Je l’avais faite une fois cette course. Pas évident de se retrouver dans cette banlieue périurbaine de Montpellier. Je cherche un peu et vois un Gardois demander sa route à quelqu’un qui faisait des grands gestes. Pariant que c’était un coureur, je le suis et effectivement je trouve le rassemblement animé de la zone départ. Mais pour se garer, les amis, quelle galère ! Immeubles et parkings privés, numérotés, entrées d’entreprises ou de garages, la cour de France 3 mitoyenne ouverte mais pas question d’y entrer… Sans le savoir, je pénètre dans une propriété privée et trouve un petit coin, à 50 m de la ligne de départ-arrivée, mais séparé par une clôture, à contourner, pour pénétrer dans la zone de course. Pour le stationnement, on verra bien mais ça devrait tenir, car je ne gêne personne.

L’inscription se fait plutôt bien. Un coup d’œil au circuit. Un jeune le regarde et le commente. Je lui parle d’une montée dans les vignes, autant que je me souvienne. Après la mise en tenue d’été (short et débardeur du club) et « Sport Diabète » sur le dossard, je vais tourner en trottinant jusqu’à 10 h 15 mn, le départ étant repoussé d’un quart d’heure pour prolonger les inscriptions dont le nombre grandit, au vu de la queue qui s’allonge devant la Maison de quartier Melina Mercouri, bien cachée au fond du parc de départ. Je peux alors voir que les coureurs, tant bien que mal, se sont garés un peu partout, où ils pouvaient, même devant les larges entrées du parc d’entreprises locales.

Heureusement, à partir de 9 h 30, l’occasion est donnée aux « pitchounes » et aux « enfants » d’en découdre sur un petit circuit autour du quartier. Je retourne alors chercher l’appareil photo et prends le départ des enfants, partis sur 2,5 km. Et je capte alors le jeune vainqueur, que je reconnais aussitôt, quand j’entends le speaker donner son prénom, Brice. C’est tout simplement un jeune Frontignanais, une future étoile du triathlon, habitué qu’il est à rafler les victoires dans ce sport et les duathlons. Aujourd’hui, ce n’est que de la course à pied mais il finit nettement détaché des suivants, à 15 de moyenne ! Brice Cazale, un jeune « pays », on en reparlera !

On s’approche du départ des 12 km et après l’énumération de la longue liste des personnalités, maire de Montpellier, président de ceci, président de cela… je pense que nous ne sommes pas loin de 300 à nous aligner à l’ombre des platanes du départ. Je reconnais Kristof 34 mais il est très occupé avec d’autres amis… M.Vignal, adjoint aux sports de Montpellier donne le départ et nous voici sur les trottoirs des avenues du quartier, guidés par les motards, jusqu’à des feux et nous revenons de l’autre côté de l’avenue, avant de nous éloigner du quartier du Millénaire et de pénétrer dans une zone verte toute proche, avec vignes, chemins couverts de galets ronds ou terreux. Nous aurons un bon tiers de ces chemins de type trail sur ce parcours, des chemins qui donnent sans cesse l’impression d’être en faux plat montant -évidemment !- tant le soleil commence à cogner, une fois au beau milieu des vignes, celles que je revoyais dans mes souvenirs.

J’adopte un bon petit rythme et me vois, disons au milieu du peloton, jusqu’à mi-parcours. Mais cette chaleur, ces cailloux, ces longues lignes droites commencent à faire entrer du plomb dans les jambes. J’entends une voix qui dit tout haut ce que je pense : « pas facile ». Je reconnais -sans la voir- Mireille Py. Je lui demande alors si « Bernard » (son champion V3 de mari) est là... Elle me répond qu’il est parti faire un triathlon. Et elle me passe un peu plus loin. C’était bien elle. J’essaie de la tenir. Mais non. Au 8e km, elle s’éloigne. Ravitaillement ? Oh que oui ! De l’eau, de l’eau, en verre ou en bouteille. On en viendrait presque à demander l’éponge… Je prends un sucre mais ne le mangerai pas finalement. Dans la banane, avec l’appareil photo alors. Je suis joliment entouré. Une jolie petite blonde devant et une autre derrière qui joue à je- te- dépasse- moi- aussi. C’est elle qui aura le dernier mot et toutes deux arriveront devant… Que les deux derniers km sur les trottoirs du Millénaire sont longs !
 
Passage de la ligne. On a vu et entendu un autre speaker porter plus d’attention aux coureurs, en citant leur nom et leur club au fil des arrivées. Aujourd’hui, c’est l’anonymat…

Bon vite, après le T-shrt marqué aux Foulée -et le stylo bille, dans un sac rose (!!), vite le ravitaillement. Une seule bouteille de jus d’orange, un peu en retrait. Je me sers. Sitôt après il ne restera que de l’eau, pour arroser une assiette de chips et de biscuits secs !!! Je ne vois pas ce ravitaillement d’arrivée à la hauteur de toutes ces  grandes personnalités citées toute la matinée… La macaronade d’après course, « avec tarte aux pommes », pour 10 €, sera , je l’espère, plus satisfaisante…

Je ne traîne pas. La serviette éponge m’attend, ainsi que la prise de glycémie, avant de reprendre la route. 1,56 g : c’est plutôt haut. Comme si je n’avais pas couru ! Bizarre. Je transpire beaucoup. C’est bon pour la perte de poids… Mme Pierrot34, un peu inquiète, très surprise, m’accueille, persuadée que je lui ai joué un mauvais tour. Mais non voyons ! Je suis toujours vivant, la preuve….. !