ça a démarré par des douleurs dans l'ischio gauche au mois de mai.
Puis c'est l'ischio droit au mois de juin qui est devenu très douloureux.
Anti-inflammatoires et arrêt càp d'une douzaine de jours.
Première visite chez l'ostéo qui me remet le bassin en place.
Nouvelle visite une semaine plus tard, le bassin est encore un peu déplacé.

Juillet : reprise très progressive. Mais la montée de la Bonnette se fait dans la douleur. En parallèle, la piscine m'aide à tenir le coup moralement.

Août : curieusement, en une sortie, la douleur disparaît. Un miracle qui me laisse espérer participer à Villenave d'Ornon, mais sur le 6 heures et non le 12 h comme initialement prévu. Nouvelle reprise pour augmenter un peu le volume d'entraînement. J'arrive à tenir 3 séances un peu plus longues et à retravailler un peu "vite"... Mais j'ai beau soigner les étirements, la douleur à l'ischio droit est toujours là. C'est une douleur vicieuse, qui se promène : un jour dans le haut du mollet à l'extérieur, un jour dans le milieu de la cuisse, voire... dans une même séance, la douleur peut se déplacer en 4 ou 5 lieux différents et successifs. Ou cumulés.

05 septembre : nouvelle visite chez l'ostéo : le bilan est chargé problème astragale/calcanéum à la cheville gauche, rotation iliaque postérieure gauche, tibia péroné droit complètement bloqué... avec une jambe droite plus longue de 5 mm environ (mais ça c'est pas nouveau).

Curieux d'être autant "déglinguée" alors que ma précédente "révision" chez l'ostéo date du 29 juin et surtout... qu'en 15 ans de course à pied, je ne me suis blessée qu'une fois ou deux

Par contre, une douleur qui se déplace constamment suivant la foulée est un signe de problème mécanique et non pas physiologique (et ça c'est plutôt rassurant !).

Donc avec l'ostéopathe, on examine tout ce qui pourrait être la cause : hydratation, étirements, modification des terrains d'entraînement, augmentation brutale du volume. Non ! Et j'ai beau chercher, je n'ai aucune mauvaise posture dans ma vie quotidienne qui pourrait être responsable...

Comme les chaussures ne sont pas en cause, le doute se porte sur les semelles.
Elles m'ont été livrées le 1er mars, faites par le podologue qui me suit depuis 2004 et qui les renouvelle tous les ans. Jusqu'ici, la correction a toujours été parfaite.

Avec Petitrenardbleu, nous revient une anecdote : le jour où nous avions récupéré ensemble nos semelles respectives, elle avait eu l'impression qu'il y avait échange, mais le podologue avait semblé catégorique

Je ne sais pas si vous avez déjà manipulé deux paires de semelles correctrices, qui ont la même couleur, le même type de matériau et la même taille (38). Et comme nous sommes toutes les 2 pronatrices, surtout à droite, autant dire qu'un non-professionnel comme nous ne sait dire instantanément s'il y a eu échange.

Le doute est donc bien installé et nous obtenons en urgence un rv entre 2 clients.

Au téléphone déjà, le podologue doute qu'il ait pu y avoir échange.
Dans son cabinet, il examine mes semelles et maintient que ce sont les miennes.

Puis il me fait marcher sur sa plateforme et examine par deux fois la longueur de mes jambes et change de visage : il me demande si j'ai fait beaucoup de travail en côtes : ben non !
Alors il a une conclusion assez bizarre : vous êtes devenue supinatrice ( en 6 mois !), vous êtes beaucoup plus raide (ah bon, avec tous les étirements que me fait faire l'ostéo !) et "vous ne compensez plus" (comprenne qui pourra).

Il part dans son atelier et revient avec mes semelles "rustinées" de plaques rouges, de plaques noires, voire (et ça je ne l'ai réalisé que hier) d'une talonnette à gauche !

Puis il applique une "rustine" rouge à la semelle gauche de Petitrenardbleu (qui n'a pas mal à la jambe gauche !).

Et il conclut de lui passer un coup de fil en cas de douleur persistante.

S'ensuivent 4 petites sorties entre 30 et 60 mn : il y a du mieux, la douleur n'est plus mobile. Un point sensible persiste. Je pense être en bonne voie de guérison et me dis qu'il faut un petit temps de réadaptation à mes semelles modifiées.

Le 6 heures se déroule 8 jours après avoir vu le podologue.
Dès le début de la course, la cuisse est sensible et au bout de 2 h 30, la douleur s'installe dans la jambe droite : cuisse, mollet. Je change de chaussures mais la douleur persiste puis réaugmente. Je dois m'arrêter et me faire examiner par une ostéo. Celle-ci va me manipuler pendant 45' (bassin, lombaires, mollet droit) et me remet presque à neuf car je reprends la course et vais au bout des 2 heures qu'il restait à courir.

La réparation des semelles n'est donc pas satisfaisante.

Nous décidons de consulter une nouvelle podologue, conseillée par l'ostéopathe. En attendant le rv, je m'entraîne avec mes semelles de 2011. Là c'est immédiat : les douleurs disparaissent.

Hier, si la podologue n'a pas déclaré explicitement qu'il y avait eu échange, elle a néanmoins convenu que mes semelles "patchées" étaient à peu près adaptées à ma foulée, sauf la talonnette à gauche qui serait donc responsables des douleurs survenues pendant le 6 heures.

Livraison prévue lundi prochain. Enfin la fin de mes douleurs et frustrations ?
Mes semelles de 2011 sont hélas en fin de vie, ce qui ne peut empêcher des douleurs résiduelles, lesquelles ne disparaîtront probablement qu'après nouvelle manipulation par l'ostéopathe.

5 mois gâchés... rien bien sûr sur une vie de coureur.. mais très long quand aucune cause n'est trouvée et que les traitements entrepris ne soulagent pas...

Je vais peut-être enfin retrouver le plaisir de courir sans me demander à chaque sortie si :
- je vais avoir mal
- je vais avoir ma jambe paralysée
- je vais pouvoir "un peu" accélérer...

Juste pouvoir courir sereinement !