Posté : 29-03-2009 18:01
Après une matinée de travail exceptionnel au lycée pour les portes ouvertes, me voici à 14 h 15 ce samedi à la Base nature de Fréjus, théâtre du départ (et de l’arrivée) des 15 km des Foulées d’Hermès.
Petitrenardbleu m’accompagne, elle a prédit qu’il ne pleuvrait pas avant la fin de la course, il fait tout gris, pas trop chaud, des conditions de course satisfaisantes donc…
M. ma copine de club est là aussi, pour la 3e fois (au moins), sur ce parcours qu’elle a qualifié de « joli » et « à faire ». Moi j’aurais préféré un semi-marathon, à 4 semaines du marathon de Marseille, mais il n’y en a pas sur la région ce week-end…
Petit agacement au moment de retirer mon dossard, je n’apparais pas dans la liste des pré-inscrits, les organisateurs n’ont pas reçu mon bulletin… Finalement, on me fait confiance et je remplis un nouveau bulletin pour une inscription gratuite. Ouf !
Petite photo...
... et direction l’échauffement… dernières réflexions sur nos stratégies de course respectives à M. et moi-même… J’avais le choix entre :
- courir à l’allure prévue pour mon marathon (10,6 km/h)
- courir à une allure proche de celle que je tiens sur 10 km actuellement (11,4 km/h).
Finalement, je me décide pour du 11,1 km/h, objectif de 1 h 21. Un bon compromis…
On se groupe derrière la ligne de départ et c’est parti, petit peloton de 500 coureurs environ. Surtout ne pas partir trop vite, ne pas vouloir suivre impérativement M. qui est déjà à quelques mètres devant moi…
Les 2 premiers kilomètres sont plats, piste et terre, je commence à connaître les lieux pour être venue m’y entraîner depuis 2 dimanches. Malgré tout, je me laisse aspirer et passe les 2 premiers kilomètres en 10’21 au lieu des 10’40 prévus… Mais nous sortons de la base nature pour emprunter des chemins soit en terre, petit sentier où l’on passe à un de front mais sans se gêner, ou chemin plus large mais hélas caillouteux qui oblige à bien faire attention aux chevilles… et déjà une petite bosse à passer… automatiquement, mon allure baisse à 5’33 – 5’37 et 5’36.
Sur ce 5e kilomètre, nous avons quitté la terre pour le bitume, avons traversé les arènes et là … je découvre avec rage qu’il y a une colline à franchir… pfffffff il n’est pas du tout roulant ce parcours, ce n’est pas encore aujourd’hui que je vais être satisfaite de mon chrono…
6’11 pour le 6e kilomètre, 5’43 pour le 7e, on vient encore de passer un petit raidillon que j’ai du prendre en marchant !
Et l’un des organisateurs m’annonce que je suis 37e féminine…
Heureusement, nous retrouvons maintenant le bitume pour aller dans les rues du vieux Fréjus. Une légère pente qui me permet de retrouver un peu mes jambes et… de sourire intérieurement quand je double enfin la féminine juste devant moi. Une place de gagnée et j’accélère même encore un petit peu pour ne pas qu’elle reprenne sa place.
A présent le parcours me convient plus, je retrouve franchement le sourire et j’ai maintenant en ligne de mire deux féminines d’un même club, mon prochain objectif est de les rattraper…
Petit à petit, je double plusieurs coureurs et retrouve une allure acceptable : 8e et 9e km en 11’23 (10,54 km/h), 10e km en 5’33 (10,8 km). Je me souviens avoir regardé ma montre au bout de 60 mn pile et j’avais alors couru 10,75 km.
Juste après le 10e km, on débouche sur la mer que l’on va longer pendant 4 km. Et là , dans le virage, lentement mais sûrement, je double les 2 féminines. Ahhhh je me sens très bien.
Je vais même oublier désormais de prendre mes temps intermédiaires, j’ai plusieurs féminines devant moi et j’ai décidé que j’allais les remonter une par une.
J’attrape à la volée le gobelet tendu vers 10,5 km et… je double ma 4e féminine, qui n’apprécie pas d’être doublée et donne un petit coup pour reprendre sa place… Pas grave, il y en a une autre, encore une autre, nous longeons le port, il y a même des escaliers à monter, puis à descendre…
Tiens, une de mes élèves qui se promène sur le port, j'ai un grand sourire en la saluant par son prénom, elle, elle reste un peu éberluée de me voir lÃ
Je redouble la féminine et cette fois, j’accélère franchement pour lui faire comprendre que ce n’est pas la peine de retenter son coup… Je double encore quelques hommes et puis… là nous voici de retour à la Base nature, que nous prenons par…. le sable mou… là je peste parce que pour maintenir la même cadence, je suis obligée de tirer sur mes réserves…
Peu avant la fin du 14e, petitrenardbleu est là qui m’encourage, mais je n’ai déjà plus la force de sourire, il reste 1 km, passage sur un peu de sable durci donc plus facile que le précédent puis retour sur la piste. Je suis vraiment à fond sur ce dernier kilomètre, je parviens encore à doubler une féminine, j’en ai une autre tout de bleu vêtue devant moi mais j’ai beau essayer d’allonger la foulée, je n’y arrive plus…
M. est devant moi, j’ai réussi à combler pas mal le retard que j’avais pris sur elle mais elle finit je pense 1 minute avant moi. J’ai couru ces 5 derniers kilomètres en 26’47, ce qui fait du 11,2 km/h et 1 h 22 mn 47 sec en tout.
10,8 km/h au lieu des 11,1 prévus… A 1’47 de mon objectif donc mais avec un parcours certes varié : piste, terre, herbe, bitume, escaliers métalliques, sable… avec un D+ final de 349 mètres et surtout le plaisir de finir fort sur les 5 derniers kilomètres, en regagnant plusieurs places.
La course est terminée et la pluie commence à tomber : bravo petitrenardbleu pour tes prédictions ça sert de s’intéresser à la météorogie !!!
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Un héros, c'est celui qui fait ce qu'il peut. Les autres ne le font pas.
(Romain Rolland)
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