J'aime beaucoup ce trail...
D'abord parce qu'il se situe pas très loin de chez moi et que son parcours passe sur mes circuits d'entraînement.
Et puis c'est mon seul trail de l'année (quasiment).

C'est donc ma 5e participation depuis 2005... jusqu'à l'an dernier, il y avait 2 distances : la "petite" de 17 km avec 900 m environ de dénivelé positif et la "grande" de 30 km et 1200 m de dénivelé positif. Jusqu'ici, j'ai toujours couru le 17 km.

Cette année, pour des raisons d'autorisations non obtenues, un seul parcours : 17 km et... 1340 m de dénivelé positif annoncé.



Ma seule référence, c'est la course de montagne de Ste Maxime (le grand Deffend) courue en juin 2008 : 17 km et 935 m de dénivelé positif pour 2 h 49. Ca ne va pas être très facile mais je suis très motivée... par le vin chaud servi à l'arrivée

Seul petit hic... samedi soir je ne vais pas très bien : nausées, frissons, maux de tête, fièvre : ma participation est en suspend, on verra mon état dimanche au réveil

Ouf, dimanche matin je suis en forme et bien décidée à m'amuser !
Bon euh, pas sûre que je vais vraiment m'amuser vu que je n'ai pas vraiment fait d'entraînement vallonné, ayant axé ma préparation de ces dernières semaines sur le 10 km archi plat de la Prom'

Allez zou, pas de question, je retrouve On-Off et parapgab, on récupère les dossards, préparatifs de la tenue, je retire ma veste et conserve deux tee-shirts, un manche courte sur un manche longue.

8 h 31 le départ est donné, on sort du village, je me suis positionnée à l'arrière du peloton, départ prudent.
Dès la sortie du village, on se retrouve en file indienne mais... contrairement à On-Off, je ne prends pas le risque de sauter la restanque... j'aurais peut-être du... Le terrain est un peu boueux, avec de grandes herbes, on marche ou trottine...

Et là... premier faux-pas... me suis-je prise le pied dans une racine ? Je m'étale de tout mon long sur le chemin, heureusement sans aucune pierre à cet endroit car mon visage s'aplatit littéralement : j'ai du imprimer la trace de mes lèvres sur le sol, immédiatement le coureur qui me précède et celle qui me suit m'aident à me relever. Je vais bien, pas de bobo, je m'inquiète de savoir si je suis égratignée mais on m'affirme juste que j'ai le visage un peu "barbouillé". Oui... à en juger par l'état de mon tee-shirt et du collant, je dois avoir le visage bien maculé... la boue, c'est bon pour la peau, hein

Et on n'est qu'à 8 mn de course, un bon km... je commence très fort !
Quoi qu'il en soit, la course continue, difficile de doubler alors je veille surtout à vérifier mes appuis, je finis par remonter 4 ou 5 féminines mais sur de très longues portions je vais courir seule. Pas grave, le balisage est très bien fait, je connais les lieux...

Arrive la première montée et les éboulis, ça va, je gère Je plaisante avec les deux ou trois coureurs derrière moi, aucun d'eux ne veut doubler. Passages délicats avec des cordes, des escaliers en métal dans la roche, la toile d'araignée métallique de Spiderman... Ben si, finalement, je m'amuse bien pour l'instant. Sans oublier de profiter d'une vue plongeante sur la vallée, ça valait vraiment la peine de grimper jusque là !!!

En haut de la première côte, c'est le ravitaillement. Je lorgne du côté des saucisses sèches qu'un bénévole est en train de déballer. Zut, j'aurais du arriver 5 minutes après, pas le temps d'attendre qu'il les découpe en rondelles... un verre de coca et un petit bout de quatre-quart et c'est reparti, on n'a fait que 7,6 km en 1 h 30

Là le terrain est plat, mais avec quelques plaques de neige par ci par là, sinon c'est surtout un peu boueux et glissant...

Bientôt s'amorce la descente, un peu glissante aussi. Je suis bien contente d'avoir mis des gants de musculation qui s'avèrent fort utiles pour s'accrocher aux branches et aux rochers.

Les kilomètres s'enchaînent et la foulée devient plus lourde, je manque je ne sais combien de fois de faire plusieurs vols planés, mais me rattrape in extremis...

Passage le long de la Nartuby, que nous franchirons dans un sens et puis dans l'autre sens, au retour, petit pont dont il n'y a de garde-fou que d'un côté, mais je connais bien ce pont, plusieurs fois emprunté lors d'entraînements : là ce sont "mes terres"

S'amorce la 2e montée, j'ai l'impression de ne plus avoir de cuisses et de mollets même les bras commencent un peu à fatiguer pour se hisser...

Je cours avec un V2 derrière moi depuis quelque temps et un autre coureur plus jeune que nous avons dépassé auparavant, épuisé, mais qui ne voulant sans doute pas finir seul, s'accroche à nos pas.
Je râle un peu, mais bon, après tout, j'ai choisi d'être là et j'ai une pensée pour ceux qui ne peuvent plus courir et qui donneraient tout pour être à notre place. Pas le droit de se plaindre, non mais !!!

Je décompte les km restants, mais la montée semble interminable.
Brutalement, le V2 derrière moi se plaint, en relevant la tête, il s'est enfoncé un bout de bois, son crâne saigne abondamment. Il ne va pas bien du tout. Soins sommaires d'urgence, j'amorce le tuyau de mon camelback pour rincer la plaie, j'éponge le sang qui coule avec un mouchoir, on attends un peu qu'il reprenne ses esprits et puis on repart. La plaie n'était que superficielle...

Enfin la montée se termine, mon V2 en a marre, notre suiveur compagnon n'est pas mieux, moi ça va, mais pas fâchée de terminer tout de même... On retrouve le chemin de départ et c'est l'arrivée sur la petite place, encouragée par On-Off et parapgab

3 h 13 mn et 18 sec.

Première chose, je vérifie mon visage dans un rétroviseur, ouf... juste un peu de terre séchée, pas de marque !
Puis je croise l'organisateur et je le félicite pour sa course : il nous a bien soigné

Et puis direction le ravitaillement pour le vin chaud. Misère, j'arrive trop tard, il n'y a plus de vin chaud Là le moral est atteint, dire que je n'ai couru que pour ça (je plaisante hé hé mais bon quand même )

J'attends quelques minutes pour l'affichage des résultats et puis je sens que je me refroidis à vitesse grand V. Avec parapgab et On-Off, on décide de remonter se changer et se retrouver ensuite sur la place.
Mais une fois assise dans ma voiture, je réalise que je suis crevée et frigorifiée. Je n'aurai pas le courage de redescendre et m'en vais sans tarder...
Pardon On-Off et parapgab

J + 2 ce mardi : il y avait très très très longtemps que je n'avais pas eu de courbatures aussi intenses dans les cuisses... Ma grande fille m'a dit hier être "consternée" en voyant comment je descendais les escaliers Ben quoi

Vous savez quoi ?
L'an prochain, je reviens

Message édité par : soleia / 20-01-2009 09:57

Message édité par : francinedefi / 20-01-2009 10:17