La 2e édition des Trails d’Hermès se courait dimanche 25 mars à Fréjus (83). Au choix 3 distances :

- un 8 km avec 280 D+ sagement baptisé « Trail découverte »
- un 15 km et 600 D+ appelé « Trail Estérel » et
- un 25 km et 1000 D+ « Trail oxubii »

Pourquoi ce terme ? Tout simplement parce que les premiers habitants connus de l’Estérel s’appelaient les Oxubii.

L’Estérel fait partie de mes terrains d’entraînement et de course puisque c’est dans l’Estérel que se court au mois de mai la montée du Mont Vinaigre. 1000 m D+ c’était trop pour moi, 280, trop peu. Je me suis donc inscrite sur le 15 km, avec comme seul objectif de participer. La forme étant absente depuis plusieurs semaines, j’ai même un peu hésité à y aller. Et puis après tout, cela fera toujours une sortie longue, me suis-je dit. Quel chrono mettrai-je ? complètement au hasard, j’ai annoncé 2 h 30.

Il fait beau et chaud ce dimanche, première course de la saison en débardeur PCaP. Hélas pas de photo car je suis venue toute seule et que je ne suis pas assez sûre de moi pour courir avec un appareil photos à la main

Après que les enfants aient eux aussi couru, nous attendons notre départ et écoutons le debriefing des organisateurs qui demandent aux randonneurs (également présents sur les parcours 8 et 15 km) de se positionner en fin de peloton pour laisser partir devant les coureurs, puisque les randonnées ne sont pas chronométrées.

L’organisateur nous enjoint ensuite à respecter l’environnement et veiller à bien jeter nos gobelets dans les sacs poubelles prévus au ravitaillement et rajoute que si certains coureurs ont prévu de faire une pause « technique » dans la nature, qu’ils ne laissent surtout rien traîner, y compris les papiers !!! Euh ? ah ? Rires dans l’assistance !!!

Et puis le départ est donné, nous faisons une petite boucle dans un petit parc qui entoure la chapelle Cocteau

Ça sent bon le thym et les herbes sauvages !
Et puis c’est parti pour un parcours dans le maquis, sentier monotrace, avec petite grimpette dès le départ dans laquelle je marche déjà : je sens que je vais marcher souvent !

Ensuite le sentier s’élargit pour déboucher sur une route bitumée qui nous permet de redescendre dans un vallon, l’occasion pour moi de passer juste devant une coureuse et puis on s’enfonce à nouveau dans les sous-bois, je suis en terrain connu, un passage que Petitrenardbleu connaît bien également. Le sous-bois s’éclaircit, nous quittons le large sentier pour un sentier monotrace en plein soleil et au tracé tortueux.

Une bénévole est sur le bord et nous encourage, de loin elle me demande si je suis sur le 15 ou le 25 km ? euh ça change quoi vu qu’il n’y a pas de bifurcation là où elle est ?

Le parcours devient limite dangereux parce que déformé par les pluies de 2010 et 2011. Nous étions venues avec Petitrenardbleu faire une reconnaissance du parcours il y a quelques semaines et je sais que bientôt nous allons nous retrouver à flanc de montagne… et effectivement, devant moi un « petit mur » de presque 200 m où tous montent en marchant. Et comme on n’en est qu’au 5e kilomètre et que je sens déjà la fatigue, je me mets moi aussi en mode escalade tranquille.

Puis je retrottine à nouveau sur le plateau. Retrottiner est bien le mot juste : il suffit d’observer la file de coureurs devant pour comprendre que c’est un long faux-plat, avec toujours le sentier un peu torturé et de plus en plus caillouteux, obligeant à bien observer où l’on pose ses pieds. Je trottine, un coureur me laisse passer, et puis je me remets à marcher comme tout le monde… pfff il fait chaud !

Nouveau plateau et là c’est la bifurcation entre d’un côté le 25 km et de l’autre, 8 et 15 km. Un bénévole m’indique la direction à droite (chouette, ça descend !!!) mais me dit que si je veux, je peux partir à gauche, sur le parcours du 25 km. Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à vouloir me faire courir le 25 km

Pas fâchée de retrouver un peu de descente, ça permet de récupérer mais le sol demeure très caillouteux et contraint à la prudence. On finit par déboucher sur un sentier en terre plus praticable que je reconnais bien et pour cause : c’est le parcours de la montée du Mont Vinaigre. Et je me situe parfaitement… ça va grimper encore un bon moment, sans discontinuer, avec le soleil qui tape bien (mais pourquoi j’ai pas pris le buff ou la casquette ). Je rattrape une féminine qui marche, bien fatiguée, mais une autre féminine, bien abritée par sa casquette, me double pour la nième fois ! Je la retrouverai un peu plus tard…

Petit ravitaillement à la faveur d’un élargissement du chemin. Coca, rondelles de banane, eau, ouf ça fait du bien.

C’est ici que le parcours du 8 km bifurque à droite pour redescendre vers l’arrivée, il ne leur reste qu’un gros kilomètre à courir. Et pour ceux du 15 km, il faut continuer à gauche et donc continuer à grimper !!!

On débouche très bientôt sur une très courte portion bitumée et là direction…aah il faut escalader une petite montagne … alors je remarche à nouveau. C’est à cet endroit-là que le parcours redevient commun avec les coureurs du 25 km qui ont donc parcouru depuis la bifurcation de tout à l’heure une grande boucle de 10 km de plus que nous ! ça grimpe, la végétation est assez rase et déjà sèche, le soleil tape sur les cailloux blancs, je chemine vraiment lentement, avec en ligne de mire un coureur grâce auquel je devine les changement de parcours chaque fois qu’il se remet à courir ou marcher. Ça grimpe encore et toujours et puis enfin un bénévole m’annonce qu’il ne reste plus que 5 km et que ça va désormais descendre tout le temps ! Ah il était temps !

Ça fait du bien de pouvoir recourir un peu plus vite, je reviens doucement sur mon coureur, tout en surveillant toujours mes pieds. Aie zut, pas fait assez attention : une belle pierre vient heurter ma cheville, ouille... je découvrirai quelques heures plus tard un joli hématome.

12 km, nouveau bénévole pour nous indiquer le chemin à prendre et petit ravitaillement qui offre quelques gobelets d’eau encore fraiche. L’occasion de saluer un collègue venu participer à la randonnée en famille.

Pas le temps de m’attarder, je repars en saluant sur mon passage les randonneurs qui se rangent sur le bord pour nous laisser passer tout en nous encourageant !

Et puis soudains, des chevaux lancés au galop ? non, ce sont les premiers du 25 km qui dévalent lancés comme des fusées. Pfiou, quel vent ! Une main frôle au passage mon bras et j’observe (ou plutôt je devine car il est passé à fond la caisse) un 2e collègue du lycée qui finira 4e au scratch !

Je finis par doubler mon coureur qui doit être V2 en l’encourageant à finir avec moi, mais il ne peut plus accélérer. Le sentier redevient tortueux avec ses nids de poule, voire ses trous, ses crevasses même... je manque faire un vol plané et me rattrape in extremis. Enfin la route pour 100 m et puis à nouveau le sentier que l’on avait emprunté au départ. Aie… ça veut dire alors que ce n’est pas que de la descente jusqu’à l’arrivée ? effectivement le dernier kilomètre est bien en dent de scie.

Je suis vidée et alors que j’avais redoublé la féminine dans la descente, je la sens revenir sur moi et me passer dans les montées, mais je n’ai plus du tout de force de trottiner, même marcher devient dur. Nous revoici dans le parc, encore une boucle et encore une ultime grimpette, jamais on arrive ? ah enfin l’arrivée. Je n’en peux plus !!!!!!! 2 h 07’ 49 pour 15,7 km à mon GPS mais seulement 450 D+



Je vais quand même avoir des courbatures pendant 2 jours, avec l’impression d’avoir les cuisses serrées dans un étau. Et puis mercredi ça allait mieux et j’ai pu recourir.

Un joli tee-shirt technique à l’arrivée,



une paëlla offerte à tous les participants mais trop fatiguée pour attendre, je me suis contentée de manger un croissant et un pain au chocolat avec plusieurs gobelets de coca. Pas réussi à trouver les classements, ni avoir des photos des photographes « officiels ». J’y retournerai, pour cette fois essayer de faire mieux