eric92
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 12504 
 propulseur
|  Posté : 05-06-2011 12:13
Le premier marathon du Sauternais !!!
Voila je voulais faire cette première édition et pouvoir dire j’y étais !!!
Mais un marathon ce n’est jamais facile (enfin pour moi je pense que ce ne sera jamais facile !!!)
Avant de commencer mon plan marathon de 8 semaines j’ai l’éco trail dans les jambes, le début du plan est un peu difficile car je n’ai pas complètement récupéré de l’éco trail à cette période.
Huit semaines c’est aussi la première fois que je me prépare en « si peu de temps ».
Le milieu du plan est plus correct mais la fin elle est moins rigoureuse pour diverses raisons (problèmes au boulot, manque de temps etc…) et la dernière semaine … je n’ose même pas vous en parler !!!! Bon si un peu quand même : la marraine de mon fils vient passer quelques jours à la maison, donc apéro. A cela s’ajoute un restaurant avec des amis le mercredi de cette dernière semaine qui doit être « irréprochable » côté diététique !!!
A cela s’ajoute une dette de sommeil depuis plusieurs semaines.
En conclusion vous comprenez que je suis au top pour mon marathon !!!
Mais revenons au samedi 4 juin 2011, jour du marathon !
Je me lève à 6 h 00 me prépare et déjeune avec un plat de pâte (ça c’est nouveau pour moi et se fût une bonne idée).
Comme j’ai préparé mon sac la veille je n’ai qu’à le prendre et le mettre dans la voiture, direction Sauternes.
J’arrive après quelques demi-tours (façon riri qui se perd quand je vais sur une course !!) au lieu de rendez vous pour le départ.
Je retrouve Valérie et Laurent qui sont déjà arrivés, je vais retirer mon dossard, me mettre en tenu et direction pour notre petit trio le départ qui se trouve à un kilomètre du lieu de retrait des dossards.
Une fois sur place nous voyons quelques déguisements et un char, rien à voir avec le médoc mais tout est possible pour les prochaines éditions.
Les organisateurs ont prévu sur place du café, bonne idée pour moi qui suis un gros consommateur.
Quelques photos et paroles pour essayer d’évacuer le stress de Laurent, nous nous plaçons sur la ligne de départ.
Le seul athlète handisport part sous nos applaudissements, puis viens notre tour. Nous sommes 515 à nos élancer sur les 42 km de ce premier marathon du Sauternais.
Nous marchons un peu, puis trottinons pour enfin courir (plus ou moins vite selon les personnes).
Je pars sans trop de pression car je sais que je vais surement avoir du mal sur ce marathon au regard de ma forme actuelle et de mon entrainement.
Je pars avec une « stratégie », qui est de courir entre 8.5 et 9 km jusqu’au semi puis essayer de rester entre 8 et 8.5 sur le deuxième semi.
Bon ça c’est la théorie !! Car dans la réalité cela ne vas pas se passer comme ça !
Je passe le 5 km en 31’13 trop vite par rapport à mon objectif, essaye de ralentir mais c’est difficile je n’arrive pas à garder une vitesse « lente » (bien que là je ne suis pas très rapide non plus par rapport à certain !!!).
Les ravitaillements marathon en eau, glucoses, fruits et les ravitaillements « château » se succèdent à bon rythme (il y en a presque trop !!).
Pour le moment tout va bien malgré une vitesse plus importante que mes 9 km/h maxi que je me suis fixé. Le 10 km arrive et 1 h 03 j’ai un peu ralenti mais encore au dessus de l’objectif.
A ce moment le ciel est encore couvert et le temps est « lourd » mais pas trop chaud.
Le 15 km arrive, pas de grand souci je mange et bois régulièrement.
Le 18 commence à me poser problème, j’ai mal au adducteurs, ischios ? Je ne sais pas trop mais je commence à avoir mal. Je me dis que cela vas passer, et bien pas vraiment.
Je dois sans m’en rendre compte modifier ma façon de courir car une crampe sous le pied gauche commence à apparaître.
Je sais maintenant que cela vas être très dur de finir ce marathon, le semi n’est pas encore passé et je commence à marcher un peu.
J’ai toujours mal à l’intérieur des cuisses, cela ne m’empêche pas complètement de courir mais m’handicape beaucoup.
Le 25 km arrive … plus que 17km … je grimace mais je continu en alternant marche et course.
IL y a de plus en plus de coureur dans la galère. Le soleil pointe son nez, la chaleur arrive et se n’est pas pour nous aider ça !!!
Je croise un coureur Ă la table de massage juste avant moi je vais le retrouver un peu plus loin.
Je profite de la table pour me faire masser, le kiné me dit que ce ne vas pas être facile pour faire passer mes douleurs aux cuisses bon ça ce n’est pas cool, il par contre est très cool il joue son rôle de « psy » à merveille. Il écoute les coureurs et les réconforte, merci à toi bel inconnu (oui ça c’est pour faire rager les filles qui ne se sont pas arrêté à la table de massage, car en plus d’être sympa il était mignon !)
Je repars en marchant jusqu’au ravitaillement à 100 mètres, m’hydrate et repars en trottinant.
Je rattrape le coureur qui Ă©tait sur la table avant moi il marche (Ă un bon rythme), une petite tape dans le dos et je le double.
Le massage m’a fait du bien mais l’effet est de courte durée, la douleur reviens !! La galère continue.
L’objectif de 5 h 10 est déjà oublié, maintenant l’idée est de finir sans de gros bobo !!!
J’ai de plus en plus de mal à courir, les arrêts aux ravitaillements sont plus long.
Le moral n’est pas très bon et pourtant je trouve la force depuis plusieurs kilomètres grâce à PCaP et ses membres (j’ai bien pensé à vous).
Les huit derniers kilomètres je les ferais en compagnie d’un coureur qui ne peut plus courir, le rythme en marchant est bon et nous papotons sur le tracé qui nous emmène à l’arrivée. 38° km un coureur est assis, il est blessé, nous lui proposons de finir avec nous en marchant il ne peut pas. Je suis déçu pour lui. Les secours arriveront peu de temps après.
Le 39° puis le 40° km sont maintenant derrière moi, je repars en courant pour la fin de ce marathon. Mais je me stoppe rapidement un coureuse ne semble pas aller très bien il reste un kilomètre elle est plié en deux, elle vomit, elle hyperventille, elle n’est pas vraiment au top.
Je reste avec elle, lui propose de repartir ensemble elle ne peut pas, je lui « tiens compagnie » jusqu’à l’arrivé d’autres coureurs qui vont prévenir les médecins. Je repars en la laissant entre de bonnes mains, je termine le dernier kilomètre en courant et comme presque par magie je ne ressens plus de douleur (bon cela ne va pas durer !!)
Je prends en photo le panneau du 42 et je rigole bien à l’arrivé avec le speaker.
Nous immortalisons mĂŞme le nouveau record du monde !!!!
Un grand merci pour vos messages et vos SMS (à ce sujet j’en ai reçu un mais je ne sais pas de qui, je pense savoir mais je ne suis pas certain, alors mystérieux (ieuse) inconnu (e) un petit MP pour te faire connaître me permettra de t’identifier et de te mettre dans mes contacts !!).
Et comme promis j’ai bien pensé à certains membres du site et je peux vous assurer que cela m’a bien aidé.
Merci de votre patience ou de votre courage pour avoir lu ce si long récit.
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