Mais qui m'a piqué mes gambettes alertes de jeune fille de 20 ans pendant la nuit pour les remplacer par des bâtons durs de vieille de 46 ans ?
Bon je m'empresse de rétablir la vérité avant que "quelqu'une" ne crie au mensonge Et puis d'abord, à 20 ans, je ne courais pas, na

Alors comme celle-ci, je vous l'ai déjà racontée plusieurs fois, je vais essayer d'être originale.
Vous aimez les maths ? C'est parti !

6... comme ma 6e participation à cette course... et pas la dernière !

27... comme la 27e édition de ladite course organisée par le Lions Club de St Raphaël pour offrir un chien à un aveugle.

7:30... comme 7 h 30 quand Petitrenardbleu m'appelle pour me faire écouter le déluge qui s'abat sur St Raphaël. A Draguignan, c'est gris mais il ne pleut pas. J'y vais, j'y vais pas ? Là est tout le piège des courses pour lesquelles on n'a pas acquitté au préalable le montant de l'inscription. Allez, j'y vais. Je range ma jupette et je sors le collant mi-long. Tant pis pour le bronzage programmé

16,2... comme 16,2 kilomètres que compte cette course (16,06 à mon GPS... j'ai bien coupé dans les virages )

520... comme 520 m de dénivelé positif puisque cette course est de la montée uniquement... d'où son nom "Montée du Mont Vinaigre"

570... comme 570 m de dénivelé positif enregistré par mon GPS

1... comme 1er kilomètre où il me semble que je suis déjà dernière de la course
C'est aussi dans ce 1er kilomètre que je suis passée devant mon lycée mais je n'ai eu aucun regard pour lui Aarggh... dire qu'il faut reprendre demain

3... comme 3e kilomètre où je croise un coureur qui a abandonné, blessé, et qui redescend en marchant tranquillement au départ.

5... comme 5e kilomètre... celui où l'on quitte le bitume pour la piste de l'Estérel, celui du 1er ravito que j'ignore, ayant mon bidon avec moi, celui où je sais si la course s'annonce comme bien ou mal engagée. Mon repère, c'est 5 km en - 30'. Aujourd'hui, c'est 31'38". C'est donc mal engagé pour le record du monde

Petit calcul : sachant que je suis dernière et que je double à ce moment-là le couple qui court juste devant moi... quelle est maintenant ma place ? Antépénultième... c'est bien ça

9... comme le moment où je deviens "avant-dernière" Monsieur est revenu à ma hauteur. Je lui demande ce qu'il a fait de Madame Il me répond qu'elle souffre du psoas. Il faut dire que j'ai eu le temps de saisir un bref échange entre le 5 et le 9 :

Lui - parce qu'elle n'avance pas comme il voudrait : "Mais... tu as mal ?"
Elle - excédée et voix forte : "Eh oui que j'ai mal !!!"

10... comme le ravito du 10e kilomètre où un sucre est le bienvenu. Je rattrape et dépasse un coureur à la silhouette pourtant affûtée (c'est pas comme moi, voir photo plus bas )

11... comme le 11e kilomètre où je rattrape et dépasse une féminine.

12... comme 12e kilomètre où "coureur affûté" me repasse. Il a tout de même une stratégie particulière : il repart sur un bon rythme et quelques mètres plus loin, il marche. Moi, un brin obstinée et fière je mets un point d'honneur à ne pas marcher !

33... non, ce n'est pas l'âge du capitaine
C'est la distance du Trail des Balcons d'Azur que "coureur affûté" a courue dimanche dernier. Il est épaté quand je lui dis que j'y étais aussi et que j'ai couru 50 km en 3 compétitions le même week-end.

14,5 à 15,5... Extraits de deux échanges entre "coureur affûté" et soleia quand je reviens à sa hauteur une nouvelle fois :

"Coureur affûté" : "Bravo, vous n'avez rien lâché !"

soleia : "C'est vrai que j'essaie de ne pas marcher à chacune de mes participations, quitte à grimper très lentement"

"Coureur affûté" : "C'est aussi ce que je me suis dit... ce matin ! Mais je me suis blessé la semaine dernière dans la descente"

......

Un peu plus loin, alors que je reviens à sa hauteur une nième fois

"Coureur affuté" : Eh voilà, je le savais ! Vous ne me laissez pas le choix, il faut que j'y aille !"

J'ai souri, ravie par cette petite compétition faite dans la bonne humeur, ravie que mon "adversaire" ait fait l'effort de monter les derniers 200 m - un véritable mur - sans faiblir !!!

119... comme 119 minutes ou bien 1 h 59' et 18" exactement, le chrono affiché sur ma montre à l'arrivée.
Roh la la : quel écart entre mon meilleur (1 h 48'22" en 2007) et celui-ci Mais je n'avais jamais, il est vrai, cumulé autant de kilomètres en course le week-end précédent. Alors il faut être logique : on ne m'avait pas volé mes gambettes légères de 20 ans cette nuit, c'était bien les miennes, encore fatiguées.
Mais aucun regret. Ah si... celui de ne pas avoir eu la traditionnelle rose pour chaque féminine, car j'étais trop loin dans le classement.

169... comme 169e sur ?... je n'ai pas encore le classement définitif, certes pas la dernière finalement, mais tout de même dans le fond du classement D'année en année, le nombre de participants diminue. Cette année, la météo matinale a dû en décourager plus d'un. Je me souviens d'une édition (2010) où nous étions 279 classés. Je pense que nous n'avons pas atteint les 180 cette année

10,25... comme 10,25 kilomètres qui viennent se rajouter à la course, pour redescendre jusqu'à la voiture de Petitrenardbleu et ainsi partager avec elle un peu de ma journée, lui raconter tout ce que je viens de vous écrire et prendre quelques rares photos. J'espère d'ailleurs en récupérer 1 ou 2 dans la semaine.


Le sol de l'Estérel est riche en cuivre m'a expliqué Petitrenardbleu, qui s'oxyde avec l'oxygène de l'air et de l'eau.


Pierre "verte" et porphyre rouge

Avec les 2 tee-shirts offerts et la casquette en biais, quelle allure




J'ai gardé le meilleur pour la fin !!!!
Alors que je franchissais la ligne, le commentateur au micro annonce mon nom, "c'est Anne-Marie Sandrini qui termine".

Puis il ajoute : "Anne-Marie Sandrini qui n'était pas bien réveillée ce matin : elle a accroché son dossard à l'envers !"

Moi : "Ah bon" ?

Lui : "Eh oui" !


Dès que j'ai la photo du départ, je vous montre ça !!!!!!!!!!!!!!