Je découvre en janvier une nouvelle course : la Riviera Classic. Celle-ci reprend l’originalité du Marathon de Monaco et des Riviera en parcourant trois pays : l’Italie, la France et la Principauté de Monaco. C’est décidé, je m’inscris sans trop tarder, la distance est proche d’un semi qui s’intègrera à mi-chemin de ma préparation marathon pour Annecy.

Je m’inscris et je n’y pense plus, jusqu’à 2 jours avant la course !!!

Il est temps car mine de rien, Vintimille est à 130 km de la maison, le départ de la course n’est pas trop matinal (9 h 30) mais il est recommandé d’aller récupérer le dossard la veille. Je décide donc de partir le samedi après-midi et de passer la nuit chez mon frère à Cannes, ce qui me fera « gagner » une heure de sommeil ce dimanche matin.

Mon sac, euh non, mes sacs (je ne sais pas voyager léger, moi ! ) sont prêts, je récupère en chemin Petitrenardbleu et direction le running expo installé dans le Stade Louis II à Monaco.



Là je prends connaissance du parcours



(ah oui, tout de même, c’est pas très plat... ), remise du tee-shirt, du dossard, de la puce originale que l’on pourra conserver après la course (au verso, c’est le stade Louis II),



ainsi qu’un billet de train Monaco-Nice gratuit (partenariat avec la SNCF pour l’occasion). Direction ensuite la gare de Monaco pour acheter un aller-retour Nice-Vintimille en TER. Oui, parce que côté organisation, ça s’annonce très serré. J’y reviens tout à l’heure…

Pour l’heure, nous profitons de l’occasion pour nous promener dans Monaco, il y a même un Décathlon où j’achète ma boîte de gels habituelle, testés à l’entraînement et pour la première fois en course.








Dommage, pas le temps de s’installer en terrasse, je ramène Petitrenardbleu chez elle et reviens sur Cannes La Bocca chez aeolis.

Pendant le repas (pâtes au coulis de tomates… j’ai zappé le baba au rhum mais pas la bière à l’apéritif !) je mets sur pied l’organisation de demain matin.

Impossible de prendre le train au départ de Cannes La Bocca (des travaux exceptionnels), la première gare c’est Nice où je laisserai ma voiture. Le reste se fera donc en train. Côté chrono, là encore, ça va être serré. De Vintimille, il n’y a qu’un train à 12 h 13 et le suivant est à 13 h 45. Alors si je veux rentrer tôt, il va falloir boucler la course en 2 h 25 maximum (pour 23,5 km annoncés). « Drôle de manière de prévoir un chrono » commentera Petitrenardbleu !!!

La question existentielle du matin : cuissard, caleçon ou short ? Des gouttes de pluie sont annoncées sur le parcours, je prends du court et du long, je verrai bien sur place.

7 h 05, je pars de Cannes La Bocca direction la gare de Nice-ville, dont je n’ai pas l’adresse exacte Par chance, je prends la bonne sortie et me retrouve avec un quart d’heure d’avance, ouf !

C’est parti pour 50 mn de train qui fera toutes les gares. Nous longeons la Méditerranée qui scintille déjà sous le soleil : on dirait qu’il va faire beau

8 h 42, me voici à Vintimille, direction un bar pour aller aux toilettes et j’en profite pour déguster un merveilleux café serré comme seuls savent les faire les Italiens, humm…

Dépôt du sac à la consigne qui nous attendra à l’arrivée. Je fais quelques foulées



et je croise pas mal de connaissances : l’organisateur de l’ekiden de Toulon, des copains d’un forum voisin… Il règne une bonne atmosphère et une fanfare joue dans la bonne humeur. Le speaker parle vite, comme tous les Italiens et très vite c’est le départ, donné avec un peu d’avance ! Pas courant ça en France !

Moi j’ajuste mes écouteurs et c’est parti, objectif tenir les 23,5 km sans marquer une seule pause aux ravitaillements (5 – 10 - 15 – 20 km) car j’ai prévu 4 gels et un bidon d’eau pour être complètement autonome.

D’emblée, la couleur est annoncée dès le premier kilomètre : ça grimpe ! J’ajuste ma foulée, je me mets dans ma bulle musicale mais mes yeux ont décidé de ne pas perdre une miette du paysage.

Et je ne vais pas être déçue : malgré les bosses (heureusement suivies de belles descentes aussi), le parcours est superbe, nous quittons rarement des yeux la Méditerranée, tantôt calme dans le port de Vintimille, puis plus agitée à Menton (du vent) et à nouveau calme plus loin. Les organisateurs ont eu la bonne idée de fermer le parcours aux automobilistes et c’est donc un air pur que nous respirerons jusqu’à l’arrivée.

Après 8 km en Italie et quelques tunnels et beaucoup d’encouragements par les Italiens dans les petits villages traversés (« Forza » ! « Grazie » !), nous passons la frontière et nous voici en France, à Menton.

Nous passons sur le port, entre les petits restaurants, moi je lis les cartes des menus du midi : « Steak d’espadon grillé 220 g »… « Moules au curry »… miam !!! Bon, ok je me reconcentre sur la course !

Passage aux 10 km en 59’29 : pour l’instant, tout va bien !

Après le 13e kilomètre, c’est parti pour 4 km de montée. Là je commence à rattraper un petit groupe, puis encore un petit groupe qui marchent dans la côte. Je me dis que j'ai bien fait de faire deux sorties d'ascension du Malmont à Draguignan !!! Plus loin c’est Newbie (ex-pcapienne) que je rattrape et qui fait quelques foulées avec moi avant d’attendre sa copine.

Heureusement la montée se termine et c’est de la descente pendant 4 km environ qui fait du bien et qui nous amène au 21e km. Là nous quittons Roquebrune Cap Martin pour entrer dans le 3e pays : Monaco
.
Passage aux 20 km en 2 h 02, assez régulière malgré le profil.

Je croyais que la course mesurait 23,5 km. Mais je m’aperçois que la distance annoncée (en lisant une affiche) sera plutôt de 23,8 km

Je décide donc d’accélérer un peu, vu que le parcours est maintenant plat : tiens, les jambes suivent plutôt bien ! Dans mes écouteurs, y’a « Un peu plus près des étoiles » de Gold, ça me motive pour accélérer encore !

Nous longeons le port, la foule s’intensifie et déjà des coureurs remontent en sens inverse avec leur médaille. L’arrivée est toute proche, les encouragements et applaudissement fusent, j’accélère encore un peu, il faut aller faire une petite boucle là-bas au bout du port et revenir. Je vois l’arche et regarde ma montre : double ooooh : 24,35 km et… 2 h 24’ 54’’. J’ai réussi !!!

Pas le temps de m’attarder, je bois un gobelet de fanta au citron, attrape une banane et une pomme. J’aurais bien pris un gobelet de bière bien fraîche, ça me fait drôlement envie, mais… je ne veux pas rater mon train, il faut encore récupérer le sac à la consigne, mais tout est bien organisé et le bénévole me confirme que la gare est toute proche, « vous voyez, là au-dessus »

... Ahhhh un très long et raide escalier pour y accéder. Tant pis, je cours encore et… ouf ! J’ai 10 mn d’avance. Je peux enfin me poser et manger mes fruits tranquillement. Ma voiture m’attend sagement au parking de la gare de Nice et c’est le retour, vitesse réglée sur le régulateur pour épargner mes jambes qui ont bien bossé.

Une très belle course, sur un parcours magnifique, très bien organisée, pas eu une goutte de pluie. Je suis contente, je reviendrai !!!

Message édité par : soleia / 20-03-2011 19:10