La Prom’Classic est l’incontournable de ce début d’année. Je l’ai courue déjà seule à mon allure, ou en lièvre pour Petitrenardbleu.

Quand titpus annonce sa participation, je n’hésite pas longtemps : je n’ai pas l’entraînement et la forme suffisants pour battre un record personnel ou essayer de m’en approcher. Par contre, aider titpus ne peut être que positif pour moi en terme de motivation et de confiance en soi.

Son objectif premier est de passer sous l’heure mais je comprends très vite qu’elle espère faire encore mieux et s’approcher des 57’. Je prends donc en marche son plan et me cale sur une allure spécifique à 5’40 du kilomètre… mine de rien, ça correspond à un chrono final de 56’40 et c’est pile le chrono que tayral m’a aidé à réaliser au mois de mai. Et mine de rien, je ne suis finalement plus très sûre d’être capable de tenir à nouveau ce rythme et de mener à bien cette tâche… Heureusement, les douleurs à la jambe sont devenues discrètes et, à la fin du plan, j’ai retrouvé suffisamment confiance en moi pour espérer aider correctement titpus.

C’est pas possible : il fait super moche pour cette 15e édition Quand je pense que j’ai couru une précédente édition en short et tee-shirt manches courtes, sous un beau soleil !

Mais il doit y avoir un Dieu quelque part : à 9 heures, la pluie s’arrête et on va même finir la course sous un timide rayon de soleil !

Nous sommes positionnées plutôt vers la fin du peloton pour ne pas se laisser emporter dans une fausse allure. Titpus stresse, Catherine stresse, moi ouf, ça va, je me sens bien et j’essaie de rassurer les copines.

Enfin le départ de notre vague est donné : ces vagues, c’est plutôt bénéfique, ça évite vraiment de slalomer et de perdre beaucoup d’énergie au départ. Un coup d’œil sur le GPS mais je me fie plutôt à mes jambes qui ont bien mémorisé l’allure et le passage au 1er kilomètre en 5’38 me confirme que tout va bien, l’allure est la bonne, sachant que titpus n’a pas prévu de s’arrêter au ravitaillement (et j’ai de l’eau avec moi au cas où).

Je me suis positionnée à la droite de titpus, légèrement devant elle et je l’observe régulièrement pour vérifier que tout va bien, son visage et son souffle vont rester réguliers et détendus pendant 6 km, notre allure demeure régulière (maximum 5’46 du kilomètre et minimum 5’35).

Le 7e et le 8e seront forcément un peu durs… de mon côté, si les jambes vont bien (l’allure est vraiment la bonne), par contre un discret point de côté fait son apparition. Je ne dis rien à titpus et espère qu’il passera. Titpus, de son côté, a le visage un peu contracté, je vois bien qu’elle rentre un peu dans le dur. J’avais prévu un tas de choses à lui raconter pour la distraire mais ça devient un peu dur pour moi aussi. Je vais donc ralentir un peu l’allure le temps que nous passions ce cap un peu difficile et me contenter de l’encourager régulièrement. Je me fixe systématiquement un dossard devant moi en me disant mentalement qu’on va le rattraper et le dépasser. Je ne sais pas si titpus s’en est rendu compte : on a dépassé un très grand nombre de coureurs sur la 2e moitié de la course

Après un 7e kilomètre à 5’48, on repasse à 5’42 au 8e et 5’40 au 9e. Là maintenant, je dis à titpus qu’elle a largement atteint son objectif et qu’il n’y a plus qu’un seul kilomètre, que je vais décompter tous les 100 mètres. La pauvre n’en peut plus mais va garder quelques forces pour accélérer sur les derniers 200 mètres et nous franchissons glorieusement la ligne en 56’52’’ : CHAPEAU BAS, TITPUS !