… Cette fois, le chemin, je le vois bien ! Dans les premiers kilomètres, on fait un petit tour dans Mandelieu, sur du bitume, avant de passer dans un champs… puis dans un sous-bois.

C’est une course entièrement réservée aux féminines cette fois, un 9 km annoncé avec un D+/- de 400 m. Vu les difficultés de la veille, j’ai rechangé une nouvelle fois mon objectif qui aura été successivement de : 60’, puis 80’ et maintenant, je l’ai fixé à 120’. Pour 9 km, ça devrait être bon !

Peu de féminines inscrites, il y a également en parallèle un 18 km mixte (avec des joelettes) qui reprend quasiment le parcours que nous avons fait la veille au soir, et le parcours du 9 km est aussi ouvert aux randonneuses. Au final, je n’arrive pas trop à discerner qui part sur quoi, mais en tout cas, on n’est pas très nombreux, comme la veille.

Il faut dire que le « gros » de la course sera concentré dimanche sur le 33 km (1800 D+/-) et le 52 km (2 400 D+).

Sur l’aire de départ, j’ai retrouvé Richard, tenue civile cette fois. Il se réserve pour le lendemain. Il me demande juste si je me suis bien étirée. «euh, non, pas vraiment… » Je vois bien dans son regard qu’il pense toujours la même chose !!!

En fait, il s’enquiert surtout de la santé de lolorunning, qui a fini hier soir un peu fatigué, peu habitué aux efforts de + de 3 heures. Mais lolorunning va bien et à l’heure qu’il est (14 heures passées), il doit savourer le confort de son canapé

Quant à moi, je découvre assez vite que je n’ai pas spécialement de courbatures. Nous sortons du sous-bois en file indienne, nous suivons un chemin mono-trace et je suis la dernière d’un petit groupe de 6. L’allure me va bien pour l’instant. Puis le groupe se scinde en deux sous-groupes, nous sommes donc maintenant 3 et je suis derrière mes camarades. Le sentier s’élargit de temps en temps, il faut bondir de pierre en pierre, sauter pour éviter les racines, parfois se frayer un passage entre les buissons. A la faveur d’un élargissement, je double mes deux camarades et file devant.

Autour de moi, la végétation est assez rase et rare, il fait plutôt chaud, je sens la chaleur qui monte du sol mais à la différence de hier soir, j’ai prévu un cuissard et tee-shirt manches courtes.

Le chemin ondule, serpente, grimpe tout doucement, redescend… l’arrivée sur le plateau me semble familière… oui !!!!!!! on a rejoint le parcours de hier soir ! Richard m’avait averti que la 2e partie de ce 9 km était commune !!! et là je savoure ma chance : je vais enfin voir par où je suis passée hier soir et… en même temps, je vais bénéficier d’un avantage important sur mes camarades : je reconnais les lieux et sais ce qui m’attend

Je cours donc et je découvre les pistes tordues, empierrées, qui grimpent, le passage dans la petite forêt, les rochers à escalader… tout ce que la veille j’ai parcouru dans la pénombre ! Oh oui, c’est beau l’Estérel le jour !

L’une des féminines m’a doublée à nouveau, je ne tente pas de m’accrocher alors qu’en fait, dans le fond, je dois bien avouer que je ne ressens quasiment rien de ma course d’hier. Certes, j’ai un peu marché sur certains passages à nouveau, mais en vérité, je suis vraiment super contente d’avancer aussi vite et de ne pas ressentir tant de fatigue que ça !
Bientôt je reconnais l’une des descentes et c’est l’occasion de mettre en application ce que j’ai appris la veille. Merci Richard ! Tu as raison : en trail, il faut décider très vite de ses appuis.

C’est la dernière montée avant la dernière descente, cette fois je prends la peine d’admirer la magnifique vue sur 180° : la mer qui scintille au soleil, loin, très loin… les différents verts de la végétation, les odeurs qui montent : mais quelle bonne idée j’ai eue de m’inscrire sur cette 2e course !

Après l’ultime descente (effectivement j’ai compris pourquoi il y avait un panneau danger ), je salue les bénévoles et secouristes postés là d’un grand sourire et appelle Petitrenardbleu pour l’avertir que j’arrive dans… 1,5 km !!!

Ben oui je sais qu’il faut repasser par la portion bitume, le pont, les escaliers, le sentier du littoral…

Ah oui, au fait… question MBO, je sais que l’objectif est raté (tiens, je l’ai déjà écrit ça !!)… eh oui, j’ai encore raté mon objectif de 40’ car je vais finir en 1 h 20. Soit dit en passant, c’était exactement ma 2e prévision !!!

Je franchis la ligne avec un grand sourire et l’animateur au micro annonce mon nom «Anne-Marie Sandrini… est 3e V1, elle fera donc un podium » Whaou !!!!!!!!!!

Heureuse, ravie, surexcitée (intérieurement) même… et surtout voilà qui vient clôturer quelques mois de mauvais ressentis.

Il reste une 3e course à courir à Nice, j’ai hâte d’y être !

PS : tu vois Richard, je n'étais pas si "bleue" que ça