Ce matin, je courais un semi à Pertuis (dans le Lubéron) dans le cadre de ma préparation marathon.

Objectif : 11 km/h (1 h 55).
A l’origine, je voulais faire le semi de Toulon mais il a été avancé d’une semaine. Alors je me suis rabattue sur le Lubéron. Et puis il y avait newbie qui était aussi inscrite alors je n’ai pas hésité longtemps…

Hier soir j’ai préparé mes affaires, mais sous le coup d’une grosse contrariété… J’ai d’ailleurs mangé du bout des lèvres… Ce matin, si je me sens en forme physiquement, le mental lui est absent. Je me force à petit déjeuner… Je pars en oubliant mon corsaire et sans déguisement, n’ayant pas eu le temps d’en trouver un. Dommage, je vais le regretter.

Allez, haut les cœurs !
Il ne fait pas aussi froid que l’an dernier, mais tout de même juste 3 degrés quand j’arrive vers 8 h 30. Je récupère mon dossard et le sac du coureur et je retrouve newbie et monsieur newbie assez rapidement. On papote un peu, on a le temps, le départ n’est qu’à 10 h.

Un peu avant 9 heures, un appel qui fait plaisir : outlaw veut m’encourager pour ma course, avant de courir avec Maximus. Même si l’appel est bref, voilà qui fait chaud au coeur !

J’assiste au départ du marathon, quelques déguisés mais beaucoup moins que l’an dernier…

9 h 40, on fait des tours de stade avec newbie pour s’échauffer et puis à 10 h 02 le départ est donné. Il y a un peu moins de 1 200 coureurs sur le semi et… les premiers kilomètres ne permettent pas beaucoup de doubler.

J’ai glissé sous mon bracelet de montre mes temps de passage, mais je vais les regarder jusqu’au 10e kilomètre. Ensuite, ça ne sert plus à rien, je jette le papier et vais continuer de mon mieux…

Ah le parcours… l’an dernier j’avais fait le marathon, mais le parcours du semi était commun avec le marathon.
Mais je découvre que le parcours est nouveau… Certes les premiers kilomètres sont identiques, mais ensuite, je ne reconnais plus rien.

En tout cas, j’avais oublié combien les 10 premiers km étaient vallonnés… les bosses se succèdent qui cassent le rythme mais surtout… il y a quelque chose qui ne va pas : c’est la première fois que j’ai autant de variations de rythme à chaque km, même lorsque la topographie est la même…Je finis par comprendre : les kilomètres ne sont pas mesurés correctement, certains sont plus courts et d’autres plus longs. J’en aurai confirmation en rentrant : par exemple, le 11e km mesure 1,15 km ( !!) et le 12e mesure 0,828… voilà qui perturbe un peu…
De toute façon, au passage au 10e km, mon GPS affiche 59’09 au lieu des 54’30 prévus… je sais que je ne terminerai pas dans les temps prévus…

Bon, les km s’enchaînent, avec alternance de passages le long des vignes et portions de bitume. Finalement, le bitume est encore préférable parce que certains chemins sont assez tortueux…

Je bois à un ravitaillement sur deux (il y a beaucoup de ravitaillements) et je vais finir par me forcer à mâcher quelques grains de raisins dont le sucre pourrait m’être utile pour les derniers km.

Je reste calée longuement derrière le même groupe…
Pendant quelques kilomètres, je vais même me demander ce que je fais là, je pourrais être en train de dormir… et puis comme certains km s’enchaînent mieux, je continue de m’accrocher.

D’ailleurs ça va nettement mieux sur les 6 derniers kms… J’ai un bon rythme proche de celui escompté, malgré les 15 km déjà parcourus, je ne suis pas fatiguée.

Et d’ailleurs quand je regarde mes temps de passage : 59’09 pour les 10 premiers, soit 10,14 km/h.
1 h 01’52 pour les 11 suivants, soit 10,77 km/h.

Un bon negative split quoi !
Mais en dessous de ce qui était prévu.

Je termine donc en 2 h 01 mn et 01 sec à ma montre (quelques secondes de plus au chrono officiel).

Je récupère mon sac à la consigne, la bouteille de vin offerte.

C’est là que je regrette de ne pas être déguisée, je viens de rater la 2e bouteille. Tant pis !

Petit ravitaillement avant de retrouver newbie et son mari. Nous faisons une photo

et je pars récupérer la navette (l’arrivée de la course se fait à la Tour d’Aigue) qui nous ramène à Pertuis.

L’enseignement que j’en tire : pour mes prochaines courses, éviter tout stress inutile la veille. Et en même temps, je suis philosophe : de la patience, soleia, il t’en faudra encore avant de retrouver tes chronos… mais c’est en bonne voie