1 h 30 de route et comme le départ n'est accessible que par navette... que la dernière navette part du Vieux Port à 7 heures (départ du marathon à 8 h 30), qu'il faut au préalable avoir eu le temps de garer la voiture au parking partenaire qui fait un tarif spécial "coureurs"... bref, je pars de chez moi à 5 heures... Heureusement, il n'y aura pas grand monde sur la route. Tout s'enchaîne même plutôt bien et je suis installée dans la navette de 6 h 45, entourée de ponchos bleus offerts par l'organisation pour se tenir au chaud jusqu'à l'heure du départ...

L'endroit est de toute beauté et respire la sérénité. Sur place, le café nous est offert dans un bar qui a fêté la St Patrick et est encore décoré de drapeaux irlandais. On nous offre même des chapeaux mais l'objet est volumineux et risque d'être encombrant dans quelques heures. Après avoir hésité je préfère ne pas le prendre pour courir. Je prends mon tour pour aller aux toilettes et je n'aurai que le temps de me glisser à la fin du peloton que le départ est donné ! OUF !

Je n'ai pas entendu les instructions données au micro. Je saurai après la course qu'un récent règlement de la FFA interdit désormais de courir en musique. Du coup, j'ai gardé mes écouteurs qui, je le sais, vont m'aider à garder le rythme et la motivation. D'ailleurs, de nombreux coureurs ont fait comme moi. Tant pis pour le règlement, de toutes manières, je ne finirai pas première et ne risque donc aucune disqualification

Évidemment ça part vite et comme on n'est pas très nombreux, les derniers auront vite fait de se retrouver seuls. Alors je me laisse un peu griser par le parcours en légère descente et... je vais aller beaucoup trop vite et le payer bien sûr plus tard !
1 heure de course et quasi 10 km parcourus...

Le parcours nous amène en direction du Stade Vélodrome et au rond-point du Prado nous rejoignons les coureurs du semi-marathon, dont le départ a été donné en décalé et d'un autre lieu. Du coup, le peloton s’épaissit un peu, tout comme les spectateurs sur la route se font plus nombreux et vivants !

On rentre dans le parc Borély, on y fait un tour, on en ressort, le parcours est fait de telle manière qu'on croise régulièrement des coureurs devant ou derrière soi.

Nous prenons la Corniche. Ca grimpe, ça grimpe, il commence à faire bien bon sous le soleil ! 2 heures de course et j'ai dépassé le 19 km... aie, ça va toujours trop vite !

La montée de la Corniche a un peu entamé les réserves, heureusement, on redescend en direction du Vieux Port où le public et les promeneurs sont très nombreux ! Les encouragements donnent le sourire et relancent la motivation. Le parcours se scinde en deux : à gauche les semi-marathoniens en finissent et accélèrent. A droite, les marathoniens entament le deuxième parcours - il reste 16 km à parcourir environ - qui va passer dans le vieux Marseille. Les pavés font un peu mal, ma vitesse a baissé. Aie aie, je m'en doutais bien que j'étais partie trop vite, ah la la...

Et à nouveau, je me retrouve bien isolée avec 2-3 marathoniens en ligne de mire. Heureusement que j'ai la musique pour me tenir compagnie.
3 heures de course et 28 km... Encore trop rapide...

Bientôt, peu avant le kilomètre 29, nous rejoignons à nouveau le rond-point du Prado. Là va être donné le départ du 10 km. Du coup, les spectateurs sont très nombreux et les coureurs inscrits sur le 10 km forment une masse très dense et compacte, bien plus fournie que le peloton des marathoniens !

Nous descendons à nouveau l'avenue du Prado et... des cris et applaudissements m'avertissent que les fauves du 10 km ont été lâchés... du coup je peux dire que je sens le courant d'air quand ils vont me dépasser et me donner l'impression que je fais du sur-place. Un petit "soleia" résonne à ma droite : c'est Colomba qui court son 10 km à belle allure et me fait un grand sourire et m'encourage au passage. Merci, ça fait plaisir !

Les jambes sont un peu fatiguées et j'avoue que je commence à décompter les kilomètres. Surtout que je sais que nous repassons à nouveau dans le Parc Borély, que nous allons à nouveau refaire les mêmes boucles et... regrimper la Corniche. Ca cogite beaucoup dans ma tête, je pense à Belvès dans un mois et je suis assaillie de doutes : comment vais-je tenir 100 km si déjà à 4 heures de course le mental et le physique vacillent ?

4 heures de course et... 36 kilomètres. Mais oui, c'est toujours trop vite ! Je recalcule dans ma tête : j'avais dit que je voulais tester mon allure 100 km soit 8,5 km/h. Et je suis à 9 km/h en moyenne. Mais quelle imbécile j'ai fait !!!

Le sucré commence à me dégoûter un peu et je me prends à rêver de ravitaillement salé mais il n'y a que du sucre, des fruits secs, des barres énergétiques... Il commence à faire très chaud, je me concentre sur ma foulée et la musique dans mes oreilles et je décompte les kilomètres qui défilent trop lentement à mes jambes. Enfin, la montée de la Corniche est terminée.
40 km et 4 h 32'.

On redescend sur le Vieux Port, il y a à nouveau beaucoup d'animation et de monde. Les applaudissement et bravos fusent, il ne reste que quelques centaines de mètres et... probablement pas grand monde derrière moi !
L'arrivée se fait sous le soleil et 4 h 51 à mon GPS pour boucler ce 25e.

Source : http://www.runinmarseille.com/fr>

La médaille, photo personnelle




Toujours le sourire, malgré tout !!!



Source : www.photorunning.fr

Epilogue
Le 19 mars, au village marathon, lors du retrait de mon dossard, j'avais inscrit mes coordonnées pour gagner un dossard dans le Lubéron. Je n'y pensais plus. Bingo, un mail reçu ce jour m'a appris que j'ai gagné mon dossard pour le 1er semi-marathon de Provence qui aura lieu le samedi 7 mai en soirée
Faudra juste que j'aie récupéré du 100 km, sinon je tiendrai compagnie à Petitrenardbleu qui va bien entendu s'inscrire aussi

Message édité par : soleia / 13-04-2016 23:19

Message édité par : soleia / 13-04-2016 23:20