Ensuite il y a la foule. Des coureurs, mélangée à celle « normale », de la place, les cabanes du marché de Noël, le tram, les terrasses de cafés… Tout un monde dans lequel on perd ses repères et où l’on a autant de chance de retrouver quelqu’un que de gagner au loto. Et de deux.
Le départ est donné. Alors là, attention aux trottoirs, bornes et autres obstacles sur lesquels on risque de venir s’empaler si on n’y prête pas attention. Quelques concurrents s’y sont plantés d’ailleurs, je crois. Mais c’est la ville et il faut faire avec. D’où cette préférence qu’on pouvait avoir pour l’ancien parcours qui nous emmenait assez vite vers la rase campagne de Lattes, avant d’arriver à Antigone. Mais ce n’était plus tout à fait Montpellier, direz-vous.
Restons en ville alors. Avec ses bagnoles, arrêtées en longues files, moteurs fumants, pour nous laisser passer. Bon je retiens plus les sourires et encouragements entendus chez certains que les klaxons et les cris d’orfraie de quelques énervés allant faire leur tiercé. Mais bon, nous gênons, surtout quand le 1200e et les 200 derniers se pointent à trois quarts d’heure des premiers. Mais ces voitures arrêtées, elles ne nous gênent pas, quand on respire ce qu’on respire ? Match nul ici, donc.
Le parcours, le paysage ? Eh bien du bitume, du béton, quelques descentes, des montées, des virages. Bof…
Les ravitaillements ? Que d’eau, que d’eau, dirai-je. Ah oui, du glucose vers le 15e, non ?
La traversée de la fameuse caserne de l’E.A.I. ? Interminable comme d’habitude mais… plus mortelle qu’un cimetière, les lieux étant désertés, je crois…
Quelques coups de gueule de conducteurs avant l’arrivée. Le sourire et le bravo de Vincent Diaz, juste avant la ligne, quand même. Puis une attente de 10 à 15 minutes, dans un entonnoir où l’on se bouscule, pour obtenir « le sac », avec une pomme, un Perrier et trois bons publicitaires. Le ravitaillement de l’arrivée ? Ma femme a dû le voir puisqu’elle m’a apporté un verre…. d’eau (!!!), moi, je ne l’ai jamais vu. Je ne sais pas où il était. J’ai dégusté ma pomme, mon Perrier et mon verre d’eau sur une chaise de terrasse, entouré par la foule, puis j’ai vite pris la tangente, aucunement « captivé » par, vous savez, cette « chaleureuse ambiance fraternelle d’après course » typique de certaines épreuves… pour payer mon parking et m’extraire de cette planète qui ne me reverra probablement plus.
Bon, je « roumègue », mais je ne devrais pas. Je n’ai pas payé mon engagement. C’est le club qui l’a pris en charge et m’a même donné « LE » cadeau, vous savez, le célèbre T-shirt en coton blanc du département de l’Hérault, lequel, avec des telles prestations ne devrait pas inciter beaucoup d’extérieurs à remettre le couvert d’une fête qui n’en a pas été pour moi, abstraction faite d’un classement misérable aux fins fonds du peloton, avec 1 h 54 de course pénible, avec le soleil éblouissant dans les yeux, ce qui ne m’a peut-être pas fait apprécier les choses comme il le fallait, après tout…
Dernier avatar : le classement n'est pas encore visible ce jeudi, sur le site de CDCHS 34. Quand je disais qu'ils ne veulent pas qu'on revienne !
Alors un mot de conclusion : VIVE LE TRAIL !!!