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42,195 km Run In Lyon - Edition du 02/10/2011 (version soleia)
soleia

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 Ă©claireur

  Posté : 06-10-2011 22:32

Petit retour en arrière…

En novembre 2010, je prends la décision de courir mon premier 100 km, ce sera un an après, en novembre 2011.

En décembre 2010, je propose un anniversaire PCaP à Lyon où un 10 km, un semi et un marathon devraient permettre au plus grand nombre de participer.

En juillet 2011, je commence ma préparation 100 km.

En septembre 2011, une blessure mystérieuse au bras droit (et à ce jour non encore identifiée) occupe tout mon esprit.

Lundi 26 septembre 2011 : je réalise brusquement que je cours à la fin de la semaine un marathon

On a eu beau évoquer à plusieurs reprises la rencontre qui se préparait, il semble que j’aie complètement oublié qu’il va falloir courir 42 km au beau milieu de cette rencontre.

Après hésitations et conseil auprès de pgaz, j’opte pour un objectif de 5 h, qui correspond à une allure de 8,4 km/h, mon allure spécifique 100 km envisagée et travaillée depuis plusieurs semaines.

Moins stressée que moi, ce n’est pas possible ! Et c’est bien la première fois que j’ai cet état d’esprit sur marathon.


Samedi 1er octobre


Après un voyage en voiture un peu perturbé (accident dramatique qui va entraîner un long bouchon, chauffard qui va tenter de faire refaire son arrière en me faisant une queue de poisson sur l’autoroute….) nous arrivons enfin à Lyon, trouvons rapidement notre hôtel, trouvons tout aussi rapidement madie logée pas très loin de nous puis nous filons au village marathon récupérer les dossards et tee-shirts. Un peu déçues par le village marathon, plutôt peu achalandé.

Toujours dans l’enceinte du village marathon, nous retrouvons ensuite le reste de la troupe, axioum et dentelle, francinedefi, MARC78, joseph pour boire un pot et déjà l’ambiance est à la fête

Le petit groupe va s’étoffer le soir au restaurant, nous rejoignent en effet tayral et Valthyluje et sa petite famille. L’équipe est au complet

Nous passerons une bonne soirée à échanger anecdotes, souvenirs, et à délirer autour des plats servis ! La nuit se passe bien, je n’ai pas l’impression d’avoir une « grosse » course le lendemain


Dimanche 02 octobre


Petit déjeuner très matinal à l’hôtel, vers 6 h, trois coureurs attablés hurlent plus qu’ils ne parlent… je me concentre sur mon plateau, miam des crêpes !!

On finit ensuite les préparatifs et nous retrouvons madie passée nous chercher en voiture.
A la place Bellecour, départ des courses, les autres PCaPiens sont déjà là, trois petits groupes vont pouvoir se former : madie, Petitrenardbleu, tayral, dentelle et Valthyluje resteront ensemble pour le 10 km, MARC78, axioum et moi-même serons sur le marathon et francinedefi et joseph vont être nos photographes officiels.

Nous nous positionnons en fin de peloton et Marc nous dit qu’il va partir avec nous pour le premier semi pour ensuite nous laisser et effectuer un 2e semi plus rapide. Sa décision de nous accompagner me fait très plaisir.

Le départ est enfin donné, plus de 14 mn pour franchir la ligne, et le marathon commence enfin. Il fait très beau, le public est nombreux pour nous acclamer et je suis ravie d’être si bien accompagnée

Au bout de 2-3 km, j’avise l’allure sur ma montre : 9,5 km/h. C’est un peu plus rapide que prévu mais bon je me sens bien.

Nous cheminons et discutons de choses diverses, la première heure se passe, puis la 2e heure, nous sommes toujours à 9,5 km/h, je suis toujours bien, je sais que ce sont les bases pour terminer en 4 h 30 et je me dis tout de même que n’ayant fait aucun travail de vitesse, ni aucun fractionné, je risque tout de même de ne pas tenir l’allure jusqu’au bout. Et puis on n’avait pas dit 5 h ?

Mais ralentir me priverait de mes accompagnateurs et le choix est vite fait, je préfère rester avec eux le plus longtemps possible, quitte à ralentir plus tard

Les coureurs sur 10 km ont bifurqué depuis longtemps, c’est au tour des semi-marathoniens d’en finir et c’est le moment où Marc nous annonce qu’il va finalement rester avec nous jusqu’au bout ! Là, je ne dis rien, mais au fond de moi je suis super contente de sa décision

Le parcours jusque là agréable, devient subitement bien tristounet, les rues se vident et nos pas vont nous entraîner vers les docks, endroits un peu écartés du centre-ville donc déserts.

Mais en parallèle, c’est sur ce 2e semi que la course devient intéressante. Au gré des kilomètres qui défilent, nous remontons des coureurs, isolés, en groupes, gars, filles… tous peut-être partis trop vite et/ou peut-être souffrant de la chaleur qui, mine de rien, commencent à se faire ressentir.

De mon côté, habituée à une chaleur plus forte dans le Sud, je me contente de m’arroser bras et nuque à chaque ravitaillement. Tiens, en parlant de bras, celui-ci se fait oublier, tant mieux, un souci en moins

Au ravitaillement du 30e kilomètre, axioum nous dit de partir devant, nous sommes encore et toujours à la même vitesse de 9,5 km/h et pour l’instant, les 4 h 30 qui n’étaient pas un objectif mais qui en sont devenu un ! sont toujours à notre portée

C’était sans compter les derniers 6-8 km !!! Il s’agit d’un aller-retour sur les quais. Les jambes deviennent dures, je peste (en silence !!!) en voyant les coureurs qui sont sur le retour et contre les promeneurs à pied ou en vélo ou avec poussettes qu’il faut éviter.

J’annonce tout doucement à Marc que je suis désolée mais qu’on ne pourra pas terminer en 4 h 30 Marc baisse un peu le rythme, je commence à m’impatienter de ne jamais voir le moment où on va enfin faire demi-tour... je jette presque la petite bouteille qui me semble peser des tonnes et… je serre les dents. C’est à peine si j’ai la force de sourire aux PCaPiens du 10 km qui nous acclament au bout du quai.

Les réjouissances ne sont pas tout à fait terminées : un petit mur pour remonter des quais, un pont à traverser où une unique féminine va OSER ( ) me dépasser mais tristement je dis à Marc que je ne pourrai pas la rattraper, n’ayant plus de forces !

Et puis encore un petit faux-plat montant à passer… enfin l’arche d’arrivée est là-bas au loin, nous redescendons l’avenue que nous avions prise au départ et franchissons la ligne tous les 2 en… 4 h 33 et 09’ Surprise finalement de n’avoir concédé que 3 mn à notre nouvel objectif !!!

Axioum ne tarde pas à nous rejoindre puis tous les PCaPiens arrivent, sauf Valthyluje qui a du repartir hélas Une tente vide va nous accueillir un bon moment, je cherche ensuite les kinés pour un massage réparateur mais ils sont déjà repartis. Les jambes ne sont finalement pas si dures, mais c’est mon estomac qui menace de chavirer Je n'aurais pas du boire autant de liquide à l'arrivée Je ne suis pas très bien tout à coup et à voir mes compagnons, je dois avoir une drôle de mine...

Marc nous propose de venir prendre une douche dans leur hôtel, on s’organise en divers petits groupes mais une fois devant ma voiture, je suis incapable de prendre le volant, toujours le cœur au bord des lèvres.

Après Marc lièvre sur marathon , voici Marc chauffeur

Je m’endors quasiment à peine assise et ne rouvre les yeux qu’au moment où Marc arrive à destination.

Heureusement, un bonbon à la menthe de joseph et la douche vont me remettre sur pied. Il est temps d’aller savourer les flans que francine avait préparés pour l’occasion. C’est le moment où je regrette de travailler le lundi pour ne pas pouvoir profiter encore un peu de la ville et de tous nos amis.

Il nous faut partir à regret, mais la tête pleine de souvenirs et rires communs. Avec Marc, on se donne rv pile dans un mois pour écrire une autre histoire…

Merci à tous pour tous ces moments partagés, merci pour tous les messages d’encouragement reçus. C’est à chaque fois un véritable plaisir de participer à ces rencontres !

Merci Ă  mes compagnons de course, grand merci Ă  toi, Marc !



Quelques photos qui résument tout, vous en trouverez de très belles dans les albums de Marc et Francine bien sûr !!!


samedi, au village marathon




Un groupe nimbé de soleil




Post-scriptum : l'après-marathon

Là encore, de l'inédit : très bonne récupération, une sortie quotidienne depuis lundi et quasiment 45 km parcourus...



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Un héros, c'est celui qui fait ce qu'il peut. Les autres ne le font pas.
(Romain Rolland)


Message édité par : soleia / 06-10-2011 22:37




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