathon et la médaille est très belle.