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20,3 km Marseille-Cassis - Edition du 25/10/2009 (version soleia)
soleia

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 Ă©claireur

  Posté : 27-10-2009 16:03



Petit pari un peu risqué que d’affronter Marseille-Cassis une semaine après les 16 km de la St Tropez Classic.
Celle-ci m’avait laissée très contente de moi de n’avoir pas faibli de rythme jusqu’au bout et donc un mental gonflé à bloc !

Mais dans la semaine qui suit, je commence à ressentir des douleurs sous le talon… Hum… Le Var étant victime de pluies torrentielles, aucun entraînement ne sera possible le lundi, le mardi, le mercredi, le jeudi… Enfin le vendredi, retour du beau temps, je file en urgence chez D4 changer mes runnings et dans la foulée (arf) j’accompagne à la BAN de Fréjus Petitrenardbleu, laquelle se fera un plaisir de nous faire passer par les chemins les plus détrempés possible : mes runnings neuves ne seront restées blanches que 25 minutes

Je n’aurai couru que 40 minutes avec mes nouvelles runnings et tant pis si elles ne sont pas faites, je ferai quand même la course avec elles…

Ceci dit, la douleur au talon est supportable, tout le week-end je vais masser ma voute plantaire en faisant rouler une petite bouteille (merci dentelle).

Samedi soir, pâtes au menu, préparation des affaires et dodo tôt (renvoyée du site par hubert75003 qui se venge de ma remarque malicieuse sur son excellent gatosport… stp hubert, tu nous la donneras ta recette, dis ?)

Et je me réveille en pleine forme, avant le réveil à 5 h 45. J'imprime l’itinéraire Toulon-Cassis, pour ne pas me tromper de sortie d’autoroute et c’est parti !

Je retrouve kizzios en chemin vers 7 h 30, nous nous suivons sur l’autoroute et arrivons à Cassis vers 8 h pour y déposer une voiture. Il nous en faudra en effet une pour revenir sur Marseille, si nous ne voulons pas être tributaires des navettes prises d’assaut. Notre souhait est de garer la voiture le plus près possible de l’arrivée, mais la police bloque déjà les accès, je gare donc ma voiture à la sortie de l’autoroute quasiment. Kizzios y dépose un sac avec rechange sec et nous repartons dans sa voiture.

Ce n’est qu’au moment de rentrer sur l’autoroute, au péage, que kizzios réalise qu’elle n’a pas pris d’argent sur elle, mais j’ai un billet de 10 euros sur moi, je la dissuade donc de faire demi-tour, le trajet ne coutant que 1 euro.

Nous arrivons à Marseille vers 8 h 30, comme prévu, trouvons sans difficulté une place de parking non loin du départ. Celui-ci aura lieu dans 1 heure, nous décidons donc d’aller retrouver les autres filles, le temps de faire quelques photos, nous échauffer un peu et nous reviendrons à la voiture reposer certaines affaires.

A 8 h 40, nous sommes au lieu de RV (prévu à 8 h 45) mais ne trouvons pas les filles… on tourne, on retourne, les aiguilles elles, tournent aussi. Un coup de fil passé à Molihua nous apprend qu’elles sont déjà derrière la ligne de départ, « à hauteur du O de VélOdrome »… Euhhhhh… peine perdue, on ne va pas les trouver. Francine nous dit qu’elle va sortir de la foule pour venir nous rejoindre, on patiente, mais là il est plus de 9 h. On ne s’est pas échauffées, je cherche des toilettes, il faut encore revenir à la voiture… kizzios file au pas de course déposer ses affaires à la voiture, je fais la queue pour les toilettes, c’est interminable. Je scrute la foule mais ne vois pas Francine…

On finit par rejoindre le peloton des coureurs et là, miracle, Francine est devant nous. Nous jouons des coudes pour remonter le peloton sur les côtés, il n’y a heureusement pas de barrières mais impossible de retrouver Colomba et Molihua…

Le départ approche, les sur-vêtements volent, on commence un peu à avancer et là il faut faire particulièrement attention aux bouteilles qui jonchent le sol, vides ou… pleines d’un liquide bien identifié et aux sacs poubelles roulés en boule… Ca me rappelle particulièrement les départs du Marathon de Paris.

Bang, le départ est donné et bing, mon gps, une fois de plus non rechargé s’éteint très vite. Et flûte, pffff. Et Petitrenardbleu qui n’est pas là pour que je lui emprunte son GPS Bon, ben je vais gérer sans, de toute façon, il s’agit surtout de ne pas se blesser, j’espère que mon talon me laissera tranquille et vu les conditions, je ne m’attends à rien d’extraordinaire…

J’avais pourtant annoncé un objectif à 2 h 08 pour améliorer mon unique chrono de 2006 en 2 h 11’ 26’’.

C’est parti, je repère devant moi les ballons d’allure de 2 h 15 que je dépasse assez rapidement et un peu plus loin il y a les ballons jaunes de 2 h. Ceux-là, je voudrais bien me rapprocher d’eux, mais ce ne sera pas pour cette fois. Une autre édition, peut-être ?

Quoi qu’il en soit, je suis maintenant devant les ballons de 2 h 15, il s’agit donc de ne pas me faire dépasser par ceux-ci à défaut de rattraper les jaunes.
Le départ est très applaudi, le public est très très chaleureux.

A peine passé l’Obélisque que ça commence à monter, dès le 2e kilomètre. Le long, très long ruban de coureurs se déroule, il y en a autant devant que derrière.

Avec le premier dénivelé, les souffles se font plus courts et les plaisanteries cessent, moi je suis dans ma bulle, attentive à poser mes pieds correctement. J’ai prévu mon bidon avec de l’eau mais il fait chaud et lorsque le premier ravitaillement est en vue, au 5e kilomètre, je m’arrête tout de même prendre une petite bouteille. Petite déconvenue : le ravitaillement n’est installé que sur le côté droit de la route, c’est un peu la pagaille et je n’aperçois aucun morceau de sucre…

C’est reparti, il y a encore 5 kilomètres avant le prochain ravitaillement qui est aussi situé en haut du col de la Gineste. Quand on y sera, on aura fait le plus dur. Mais pour l’instant, la côte s’accentue et déjà mon rythme a un peu baissé. Les kilomètres sont décomptés à l’envers : 15, 14, 13… ça devient dur ! Il y a des coureurs qui marchent. Surtout qu’il fait chaud ! Les cuisses se durcissent un peu, ça doit faire du bien de marcher… un petit diable danse devant mes yeux sur ma gauche et me susurre de marcher quelques mètres pour récupérer… mais un petit renard jailli sur ma droite me dit d’un ton péremptoire de ne pas marcher et de tenir bon !





Je me concentre sur l’odeur du thym qui pousse au bord de la route, dans un rare coin d’ombre son agréable odeur est venue jusqu’à mes narines.

12, 11, le combat entre le diable et le renard continue, mais c’est finalement le renard qui l’emporte J’arrive enfin en haut du col, deux pom-pom girls dansent dans un camion podium et un commentateur encourage tous les coureurs. Je jette un œil au chrono affiché : 1 h 07 de course… allez, la moitié est faite, plus qu’à se laisser redescendre sur Cassis.

C’est vrai que la descente fait du bien, on peut enfin dérouler… on passe devant l’orchestre irlandais, puis vers Carpiagne, il y a un petit faux-plat montant mais qui ne dure pas heureusement. C’est reparti pour la descente, j’aperçois à un moment donné un curieux clown bondissant dans les fourrés, qui mitraille avec son appareil photos.. on dirait.. mais oui, c’est Pierre C. (d’un forum voisin), il vient de faire 4 marathons sur 4 dimanches d’affilée et il enchaîne, en pleine forme, sur Marseille-Cassis

Moins drôle… sont les coureurs allongés au bord de la route, avec les secours… j’en ai vu tout de même quelques uns…

On voit bientôt la mer et le retour du public qui nous encourage. C’est aussi là que le photographe officiel nous mitraille : c’est sûr que les visages sont plus souriants dans la descente.





On tient le bon bout, mais il reste encore la redoutable côte des Pompiers. Oh rien à voir avec la Côte des Gardes de Paris-Versailles car elle est très courte mais son dénivelé est redoutable à 2 km de l’arrivée. Une fois de plus, beaucoup marchent mais je tiens bon et même si la foulée est raccourcie, je ne marcherai pas !

La descente vertigineuse reprend, la mer scintille juste en dessous de nous, un virage, encore un virage, un autre virage, ça n’en finit plus… enfin du plat, nous sommes sur le Port de Cassis, mais l’arrivée est encore au bout. Je voudrais aller plus vite mais la route n’est pas assez large, je suis prise dans un flot de coureurs qui m’empêche de sprinter, sauf sur les tout derniers mètres. C’est fini et je regarde le chrono aux gros chiffres : 2 h 11’27’’

Je retrouve rapidement kizzios qui m’attend, j’ai soif et je manque de sucre, je n’aurai réussi à en obtenir un qu’au 3e ravitaillement, à 5 km de l’arrivée.

On se dirige vers le ravitaillement assez lentement, vu la foule des coureurs… Kizzios a froid et espère que l’on retrouvera rapidement ma voiture pour qu’elle puisse se changer… et là : gros blanc dans ma tête………. les clés de ma voiture….. sont… à Marseille… dans le coffre de kizzios… je suis confuse pour kizzios et bien embêtée parce que nous comptions manger sur place… et que nous n’avons en tout et pour tout que 9 euros à deux

Heureusement pour nous, Molihua avait laissé sa voiture elle aussi dans Cassis, nous voici donc sauvées, nous allons rentrer sur Marseille et nous reviendrons récupérer avec kizzios mon véhicule plus tard.

Nous pensons in extremis à faire une photo de groupe… Non, non je n’avais pas mis mon dossard à l’envers. C’est juste pour la photo !!!





Installées à Marseille, nous mangeons un sandwich avec appétit lorsque nous voyons les cars de CRS passer en trombe. Nous en connaitrons plus tard la raison...

Pour l’heure, il est temps de nous dire aurevoir, en espérant nous retrouver très vite sur une autre course. Pour kizzios et moi, direction Cassis mais arrivées sur place, impossible de trouver ma voiture. C’est un peu fort… On ne panique pas, mais tout de même, on ne reconnaît pas tellement les lieux. Et pour cause. Nous sommes de l’autre côté de Cassis, il faut donc contourner la ville pour aller rejoindre l’accès d’autoroute. Et là… on roule, on roule, on roule, incroyable comme elle était garée loin ma voiture. La récupérer après l’arrivée aurait pris au moins 1 heure à pied. Finalement, cet oubli involontaire de mes clés dans le coffre de kizzios aura été opportun. On se dit que si on revient l’an prochain, on s’organisera autrement, c’est sûr !!!

Il est 16 h, je récupère enfin ma voiture et peux enfin rentrer chez moi.

Vers 16 h 30, un appel sur mon portable. Au bout du fil, une kizzios qui a le fou-rire : j'ai aussi oublié mon appareil-photos dans son coffre ! Décidément

Pour mon chrono… il me restait à attendre l’affichage des résultats sur le site pour connaître mon temps réel : 2 h 08’ 24’’.

A 24’’ de mon objectif annoncé et… pile 3 minutes de mieux qu’il ya 3 ans !

JE SUIS RAVIE !!!

Epilogue :
Le médecin consulté hier confirme mes impressions : épine calcanéenne provoquée par une aponévrosite plantaire. Eu égard à d'autres soucis de santé personnels, c'est une peccadille



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Un héros, c'est celui qui fait ce qu'il peut. Les autres ne le font pas.
(Romain Rolland)



Message édité par : soleia / 27-10-2009 16:10




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