Faire un 6 h permet de donner un avant-goût de la longue distance. C'est ainsi que j'espérais approcher des 48-50 km, occasion de travailler une allure raisonnable.
Occasion aussi de travailler le mental qui sera bien utile également le jour J !
Si l'un a effectivement été atteint, je ne peux en dire autant de l'autre.

Avant tout, si nous étions présents, c'était pour répondre à l'appel de Jean-Louis Valderrama et Stéphanie Brusquet, respectivement Crocsman et Lapinou, qui organisaient ces épreuves pour soutenir une association qui lutte contre la mucoviscidose.
Et les coureurs de France et bien d'autres pays ont répondu présent !

Personnellement, ce 6 heures était aussi pour moi l'occasion d'encourager Petitrenardbleu, engagée sur son premier marathon.
Et j'ai ainsi pu l'accompagner sur plusieurs tours, dont le tour final

Nous étions prévenus depuis plusieurs jours, il allait faire beau mais froid : mistral en rafales jusqu'à 90 km/h.
Et lorsque j'ai quitté Draguignan peu avant 7 h ce samedi matin, il faisait - 3°.
Les coureurs sur les 24 h et le 12 h de nuit n'ont pas trop souffert dans la nuit du vendredi au samedi. Le samedi matin, c'était encore supportable mais plus on avançait dans la journée et plus le vent gagnait en puissance, nous soulevant presque du sol

Il fallait s'y attendre, je suis prévenue pour les prochaines courses : patienter 4 h 30 dans le froid, même bien couvert, ça joue sur les organismes.
Dans mon cas, mes intestins ont pris instantanément froid. Les aller-retour aux toilettes ont commencé vers midi et se sont poursuivis pendant 5 h sur les 6 h qu'a duré la course Inexorablement, ma vitesse de croisière a chuté et, plus tard, les douleurs abdominales m'ont contrainte à marcher, car trop violentes quand je courais. J'ai marché au moins 2 heures et pu heureusement recourir la dernière heure, mais sans forcer.

Finalement, l'ultra, c'est comme la vie : il y a des moments de joie et de bien-être et des moments où ça va moins bien, mais ça vaut la peine d'être vécu et il y a toujours plus mal que soi : ainsi j'avais mes deux jambes entières et valides, alors que cette coureuse n'avait plus qu'une seule jambe et affrontait bravement le parcours, d'abord avec ses béquilles, puis une prothèse imparfaite.

Je pouvais encore marcher mais ces deux autres coureuses avaient abandonné, blessées et très frustrées de ne pas aller au bout.

J'avais mal au ventre, mais d'autres ne ressentaient plus rien depuis le vendredi 13 novembre...

Finalement, je n'ai pas atteint mon objectif kilométrique et je ne sais même pas -à l'heure qu'il est- combien de kilomètres j'ai couru. Car évidemment, mon GPS, bien que mémoire vidée et chargé à 100 %, a décidé de s'éteindre après 2 h 30 de course

Tant pis !

Mais j'ai revu pgaz, francinedefi, pinpin et son amoureuse venus samedi matin nous faire un coucou, molihua venue la dernière heure m'encourager et partager un moment après-course. Et d'autres visages déjà croisés sur d'autres courses et que je croiserai encore...

Tant mieux !

Je n'ai pas réussi ma course, c'est frustrant et pas forcément de bon augure même si cette course-là n'était qu'un objectif intermédiaire.

Tant pis !

Mais d'autres que moi ont fini heureusement la course : francinedefi, podium sur son 12 h, Thierry un ami, podium sur 6 h et surtout Petitrenardbleu : officiellement marathonienne !!!

Et c'est tant mieux !

Message édité par : soleia / 30-11-2015 00:46